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Annette Muller



 
Paris 75020 - Paris
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Annette-Muller
Manek Muller, Toulouse, 1944
source photo : Arch. fam.
crédit photo : D.R.
Annette-Muller
Rachel Muller et ses enfants, Jean, Henri, Annette et Michel
source photo : Coll. Muller
crédit photo : D.R.
Annette-Muller
Annette Muller
source photo : Coll. Muller
crédit photo : D.R.
Annette-Muller
Jean, Henri, Annette et Michel Muller en 1946
source photo : Coll. Muller
crédit photo : D.R.
Annette-Muller
Annette Muller, printemps 1944
source photo : Arch. fam.
crédit photo : D.R.
Annette-Muller
Michel, Annette, Henri et Jean
source photo : Coll. Muller
crédit photo : D.R.
Histoire
Rachel née Weser, 22 ans, et Manek Muller, 20 ans, né aux environs de Biecz (Pologne), arrivent à Paris en 1929 de Tarnow (Pologne).
Manek est tailleur, Rachel l’aide dans son travail. 
 
Ils habitent à Paris avec leurs quatre enfants : JeanHenriAnnette et Michel
 
En juillet 1942, l’aîné, Jean, avait 11 ans ; Henri, dix ans, Annette, neuf ans et Michel, sept ans. 
 
Le 15 juillet, le directeur de l’école communale qu’ils fréquentaient vint prévenir les Muller qu’une rafle était imminente, et aurait lieu sans doute le jour suivant. Malheureusement, ni le directeur ni les Muller n’envisagèrent un seul instant qu’on arrêterait aussi les femmes et les enfants. 
Cette nuit-là, Manek Muller fut donc le seul à se cacher. Il trouva refuge chez le concierge de l’immeuble. 
Le lendemain, 16 juillet, des policiers français se présentèrent au domicile de la famille et arrêtèrent Rachel Muller et ses quatre enfants, qu’ils conduisirent au point de rassemblement de leur arrondissement. 
Les deux garçons aînés furent sauvés par une femme juive qu’on relâcha parce que son mari était prisonnier de guerre en Allemagne : elle déclara qu’ils étaient ses fils et les policiers firent semblant de la croire. Jean et Henri rejoignirent leur père, toujours caché chez le concierge. Tous trois commencèrent à chercher un asile. Aucun de leurs amis et connaissances ne se montra prêt à les accueillir, fut-ce pour un jour. Ils errèrent d’un endroit à l’autre pendant un certain temps. Le hasard leur fit rencontrer dans un train une religieuse qui écouta leur histoire avec sympathie. 
Soeur Clothilde Régereau*, qui avait consacré sa vie aux pauvres et aux malheureux, offrit aux trois fugitifs asile dans son couvent, qui appartenait à l’ordre des Filles de la Charité. 
Ce n’est qu’à la nuit tombée que les Muller osèrent frapper à la porte. La religieuse qui leur ouvrit ne se montra pas très hospitalière, elle leur permit néanmoins de se reposer sur un banc dans l’entrée. 
Lorsque Soeur Clothilde Régereau* l’apprit, elle prit immédiatement des mesures pour placer les deux enfants dans un orphelinat catholique, où ils vécurent jusqu’à la fin de l’Occupation. 
Elle trouva également un petit hôtel de quartier qui accepta d’accueillir Manek Muller
 
Quelques semaines plus tard, Rachel Muller fut déportée à Auschwitz et les deux plus jeunes enfants confiés à une maison d’enfants tenue par l’UGIF, sous le contrôle des autorités. 
 
Après plusieurs mois d’incarcération, les petits étaient dans un état lamentable. Soeur Clothilde Régereau*, de sa propre autorité et sans en référer à personne, prit le risque d’aller retirer les enfants de ce centre et de les conduire à l’orphelinat où se trouvaient déjà leurs deux frères. Les religieuses de l’établissement les accueillirent avec chaleur et s’en occupèrent avec dévouement. 
 
Manek Muller et ses quatre enfants survécurent ainsi à l’Occupation grâce au courage et à la générosité de Soeur Clothilde Régereau*, qui aida encore la famille à se réunir à la Libération et à reprendre pied. 
Les Mueller restèrent en relations avec Soeur Clothilde Régereau* jusqu’à sa mort en 1987.
 
Le 16 août 1994, Yad Vashem a décerné à sœur Clothilde Régereau* le titre de Juste parmi les Nations.

Annette Muller est l’auteur de La petite fille du Vel d’Hiv (éd. Denoël) préfacé par Serge Klarsfeld : "Les quatre enfants de Manek ont survécu et Annette est devenue la mémorialiste de la famille. Le récit d’Annette, la fille de Manek et de Rachel est d’une intensité émouvante, tant l’amour pour sa mère dominait sa vie d’enfant ; une mère gaie, belle, intelligente, travailleuse, coquette et sociable. Le jour de la rafle, la mère supplie : Ne prenez pas les enfants."

02/05/2022

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Titre

La petite fille du Vel d'Hiv

La petite fille du Vel d'Hiv

ACHETER EN LIGNE

Auteur   Annette Muller  
Édition   Editions du Cercil  
Année   2009  
Genre   témoignage  
Description   "Soudain j’ai entendu des coups terribles contre la porte..." 16 juillet 1942 : la petite Annette a 9 ans. Après avoir vécu l’enfer du Vel d’Hiv, elle est internée avec sa mère et son jeune frère Michel à Beaune-la-Rolande. Elle connaît le sort terrible des milliers d’enfants juifs internés dans les camps du Loiret, cruellement séparés de leur mère, puis envoyés à Auschwitz – d’où aucun n’est revenu… Annette, elle, échappe à la déportation grâce à son père qui réussit à la faire sortir, avec son frère, de Drancy. Elle est l’une des très rares enfants du Vel d’Hiv qui ont survécu. Le Vel d’Hiv, le camp de Beaune-la-Rolande, Drancy, l’asile Lamarck, l’orphelinat catholique où elle a été cachée, la maison d’enfants du Mans : elle n’a cessé de se souvenir. Elle a finalement décidé de raconter ; elle restitue le regard de l’enfant qu’elle était, comme si ces moments n’avaient jamais glissé dans le passé… Accompagnant ce récit unique, des notes, des études historiques, des documents d’archives privées et publiques souvent inédits, rappellent en particulier le processus qui a conduit à de tels événements, ceux que Serge Klarsfeld nomme dans sa préface "la page la plus noire de l’histoire de France".  

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1 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
2 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
6 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )




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