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Haute-Savoie

Région :
Auvergne-Rhône-Alpes
Carte du département

Préfecture :
Annecy

Préfets :
Alexandre Angeli
(1940 - 1944) Alexandre Benoît Joseph Angeli, Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1893-1962)
Alfred Hontebeyrie
(1941 - 1941) Alfred Roger Hontebeyrie, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1895-1969)
Charles Donati
(1941 - 1943) Charles Guérin Joseph Louis Donati, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (né en 1891)
Édouard Dauliac
(Mars 1941 - Avril 1943) Préfet de Haute-Savoie, condamné à mort par contumace à la Libération
Henri Trémeaud
(Avril 1943 - Nov. 1943) Préfet de Haute-Savoie, arrêté par la Gestapo en novembre 1943
Georges Bernard
(1944 - 1944) Georges Albert Maurice Bernard, Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1890 - 1953)
(07/1943 - 30/12/1943) Préfet régional de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie), révoqué par Vichy et recherché par la Gestapo pour son activité de résistant (1903-1971).
Charles Marion
(27/12/1943 - 19/08/1944) Général Charles Léonce Pierre Marion, nommé préfet de Haute-Savoie par Vichy le 27/12/1943. Arrêté, condamné à mort puis emprisonné à la Libération, il est enlevé par les maquisards et exécuté le 16 novembre 1944 dans la carrière de la Puya, lieu-dit sur le territoire d'Annecy (Haute-Savoie).|REF|Charles Marion sur Wikipedia.|REF|
(24/01/1944 - 05/1944) Édouard Louis Joseph Marie Bonnefoy, Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire). Résistant, dénoncé par la Milice, il est arrêté par la Gestapo et déporté à Neuengamme (1899-1945).
André Boutemy
(1944 - 1944) Préfet régional de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1905-1959)
Jean Bouhey
(Mars 1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1898-1963)
Yves Farge
(1944 - 1945) Commissaire régional de la République de la région de Lyon (Ardèche, Drôme, Haute-Savoie, Isère, Loire, Rhône, Savoie et les parties non-occupées de l'Ain, du Jura et de Saône-et-Loire) (1899-1953)
Jean Mairey
(1945 - 1946) Jean Marie Albert Mairey, Commissaire régional de la République par intérim de la région de Dijon (Belfort, Côte-d'Or, Doubs, Haute-Saône, Nièvre, Yonne et les parties occupées de l'Ain, l'Allier, le Jura, la Saône-et-Loire et la Haute-Savoie) (1907-1982)

À lire, à voir…

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La Montagne-Refuge, Les Juifs au pays du Mont-Blanc, Saint-Gervais, Megève - 1940-1944

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Département de la Haute-Savoie en 1939-1945


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Departement de la Haute-Savoie en 1939-1945
Sous-préfecture de Thonon-les-Bains
source photo : Pymouss44
crédit photo : D.R.
Departement de la Haute-Savoie en 1939-1945
Libération de la Haute-Savoie en août 1944
source photo : Le services de l'Etat en Haute-Savoie
crédit photo : D.R.
Histoire

La drôle de guerre

Après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, le 1er septembre 1939, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939.
520 000 français sont évacués des zones frontalières comprises entre la ligne Maginot et l’Allemagne.
L'Allemagne nazie envahit la France, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas le 10 mai 1940.

Le gouvernement désemparé se replie à Bordeaux dès le 11 juin. La France est envahie. C’est l’exode vers le sud. Le président du Conseil : Paul Reynaud, est contraint de démissionner. Le maréchal Pétain forme alors un nouveau gouvernement.

01/11/2010

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L'Occupation et la collaboration

Le 22 juin 1940, la France écrasée signe l'Armistice.

Le maréchal Pétain obtiendra les pleins pouvoirs le 10 juillet 1940. La République est abolie.
Amédée Guy, parlementaire haut-savoyard, est l’un des quatre-vingt parlementaires qui votent contre les pleins pouvoirs accordés au Maréchal Pétain sera arrêté par Vichy, mis en résidence surveillée à Thônes puis à Cruseilles. Il est à l'origine du mouvement Combat dans la région début 1942.

Les Allemands mettent en place toute une série de mesures pour limiter sur le territoire la circulation des personnes et des marchandises et le trafic postal entre deux grandes zones délimitées par la ligne de démarcation qui sépare la zone libre où s’exerce l’autorité du gouvernement de Vichy, de la zone occupée par les Allemands.
La ligne de démarcation traverse treize départements sur 1 200 km : Ain, Allier, Charente, Cher, Dordogne, Gironde, Indre-et-Loire, Jura, Landes, Loir-et-Cher, Pyrénées-Atlantiques, Saône-et-Loire, Vienne.

A partir de novembre 1942, la zone dite libre est occupée par les Allemands, et une partie de cette zone est sous occupation italienne : les Alpes-Maritimes, le Var, les Hautes et Basses-Alpes, l'Isère, la Drôme, la Savoie et la Haute-Savoie.
Cette zone passera sous occupation allemande à compter du 8 septembre 1943, date à laquelle les persécutions s'intensifient envers les juifs réfugiés dans la région.

10/06/2012

[Compléter l'article]

Les Juifs en Haute-Savoie

De 1940 à 1942, la Haute-Savoie bénéficie d’une situation avantageuse pour venir en aide aux personnes qui souhaitent passer en Suisse. En effet, le département, situé en zone Sud, dite "libre", bénéficie d'une proximité avec la Suisse qui peut être rejointe par la plaine, par la montagne soit par la haute vallée de l’Arve.

De nombreux Juif arrivent dans le département après la rafle du Vel d'Hiv.

La plupart des passages vont se faire dans la zone Annemasse-Saint-Julien.1

01/11/2010

[Compléter l'article]

Les proscrits du régime

Les Tsiganes
Les Tsiganes sont internés dans les camps français.

Les franc-maçons
Les franc-maçons son démis de leurs fonctions.

Les communistes
Les fonctionnaires syndicalistes et communistes ou suspectés de l'être, sont recensés par la gendarmerie française, considérés comme "indésirables", démis de leurs fonctions, pourchassés, arrêtés et internés.

Les réfractaires au STO
A partir de 1943, les réfractaires du STO entrent dans la clandestinité. Certains rejoignent les résistants également pourchassés.

01/11/2010

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Le réseau de la région du lac Léman

Il apparaît que les curés de plusieurs villages et villes de la région au sud du lac Léman formaient comme un réseau de secours au juifs pourchassés.

Ainsi, le curé d'Évian-les-Bains était en relation avec ceux d'Annemasse et de Douvaine, les abbées Eugène Marquet* et Jean-Joseph Rosay*.

Les fugitifs étaient dirigés d'un presbytère à l'autre, suivant les facilités loccales et momentanées de passage en Suisse.

Les curés d'autres villages aussi participaient à ce secours aux juifs en détresse, ceux de la montagne en particulier.

L'abbé Albert Simond* utilisait les services de trois passeurs bénévoles, Raymond et Yves Rousset, qui furent fusillés, et Jacques Moulard, qui fut déporté, et ceux de ses deux vicaires, Simon Gallay* et l'abbé Pierre Mopty*.

L'organisateur était l'abbé Simon Gallay*, résistant du réseau Témoignage Chrétien, tandis que l'abbé Pierre Mopty*, jeune et énergique, se chargeait d'exécuter le plan de sauvetage. Sa spécialité était de faire traverser les juifs à travers le Léman, la nuit, dans une barque "empruntée" au commissaire de police.

"Pour traverser le lac, il faut donner 4 000 coups de pelle. L'abbé Pierre Mopty* les a compté pour tromper l'ennui, seul dans la barque au voyage de retour".

Le réseau d'Évian-les-Bains était en étroite relations avec celui de Douvaine comme en témoigne l'abbé Simon Gallay* : "J'ai envoyé des gens à Douvaine, au curé Jean-Joseph Rosay* et vice-versa. L'abbé Camille Folliet* me téléphonait d'Annecy, me disant que deux colis sont à prendre en gare d'Évian-les-Bains.

Le réseau de Douvaine était animé par l'abbé Jean-Joseph Rosay* avec l'aide du père Figuet, directeur de l'orphelinat et de l'instituteur et directeur d'école Georges Perrod*, aidé de son épouse Maria Perrod*. Le docteur Miguet et ses trois fils, ainsi que plusieurs paysans dont Joseph Lançon* aidé de Thérèse Lançon Neury* opèrent les passages.

Ces réseaux ont évidemment des ramifications à l'extérieur du département. René Nodot* écrit : "Je connaissais l'existence de la filière de Douvaine en 1943, car un ami d'Emmanuel Mounier, Jean-Marie Soutou*, qui avait travaillé avec les Amitiés Chrétiennes et le Service social des étrangers, avait rallié Genève fin 1942 par la cure de Douvaine."

01/07/2021
Auteur : Séverine Blenner-Michel et Jacqueline Lalouette
Source :
Servir Dieu en temps de guerre

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Août 1944, libération de la Haute-Savoie

La Haute-Savoie a été libérée dès 1944 par les seules forces unies de la résistance, ce qui est un cas unique en France.

Depuis le 8 septembre 1943, les forces allemandes succèdent à l’armée italienne et occupent la Haute-Savoie et Annecy. La gestapo y conduit une politique répressive implacable avec de multiples arrestations arbitraires. Le débarquement du 6 juin 1944 tend un peu plus la situation. Le 17 juin, l’Armée Secrète commandée par Joseph Lambroschini dit Nizier et les Francs Tireurs Partisans Français dirigés par André Augagneur dit Grand constituent un état major des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) afin de coordonner leurs actions et améliorer leurs capacités d’intervention. La Résistance haut-savoyarde cherche, dès lors, à isoler les garnisons de la Wehrmacht, à limiter leurs communications et à les détruire ville par ville.

Le parachutage des Glières

Le 1er août 1944, 36 avions américains larguent des centaines de containers qui vont s’éparpiller sur le plateau des Glières. Grace à cet apport d’armes, la libération du département commence à s’organiser. Le vendredi 11 août, la mobilisation générale est lancée par les FFI. Le débarquement de Provence entre dans sa phase active le 15 août et la Résistance en profite pour harceler encore un peu plus l’occupant.

Les premières villes de Haute-Savoie libérées

Evian les Bains est la première grande ville libérée, le 16 août 1944 : 800 soldats Allemands capitulent face aux forces de la Résistance. Saint-Julien-en-Genevois est reprise le même jour, nombre d’allemands fuient vers la Suisse. Le 17 août, se sont les durs combats de Thonon-les-Bains, ville libérée au prix de 17 résistants tués. Chamonix et Le Fayet sont reprises le même jour, malgré une forte présence de douaniers allemands. Après quatre jours d’encerclement, Cluses tombe aux mains des résistants le 18 août. Annemasse est libéré le même jour.

La libération d’Annecy signe celle du département

Le 18 août au soir, le nord du département est aux mains de la Résistance mais l’étendard nazi à croix gammée flotte toujours sur l’Impérial à Annecy. Les efforts des FFI se portent alors sur la libération de la ville chef lieu où les allemands restent très puissants. L’état major FFI verrouille les entrées d’Annecy. Toutefois, afin d’éviter un bain de sang, le commandant Nizier organise pour le 19 août à 6h du matin une réunion pour négocier la reddition des troupes allemandes. Le colonel Mayer, commandant les forces d’occupation, signe l’acte de reddition à 14h à l’hôtel Splendid. La libération d’Annecy, sans combats ou actions de violence, signe celle du département. La Haute-Savoie est libérée par les seules forces de la Résistance réunies, avant d’autres villes importantes comme Lyon ou Grenoble. Le département de la Haute Savoie a su être un pilier de la Résistance Française. Nombre de savoyards se sont battus pour le retour des valeurs de la République : la liberté, l’égalité et la fraternité.

01/07/2021
Lien : Les services de l'Etat en Haute-Savoie

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Le sort des juifs dans la vallée de l’Arve (1940-1944)

A l’été 1941, c’est un millier de juifs qui vivent en Haute-Savoie, soit 0,3 % de la population locale.

Aux juifs français s’ajoutaient les réfugiés d’Europe de l’Est venus chercher, dès la fin des années 1930, un abris dans les Alpes françaises.

Cette population va augmenter au fur et à mesure que les lois antisémites du régime de Vichy s’aiguisent en parallèle à la mise en œuvre par les nazis de la « solution finale ».

Dans ce climat, des refuges volontaires ou imposés naissent dans la vallée de l’Arve. Dès le mois d’octobre 1940, le régime de Vichy imposa la résidence forcée pour les juifs étrangers. Dans la vallée, ce fut par exemple le « groupe de travailleurs étrangers » à Bonne, l’hôtel Pax à Annemasse, les hôtels à Saint-Gervais et Megève.

En juin 1940, le gouvernement de Pétain ouvre un camp à Savigny, vers Saint-Julien-en-Genevois, pour y envoyer des républicains espagnols anti-franquistes (environ 200 à 300) et les grouper dans « les groupes de travailleurs étrangers » (GTE). À la fin de l’année 1941, ce camp va servir à regrouper certains Juifs étrangers alors que d’autres sont assignés à résidence aux Houches, Saint-Gervais, Sallanches…

Le 20 janvier 1942, la conférence de Wannsee proclame la «solution finale de la question juive», soit l’extermination industrielle et systématique des Juifs d’Europe.

Cette politique génocidaire va s’accompagner de la collaboration active du régime de Vichy dans la traque aux Juifs.

Le climat d’agitation antisémite gagne la vallée, comme en témoigne une lettre du Service d’Ordre Légionnaire en date du 23 juin 1942, accusant les Juifs d’être « des gens sans scrupule, et au portefeuille bien garni, font du marché noir à outrance» et que « la population travailleuse de Sallanches est surexcitée par leurs agissements ».

Il y a aussi cette déclaration de la gendarmerie locale : « Il en résulte que des individus indésirables continuent à bénéficier de tolérances injustifiées des services de la préfecture. À un moment où des mesures rigoureuses sont prises contre les Israélites de tout poil, il ne paraît guère admissible que certains d’entre eux, dont l’inconduite est notoire, puissent encore résider à Megève ».

Les 24 août 1942, les 107 travailleurs juifs du camp de Savigny furent déportés vers Culoz, puis Drancy, avant de finir à Auschwitz. Le 26 août, des rafles ont lieu à Bonneville et Sallanches par le Service d’Ordre Légionnaire (SOL, future milice française) et la gendarmerie française.

Les 83 personnes raflées sont envoyées au camp de Savigny, avant d’être également déportées vers Auschwitz. Sur les 200 juifs déportés, seul un survivant reviendra des camps de la mort…

Avec l’occupation italienne de la Savoie à partir de la fin 1942, du fait de la suppression de la zone libre contrôlée par le régime de Vichy, il y a une relative accalmie pour les juifs.

En effet, dans leur politique d’alliance mais aussi de concurrence avec l’Allemagne, les fascistes italiens « souhaitaient » conserver leur indépendance d’action, notamment en ce qui concerne l’antisémitisme.  

Malgré des mesures antisémites promulguées en 1938 en Italie, les occupants italiens interdisent au préfet de la Savoie d’arrêter ou d’interner les Juifs sur les territoires occupés par leurs troupes.

Au printemps 1943, ce sont des milliers de juifs qui affluent dans la vallée. On en compte plus de 2 000 dans les résidences forcées de Saint-Gervais et Megève. Ce sont aussi 15 000 personnes qui émigrèrent vers la Suisse, avec des points de passage discrets, comme par exemple le collège Saint-François-de-Sales à Ville-la-Grand et l’aide du prêtre Louis Favre.

Traqués par les nazis et les forces collaborationnistes françaises, les juifs vont trouver dans la vallée occupée par l’Italie, des réseaux de protection avec une marge de manœuvre pour passer en Suisse. Au cœur des ces réseaux, il y a les « justes », ce titre honorifique israélien remis aux personnes ayant protégées et sauvées des juifs face au nazisme.

Témoin d’un ancrage certain du catholicisme tout autant que de la tradition du refuge montagnard, les Justes ont su utiliser les valeurs d’entre-aide et de charité chrétienne pour les mettre au service la protection des juifs.  

Cette empreinte du catholicisme dans les réseaux d’entre-aide n’allait pas sans contradictions, avec de nombreux enfants « obligés » de se convertir pour ne pas se faire repérer.

De manière paradoxale, des juifs furent donc sauvés au prix d’un effacement de leur identité d’origine.

En tout, ce sont plus de 108 personnes qui ont été honorées du titre de « Juste » en la Haute-Savoie, et plus d’une quinzaine dans la vallée de l’Arve.

Dans cette organisation de solidarité, on retrouve comme figure centrale Jospeh Kott qui réside en Haute-Savoie pendant l’occupation italienne. Responsable dans les années 1930 de la « Fédération des sociétés juives de France », Joseph Kott acquiert une vaste expérience dans l’aide matérielle et culturelle aux immigrés juifs d’Europe centrale.  

Basé à l’Hôtel l’Eden à Saint-Gervais (74)  il loue, grâce à ses fonds personnels ou à « l’American Jewish Joint Distribution Committee », des chalets dans les montagnes. Plus d’une centaine de juifs seront ainsi cachés et/ou transférés en Suisse.

À Megève (74)  ce sont 500 enfants juifs qui furent sauvés dans les chalets, comme le petit Pierre Vidal-Naquet  devenant à la fin des années 1950 un grand historien et militant de gauche.

On trouve aussi des personnes au cœur de l’administration d’État qui, indignées par le sort des Juifs, aidèrent à la création de faux-papiers et à faire passer la frontière Suisse.

On peut citer Henri Frauli*, contrôleur départemental des services d’assistance aux réfugiés à Cluses.  

Il y a également Ernest Balthazard*, responsable du Centre d’accueil au Secours National d’Annemasse (74), qui faisait jouer les enfants au football sur un terrain jouxtant la frontière Suisse. Lorsque le ballon était envoyé de l’autre côté du grillage, certains enfants pouvaient s’enfuir.

Il ne faut pas penser que la Suisse recevait passivement les juifs exilés. Dès l’été 1942, les autorités helvétiques arrêtent et expulsent les clandestins.

Par exemple, entre avril et et septembre 1942, ce sont près de 2 000 juifs qui sont arrêtées et renvoyés en France car si « la Suisse désirait aider les malheureux, elle ne pouvait les aider tous et que, d’autre part, la sollicitude helvétique avait pour limite la sécurité du pays » (Von Steiger, conseiller fédéral chef du département de justice et de police Suisse).  

En septembre 1943, le fascisme italien s’écroule et la Haute-Savoie est investie par les nazis. Soucieux du sort des juifs, les italiens organisent un va-et-vient de 85 camions entre Megève/Saint-Gervais et Nice pour évacuer les juifs. Malgré tout, nombreux furent les juifs raflés et déportés.

Avec l’occupation de l’Allemagne nazie, l’étau se referme d’autant plus qu’en janvier 1944 la Haute-Savoie est déclaré en « état de siège ». En effet, dès février 1943 le refus du S.T.O (service du travail obligatoire) amènent nombre de jeunes à se réfugier dans les maquis haut-savoyards.

Assurés d’une protection et d’un ravitaillement par les mêmes réseaux d’entre-aide montagnards, les forces de la résistance organisent et militarisent ces jeunes réfractaires, en partie composés de juifs en fuite. En août 1944, la Haute-Savoie est un des premiers départements à se libérer par ses propres forces.  

05/01/2022
Lien : Arve à gauche

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Toutes les communes de la Haute-Savoie

Les camps et les lieux d'internement de la Haute-Savoie

127-130e CTE – 515e-517e GTE Annecy 74000 Annecy
514e GTE Savigny 74520 Savigny
517e GTE Bonne 74380 Bonne
69e-140e GTE Seyssel 74910 Seyssel
Camp Cruseilles 74350 Cruseilles
Caserne Dessaix 74000 Annecy
École Saint-François 74000 Annecy
Hôtel Pax 74100 Annemasse
L'Intendance 74000 Annecy
Milice de Haute-Savoie 74000 Annecy
Prison de Thorens-Glières 74570 Thorens-Glières
Savoie Léman 74200 Thonon-les-Bains

Les lieux de sauvetage de la Haute-Savoie

Auberge du Lyonnais 74000 Annecy
Campus adventiste du Salève 74160 Collonges-sous-Salève
Centre d'accueil des Marquisats 74000 Annecy
École des Fins 74000 Annecy
École primaire supérieure de jeunes filles de Murat 15300 Murat
École Saint-Joseph 15160 Allanche
Ferme de Tayulers 74100 Annemasse
Hôtel Touring Club 15800 Vic-sur-Cère
L'Hôtel de la Paix 74400 Chamonix-Mont-Blanc
Maison du peuple 74000 Annecy
Pouponnière 74100 Annemasse
Sanatorium du Faucigny 74130 Faucigny

Les 110 Justes parmi les Nations de la Haute-Savoie


42 Familles hébergées, cachées ou sauvées de la Haute-Savoie[Compléter]

Annecy

1942 Famille Indiktor - La famille Indiktor est réfugiée à Caen. Après l'arrestation du père, Abraham (André), raflé parce que Juif le 2 mai 1942 et déporté sans retour le 6 juillet 1942 vers Auschwitz, René Indiktor parvient à rejoindre la zone libre. Il franchit la ligne de démarcation à Hagetmau (Pyrénées-Atlantiques) et rejoint Marseille, puis Lyon, avant de se fixer à Annecy. Sa mère et sa sœur, Claudine, le rejoignent quelques mois plus tard. Il reprend son métier de coiffeur sous le nom de René Idée, grâce à une fausse carte d'identité confectionnée par une secrétaire de la préfecture de Haute-Savoie. En août 1944, René participera à la libération d'Annecy.

25/12/1942 - 31/12/1942 Famille Kanter - Entre le 25 et le 31 décembre 1942, Jacques et Cila Kanter ainsi que leurs quatre enfants échappèrent aux griffes allemandes et se réfugièrent en Suisse jusqu’à la fin de la guerre. Originaires de Pologne, ce couple vivait à Metz lorsque les allemands envahirent la Lorraine. Pendant plus de deux ans, cette famille juive fuyait donc à travers la France et arriva à Annecy en plein hiver 1942. Recueille au couvent des Capucins ils purent franchir la frontière entre Annemasse et St Julien, grâce à la débrouillardise d’un de leurs enfants, jeune adolescent.

Arthaz-Pont-Notre-Dame

1942 - 1943 Famille Potaznik - Icek Pataznilk, né à Kozienice en Pologne le 10 juin 1896, commerçant et son épouse Tema née Krystel , Juifs originaires de Pologne avaient été arrêtés avec leurs deux enfants lors de la rafle du 16 juillet 1942 à Paris. La mère put s'échapper avec ses deux filles, Rechla et Lola. Après avoir été cachées un certain temps par des amis français, elles réussirent à franchir la ligne de démarcation et à gagner la zone sud où elles espéraient trouver plus de sécurité. Madame Potaznik prit contact avec les Ducret à Arthaz-Pont-Notre-Dame qui donnèrent leurs propres extraits de naissance, après avoir fait une fausse déclaration de perte aux autorités. Grâce à ces documents les deux filles purent obtenir des cartes d'identité : Rechla Potaznik devint "Georgette Marie Ducret" et sa soeur Lola, "Irène Ducret".

Bossey

04/1944 Famille Pulver - Jacques Pulver, directeur de la Ferme école des Ormes à Lautrec (Tarn), et sa femme Monique Pulver, résistants juifs EIF et leurs jumelles Aline et Myriam nées en 1941 ainsi qu'une vieille parente à eux furent aidés par Rolande Birgy*, Marius Jolivet* et Jeanne* et Arthur Lavergnat*. Ils arrivent à Bossey où ils sont cachés dans le presbytère du curé durant plusieurs heures avant de passer la frontière vers la Suisse.

Chamonix-Mont-Blanc

1943 - 1944 Famille Einhorn - Les 3 sœurs Einhorn sont au foyer d'enfants de Chamonix, hiver 1943-1944 : Berta, sa jumelle Nelly et leur petite soeur Miquette-Antonia.

Collonges-sous-Salève

1943 - 1943 Famille Stein - Éva Stein, juive allemande.

1943 - 08/1944 Famille Strauss - En 1940, la famille Strauss, des Juifs français, arrivèrent à Nîmes, en zone sud, où Marc Boegner* s'était installé en 1941. Lorsque la zone sud fut occupée par les Allemands, M. Strauss demanda l'aide du pasteur. Celui-ci les reçut chaleureusement et envoya la famille à Montélimar, où il leur avait trouvé une cachette. En 1943, lorsque les Strauss durent prendre une nouvelle fois la fuite, Marc Boegner* les adressa au séminaire protestant de Collonges-sous-Salève, en Haute-Savoie, près de la frontière suisse, où ils trouvèrent refuge jusqu'à la Libération en août 1944.

Combloux

1943 - 1944 Famille Hirschler - Les trois enfants du Grand Rabbin de Strasbourg réfugié à Marseille, René Hirschler et de Simone, Myriam, née en 1934, Josseline, née en 1935, et Alain, né le 29/11/1938, tous les trois à Strasbourg, sont accueillis dans un home d’enfants à Combloux, où se trouvent déjà les filles du Grand rabbin Israël Salzer.
Leurs parents seront déportés sans retour vers Auschwitz le 3 février 1944 par le convoi 67.

1943 - 1944 Famille Salzer - Myriam, 6 ans, et Danielle Salzer, 8 ans, filles d'Israël Salzer, Grand Rabbin de Marseille depuis 1929, et de Fanny Salzer sont hébergées dans une pension de famille à Combloux.

Cruseilles (Temoignage personnel fait a ses fils Daniel et Mic)

Novembre 1942 - Juin 1943 Famille Benjamin (Benny) Wagner -

>> Voir les 42 familles réfugiées dans le département <<

125 Familles arrêtées dans le département [Compléter]


19/04/1944 Famille Wildenstein - Marcel, né à Colmar (68) le 27/12/1906, élève au Lycée Bartholdi de 1919 à 1922, ingénieur-chimiste, licencié en droit et expert-comptable. Marcel, 38 ans, est arrêté en Haut-Savoie le 19 avril 1944 parce que juif et déporté sans retour à Kaunas-Reval le 15/05/1944 par le convoin° 73.
Déportation : 15/05/1944 convoi no 73
Source : Shoah Names Database

Ambilly
13/09/1943 Famille Don Zimmet - Paulette Don Zimmet-Gazel, alias Bérangère, docteur en médecine, agent de réseau de Résistance, est arrêtée sur dénonciation le 13 septembre 1943. Internée à Montluc et à Fresnes, elle est envoyée à la prison d'Aix-la-Chapelle.
Paulette sera déportée à Ravensbrück le 10 avril 1944. Elle y est libérée fin avril 1945.
Déportation : 10/04/1944
Source : Mémoire de la déportation

Annecy
05/02/1944 Famille Barrès - Louis Henri Barrès, né le 2 septembre 1901 à Genève (Suisse), français, habitant Annecy, résistant, est arrêté le 5 février 1944 par la milice et envoyé au camp du Vernet comme étranger. Il est déporté sans retour le 29 juin 1944 vers Dachau puis vers Mauthensen.
Déportation : 29/06/1944
JO : Mémorial de la déportation: Haute-Savoie, 1940-1945


23/03/1944 Famille Barrucand - Maurice Barrucand, né le 11 août 1925 à Alex (74) est membre des Jeunesses communistes et des FTP. Résistant, il est arrêté le 23 mars 1944 à Annecy, il est détenu à l'Intendance d'Annecy (siège de la SPAC - Section politique anticommuniste) avant d'être envoyé à la prison Saint-Paul à Lyon. Le 29 juin 1944 il est déporté vers Dachau. Il sera libéré à Füssen le 29 avril 1945.
Déportation : 29/06/1944
JO : Mémorial de la déportation: Haute-Savoie, 1940-1945


23/03/1944 Famille Bassan - Serge, né le 20 avril 1924 et Walter, né le 5 novembre 1926, tout deux à Rovigo (Italie), de nationalité française, sont membres des Jeunesses communistes et des FTP. Résistants, ils sont arrêtés le 23 mars 1944 à Annecy et détenus à l'Intendance d'Annecy (siège de la SPAC - Section politique anticommuniste) avant d'être envoyé à la prison Saint-Paul à Lyon. Le 29 juin 1944 ils sot déporté vers Dachau. Seul Walter sera libéré à Füssen le 29 avril 1945.
Déportation : 29/06/1944
JO : Mémorial de la déportation: Haute-Savoie, 1940-1945

>> Voir les 125 familles arrêtées dans le département <<

Chronologie [Ajouter]

25/08/1942 - Rafle des Juifs étrangers effectuée par la police et la gendarmerie française dans la nuit du 25 au 26 août.
11/11/1942 - Les Allemands et les Italiens se partagent la zone dite "libre".
01/01/1943 - Les Italiens occupent l'intégralité de la Savoie. Ils contrôlent la frontière franco-suisse.
16/04/1943 - Fermeture complète de la frontière franco-suisse du 16 avril au 3 mai 1943.
29/06/1943 - Rafle de la Gestapo à la Maison des Roches au Chambon-sur-Lignon. Dix-huit pensionnaires et le directeur, Daniel Trocmé*, sont arrêtés. Ils seront déportés : cinq jeunes juifs mourront à Auschwitz et Daniel Trocmé à Maïdanek.
26/03/1944 - Miliciens et Allemands donnent l'assaut au maquis des Glières en Haute-Savoie.
18/08/1944 - Libération de la Haute-Savoie.
08/05/1945 - L'Allemagne capitule.


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Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Blog sur quelques Justes et sur le livre (Blog hébergé par la Tribune de Genève sur quelques justes honorés par Yad Vashem sur l'intervention du délégué pour la Suisse et la région frontalière Ain et Haute-Savoie, Herbert Herz, ainsi que sur divers événements organisés autour de la parution du livre "Mon combat dans la Résistance FTP-MOI" )
2 R.P. Louis Adrien Favre (Site est consacré à la mémoire du R.P. Louis Adrien Favre, afin que son action durant la dernière guerre mondiale 1939-45 (période de la Résistance) soit connue du grand public ; et que cette mémoire soit porteuse de valeurs humaines, de tolérance, d'espoir, de Liberté, et de paix pour notre société actuelle, et les générations futures. )
3 Le site du poète Pierre Emmanuel (Le site officiel du poète Pierre Emmanuel. Vous y trouverez aussi des pages sur sa vie et son action à Dieulefit durant la guerre, à Beauvallon, puis à la Roseraie. )
4 La famille Wildmann (Le parcours de la famille Wildmann en Allemagne, en Belgique et en France durant la Seconde Guerre mondiale. )
5 Guy Sanglerat, ancien membre du Coq Enchaîné (Le Coq Enchaîné était un réseau de résistance de la région qui pendant l'occupation allemande rassemblait des syndicalistes, des socialistes et des radicaux de la mouvance d’Édouard Herriot. Membre du réseau, Guy Sanglerat publie ses souvenirs.. )
6 Le Coq enchaîné (Le Coq enchaîné : un journal clandestin sous l'occupation allemande. Le premier numéro fait son apparition en mars 1942. Les membres du Coq Enchaîné mèneront aussi des actions de résistance. Il a compté jusqu'à 400 membres. Le réseau sera décimé en 1943. Guy Sanglerat raconte ... )
7 Les archives du conseil général de Savoie (La liste des 168 "travailleurs israëlites" en partance de Ruffieux, établie le 24 Août 1942. )
8 Là où coule le Gier (La guerre, énorme chaos bouleversant les vies. Tel est le décor dans lequel évoluent René et Aima. De leur jeunesse à leurs combats, l'auteur nous invite à les suivre dans cette aventure où chacun fera preuve d'un courage incroyable. Ce roman, basé sur des faits réels, nous emmène de la Vallée du Gier dans la Loire à Clermont-Ferrand et nous fait traverser certains camps de concentration en Allemagne en suivant le parcours de deux jeunes gens que la vie a forgé pour combattre aussi bien dans l'univers ouvrier des années 30 que pendant la seconde guerre mondiale avec leur implication dans la résistance. Cette plongée dans le passé a nécessité de nombreuses recherches suivies d'une longue enquête menée sur la vie de ces deux personnages. )
9 Marianne Cohn (Page dédiée à Marianne Cohn et à ses compagnons de résistance. Un mois avant d"être arrêtée, elle a sauvé ma tante Eva et mon père Maurice Finkelstein )
10 L'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 (Page consacrée à l'ouvrage "L'attentat de la Poterne, un drame au cœur de Clermont" (2015).
Cette étude sur l'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 recoupe des documents d'archive à des témoignages oraux et écrits. Elle reprend de manière chronologique les évènements, de l'attentat de résistants sur un détachement allemands à l'immensité des représailles qui ont suivi : incendie d'immeubles, nombreuses arrestations, déportations et condamnations à mort. )
11 "Objectif Lyon !"
12 Laurent Neury, l'espoir au bout du pont. Histoire et mémoire de la filière de Douvaine, Cabedita, 2019
13 L'abbé André Payot, résistant et chef de réseau (Biographie détaillée d'André Payot et de ses activités de résistant durant la seconde guerre mondiale à Chamonix et Vallorcine (Haute-Savoie). Livre écrit par Jean-Luc de Uffredi, publié en 2019 aux éditions les Passionnés de bouquins. )

Notes

- 1 - Le diocèse d’Annecy de la Séparation à Vatican II (1905-1962), Thèse de doctorat d’histoire d'Esther Deloche, Université Lumière Lyon 2, 2009.

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***  Informations sur une photo Déposée le 27/08/2023

    Bonjour,
    Je recherche toutes les informations possibles sur cette photo publiée sur votre site sur la page dédiée à Saint Gingolph. Elle représente le poste de douane de Saint Gingolph occupé par des allemands. Je souhaiterais identifier les personnes photographiées, en particulier l'homme debout, en costume, avec sa cigarette.
    Il est précisé que la source de la photo est Inconnu - crédit photo : D.R.
    Merci de votre aide,
    Cécile Joséphine
    [répondre]

***  Renée Léger Déposée le 23/12/2021

    Je cherche à retracer le parcours de ma mère, Renée Léger, entre 1942 et 1945 qui se trouvait à Megève et travaillait dans une maison d'enfant ou pensionnat..? Dans ces photos j'ai un portrait, si quelqu'un reconnais cette personne qui se prénomme Nicole, merci de me contacter. J'ai aussi 2 lettres écrites au crayon de papier signées Simone et sur l'une elle termine en écrivant "je ne vous oublierai jamais jamais à la maison mé" et le papier est coupé donc je n'ai pas le nom complet... en recherchant j'ai trouvé home Méribel qui pourrait étre cette maison mais je ne sais pas du tout. Merci à tous
    [répondre]

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