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Georges Brandstatter



 
Andoins 64420 - Pyrénées-Atlantiques
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Histoire

Israël Brandstatter est né à Tarnov en Galicie (Pologne) en 1915. Il quitte la Pologne pour la Belgique en 1930 avec son frère et sa soeur tandis que leurs parents Berish qui était chazzan né en 1887 à Brzesko (Pologne) et Tauba née Muschel en 1881 à Dabrowa (Pologne) partent s'installer à Londres. 

Israël Brandstatter devient tapissier.

Il rencontre Ilonka Hélène Jakab née en 1917 à Cluj en Hongrie (Transylvanie). Elle avait immigré avec ses parents, Ferdinant Jakab et Margaretha née Hirsh en Belgique en 1929. Ilonka était devenue couturière.

Ils se marient en 1938 et leur fils Georges dit « JoJo », naît le 24 novembre 1939 à Berchem (Anvers) en Belgique.

Israël Brandstatter avait ouvert un atelier de tapisserie et de rembourrage et de meubles sur mesure à Anvers.

La famille est traditionnaliste yiddish-polonais-hongrois.

Israël Brandstatter était sioniste et avait fait partie de l'Hashomer Hatsaïr, mouvement socialiste marxiste né en 1913 pour la communauté juive.

Trois des soeurs d'Israël Brandstatter et deux de leurs enfants ont été déportés tandis qu'un frère et une soeur sont restés en vie en Belgique. 

Avec l'occupation allemande de la Belgique, la famille décide de fuir vers la France et Israël Brandstatter propose aux parents d'Ilonka de les suivre. Ils refusent et Israël Brandstatter et sa famille arrivent en France en mai 1942 portant l'étoile juive et leurs papiers portant la mention JUIF.

Arrêtés parce que Polonais, ils sont tous les trois internés au Camp de GursGeorges a deux ans et demi.

A Anvers, le 15 août 1942, Ferdinand Jakab (né en 1892 en Roumanie), le père d'Ilonka est raflé. Envoyé à Malines, il sera déporté sans retour à Auschwitz (Pologne).
Margaretha Jakab reste seule avec sa plus jeune fille Madeleine.

Les Quakers (American Friends Service Committee) qui étaient actifs au Camp de Gurs, négocient avec les autorités locales la libération des enfants de moins de trois ans avec leur mère.
Georges part avec Ilonka. Ils sont autorisé à rejoindre Betty Jakab, convertie, vivait à proximité de Pau avec Lucien Cazale qui était un basque catholique. Le couple avait deux filles.
Israël Brandstatter sera libéré et sauvé grâce à l'OJC (Organisation juive de combat) et participera au réseau d'Abraham Polonski.

Ils ne peuvent pas rester très longtemps chez Betty Jakab et Georges Brandstater est accueilli dans la famille de Lucien Cazale, chez Elise et Raymond, un couple d'agriculteurs à Andoins.
Il y sera très heureux, y apprend les prières, sera probablement converti et sera enfant de choeur dans la chorale de l'église du village et n'aura pas envie d'en repartir après la guerre lorsque ses parents reviendront le chercher.

Ilonka reste cachée à Pau.

Israël Brandstatter qui aidait des Juifs à passer la frontière espagnole rend parfois visite à son fils et reste passer la nuit chez Elise et Raymond, tandis que Ilonka reste cachée par prudence.

Une nuit, Elise est dénoncé par le maire du village et la Gestapo est en route pour venir les arrêter. Israël Brandstatter prend Georges âgé de 4 ans sur ses épaules et s'enfuient pour rejoindre un groupe de résistants.
Le maire d'Andoins sera reconnu coupable après la guerre et privé de ses libertés civiles.

Georges est ensuite placé ailleurs.

En 1944, Georges et Israël Brandstatter vont accueillir Margaretha Jakab et Madeleine qui avaient réussi à quitter Anvers et arrivaient à la gare de Pau.

Israël Brandstatter était engagé dans la milice patriotique en 1944.

Après la guerre, ils sont logés à Toulouse, rue Saint-Sylve.
Israël BrandstatterIlonka et Georges seront rapatriés avec les survivants belges à Anvers au printemps 1945 avec Margaretha Jakab et Madeleine.

Trois soeurs de Israël Brandstatter et leurs familles ont été déportés depuis Anvers et assassinés à Auschwitz :

  • Sarah et Samuel Deutcher et leurs deux fils, Raymond et Emile
  • Eva et Avraham-Schmuel Gonska
  • Deborah et Charles Gabiner 

Ferdinand Jakab (né en 1892 en Roumanie), le père d'Ilonka, lui aussi arrêté à Anvers sera déporté sans retour à Auschwitz le 17 août 1942.

De 1946 à 1947, Georges fréquente l'école Takhémoni d'Anvers, où sont dispensés un enseignement religieux ainsi qu'un enseignement général.
De 1947 à 1949, il fréquente une école religieuse orthodoxe, où il est réprimandé pour ne pas porter de païes et en 1949, la famille émigre en Israël mais reviendra vivre à Anvers.

Georges rencontre Paulette Horn lors d'une fête juive et ils se marient en 1970. Leur fils, Israël, est né en 1972.

Entre 1998 et 2012, il se consacre à retracer petit à petit le parcours de sa famille et a publié deux livres en français. L'un sur les résistants juifs en France et en Belgique, l'autre sur les volontaires juifs dans les forces armées régulières pendant la Seconde Guerre mondiale et la lutte pour la création d'un État israélien. Il a été sollicité pour présenter ses travaux lors de nombreuses conférences et associations en Belgique et en France. 

Voir l'arbre généalogique de Georges Brandstatter.

Source : Interview with Mr. Georges Branstatter le 24 octobre 2019 à Bruxelles (Belgique) pour USHMM.org

24/05/2024

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Titre

Résistants juifs

Résistants juifs

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Auteur   Georges Brandstatter  
Édition   Éditions Jourdan  
Genre   témoignage  
Description   Un aspect peu connu de la Shoah, celui de l'engagement de juifs de toutes tendances politiques ou philosophiques, dans le combat pour leur survie : ils se sont retrouvés dans les différents réseaux de Résistance et de Maquis, engagés dans les Armées Alliées, en URSS, en Pologne et en Afrique du Nord et ils ont ainsi participé au combat contre le nazisme, et à celui pour la création de l'Etat d'Israël. En effet ils furent nombreux, avec des survivants de la Shoah, à se porter volontaires pour défendre le jeune Etat menacé dans son existence.
Il s'agit d'une biographie de plus de 116 témoignages, de jeunes, qui ont vécu souvent dans un milieu antisémite, hostile, mais qui ont souvent été secourus par l'attitude courageuse et exemplaire de braves gens, de chrétiens et de protestants qui ont pris des risques immenses pour venir en aide aux juifs pourchassés, et en particulier, pour sauver des enfants juifs.
 

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