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Charles Palant



 
Paris 75020 - Paris
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Charles-Palant
Charles Palant
source photo : Arch. fam. Palant
crédit photo : D.R.
Charles-Palant
Charles, le 16 novembre 1936
source photo : Arch. fam. Palant
crédit photo : D.R.
Charles-Palant
Fajga Palant et Charles dans les années 1930
source photo : Arch. fam. Palant
crédit photo : D.R.
Histoire

Shloïmé (Salomon) Palant est né en 1888 à Przytyk, près de Radom. En 1912, il épouse Fajga Froschnajder née le 16 juillet 1892 à Chełm, en Pologne. Orpheline, elle a été élevée par ses soeurs.

Ils quittent la Pologne et arrivent en Angleterre où est installée une soeur de  Fajga.
Salomon Palant est tailleur pour dames.

A Londres, John Harry (dit Jean) naît en 1913 et Paulette naît en 1917 (elle décèdera d'un accident en 1924). 

En 1920, il partent pour Moscou, attirés par les promesses de la révolution russe de 1917 mais repartent déçus. Ils passent par la Pologne avant d'arriver en France où ils se marient civilement à la mairie du 20e arrondissement.

La famille s'installe dans le quartier de Belleville à Paris.
Salomon Palant exerce le métier de mécanicien sur machine à coudre.

Charles (Shaia) Palant, naît le 27 septembre 1922 dans le 12e arrondissement de Paris. Lily naît en 1925 et Max en 1927.

Son père Shloïmé meurt le 2 avril 1933 et laisse une famille qui doit survivre avec le seul salaire de l'aîné.

Le 12 février 1934, Charles Palant manque l'école pour participer à la grève générale. En juillet de la même année est signé le pacte d'unité d'action entre les communistes et les socialistes. L'un des signataires, le socialiste André Blumel, sera 15 ans plus tard le premier président du MRAP.

En 1935, Charles Palant quitte l’école à 12 ans : le certificat d’études primaires, obtenu six mois plus tôt, reste son seul diplôme. Il devient alors apprenti maroquinier chez un petit patron du voisinage. 

En mai 1936, avec le triomphe du Front populaire, Charles Palant voit son salaire doubler, son temps de travail est ramené de 55 heures à 40.

En septembre 1939, il perd son travail, et est engagé dans une petite fabrique de maroquinerie. Il milite alors à la Ligue internationale contre l'antisémitisme (LICA), mais il doit se résoudre à fuir Paris et à y revenir après avoir parcouru, à pieds, 600 kilomètres. « À l'âge des plus exaltantes promesses de la vie, j'ai dû pour survivre apprendre les dures lois de l'illégalité, devenir faussaire, franchir des frontières dans mon propre pays. » 

Pendant l'Occupation, il réussit à faire venir sa mère, son frère Max et sa soeur Lina à Lyon, en passant la ligne de démarcation à Châlon-sur-Saône.

Le 17 août 1942, Fajga Palant est arrêtée, avec son fils Charles et sa fille Lina. Par chance Max était absent. Ils sont déportés de Drancy à Auschwitz le 7 octobre 1943, par le convoi 60.
Elles meurent en déportation.

Il est libéré le 27 janvier 1945 par les soviétiques. Il rentre en France le 29 avril 1945, pesant 38 kilos. Il a 23 ans.

Au lendemain de la guerre, Charles rencontre Daisy Safran (1928-2003) au foyer des jeunes de la Lica. Elle a 17 ans. Elle est la fille de Juifs grecs de Salonique. Elle avait 14 ans quand en novembre 1942 ses parents et sa petites soeur ont été arrêtés et déportés à Auschwitz.
Ils se fiancent le 14 avril 1946 et se marient le 11 juillet de la même année.
Il auront trois filles, Éliane (1947), Francine (1949) et Judith (1964). 

En 1949, il participe à la création du MRAP, dont il a été le secrétaire général pendant 21 ans, et un des présidents d'honneur depuis. Il représente également le MRAP à la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) et aura une belle carrière de directeur d'une entreprise d'imprimerie sur textile et n'aura de cesse de témoigner devant les collégiens et les lycéens de son passé de déporté et de militant pour les droits de l'homme.

28/02/2023
Auteur : Charles Palant Lien : Je crois au Matin

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Titre

Je crois au matin

Je crois au matin

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Auteur   Charles Palant  
Édition   Le Manuscrit  
Année   2010  
Genre   témoignage  
Description   Préface de Stéphane Hessel - Charles Palant a été arrêté à Lyon en août 1943, par la Gestapo, avec sa mère et sa soeur Lily âgée de 17 ans. Internés au Fort Montluc, ils sont déportés début octobre vers Auschwitz via Drancy ; lui seul est revenu en 1945 après avoir connu la « marche de la mort » et la libération à Buchenwald.Dans son récit, Charles Palant, né en 1922 à Paris, raconte son parcours depuis son enfance dans le quartier populaire de Belleville où, comme sa famille, les Juifs immigrés vivaient alors nombreux. Le fil directeur de l’exposé lucide qu’il nous livre ici tient dans sa foi inébranlable en l’Homme, cette foi qui ne le quitta jamais, même au cœur des plus terribles épreuves. Dès les années 1930, Charles Palant exprime ses convictions et son engagement au service des autres. Délégué syndical en 1936, membre de la Ligue internationale contre l’antisémitisme, il participera après la guerre à la fondation du Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et pour la paix (Mrap) – dont il sera par la suite secrétaire général durant vingt ans. Depuis 1983, il est membre de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme. Également très tôt impliqué dans la transmission de la mémoire, il a participé à la création de l’Amicale des déportés de Buna- Monowitz. Il sera également vice-président de l’Union des déportés d’Auschwitz et administrateur de la Fondation pour la mémoire de la déportation. Depuis de nombreuses années, Charles Palant met ses talents d’orateur et son intelligence émaillée d’humour, au service des jeunes pour leur transmettre par le récit de son expérience de déporté et de militant des droits de l’Homme, son indéfectible espoir en des matins meilleurs. Récit recueilli par Karine Mauvilly-Graton  

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1 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
2 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
6 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )




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