Description |
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C'est à l'occasion de sa rencontre en 1970 avec Roger Huguen qu'Henriette Le Belzic lui remet ce qu'elle nomme "ses Mémoires".
Il s'agit d'un recueil de 29 pages dactylographiées, dans lesquelles elle relate sa période de captivité depuis son arrestation le 10 novembre 1941 jusqu'à sa libération le 22 avril 1945.
Ce recueil, écrit "peu après les évènements" sans que l'auteure n'en précise la date ni à qui elle en destine la lecture, est conservé aux archives départementales des Côtes-d'Armor.
Ce témoignage constitue, avant tout, un vibrant hommage à toutes ses camarades de déportation et, en particulier, à celles qui ne sont jamais revenues.
Henriette Le Belzic ne s'attache qu'à l'essentiel : rappeler que ces femmes ont lutté pour la défense des valeurs républicaines et montrer leur capacité de résistance face à la bestialité de leurs bourreaux.
Si l'arrière-plan dépeint l'horreur des geôles et des camps de concentration de Ravensbrück et Mauthausen, Henriette Le Belzic fait la part belle aux liens de solidarité très forts qui l'unissent à ses compagnes d'infortune, à leurs petites victoires contre les nazis qui, dans ce contexte si impitoyable, sont autant d'actes de résistance héroïques.
Magnifique parole brute, ce texte tout en sobriété et pudeur est un formidable hymne à la vie. |
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