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Hautes-Pyrénées

Région :
Occitanie
Carte du département

Préfecture :
Tarbes

Préfets :
Léopold Chénaux de Leyritz
(25/06/1940 - 24/01/1944) Léopold Marie Frédéric Chéneaux de Leyritz, Préfet de Haute-Garonne et préfet régional de la région de Toulouse à partir de 1941 (Ariège, Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Lot, Lot-et-Garonne, Tarn et Tarn-et-Garonne et les parties non occupées des Basses-Pyrénées, de la Gironde et des Landes (1896-1970)
André Sadon
(24/01/1944 - 06/02/1944) André Paul Sadon, Préfet régional de la région de Toulouse (Ariège, Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Lot, Lot-et-Garonne, Tarn et Tarn-et-Garonne et les parties non occupées des Basses-Pyrénées, de la Gironde et des Landes (1891-1965)
Jean Cassou
(1944 - 1944) Commissaire régional de la République de la région de Toulouse (Ariège, Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Lot, Lot-et-Garonne, Tarn et Tarn-et-Garonne et les parties non occupées des Basses-Pyrénées, de la Gironde et des Landes (1897-1981)
Pierre Berteaux
(1944 - 1946) Pierre Félix Berteaux, Commissaire régional de la République de la région de Toulouse (Ariège, Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Lot, Lot-et-Garonne, Tarn et Tarn-et-Garonne et les parties non occupées des Basses-Pyrénées, de la Gironde et des Landes (1907-1986)

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La Résistance espagnole en Cévennes (Les lieux de mémoire)

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Département des Hautes-Pyrénées en 1939-1945


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Histoire
Après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, le 1er septembre 1939, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939.
520 000 français sont évacués des zones frontalières comprises entre la ligne Maginot et l'Allemagne.
L'Allemagne nazie envahit la France, la Belgique, le Luxembourg, pourtant neutre, et les Pays-Bas le 10 mai 1940.

Le 14 juin 1940, les troupes allemandes défilent à Paris, sur les Champs-Élysées. Le 20 ils sont à Brest, le 22 à La Rochelle, à Lyon... le gouvernement désemparé se replie à Bordeaux. La France est envahie. C'est l'exode vers le sud.

Le président du Conseil : Paul Reynaud, est contraint de démissionner. Le maréchal Pétain forme alors un nouveau gouvernement.
Le 22 juin 1940, la France écrasée signe l'Armistice. Les Allemands mettent en place toute une série de mesures pour limiter sur le territoire la circulation des personnes et des marchandises et le trafic postal entre deux grandes zones délimitées par la ligne de démarcation qui sépare la zone libre où s'exerce l'autorité du gouvernement de Vichy, de la zone occupée par les Allemands.
La ligne de démarcation traverse treize départements sur 1 200 km : Ain, Allier, Charente, Cher, Dordogne, Gironde, Indre-et-Loire, Jura, Landes, Loir-et-Cher, Pyrénées-Atlantiques, Saône-et-Loire, Vienne.

Les réfugiés affluent : Tarbes doit accueillir 90 000 personnes, dont 21 000 "franciliens", en juillet 1940.

Le 11 novembre 1942, la France entière est occupée.

Les proscrits du régime
Des hommes, des femmes, des enfants, des familles, français ou étrangers, sont pourchassés et persécutés parce que Juifs. Ils seront massivement déportés vers l'Est et exterminés. Très peu survivront.
Les Francs-maçons et les Communistes, considérés comme "indésirables" sont démis de leurs fonctions au sein de l'administration, pourchassés et arrêtés.

Le mouvement des Franc-Tireurs-Partisans-Français (FTPF), mis hors la loi dès septembre 1939, poursuivi par le gouvernement de Pétain, rassemble nombre de communistes et de syndicalistes ainsi que de rescapés de l'Armée Républicaine espagnole, les "Guérilleros". Il est organisé en petites cellules indépendantes. En novembre 1942, sont créés les FTPF en zone sud, alors que l'armée allemande vient de franchir la ligne de démarcation. Ses cellules intègrent les Mouvements Unis de la Résistance en 1943.
A partir de 1943, les réfractaires du STO entrent dans la clandestinité. Certains rejoignent les résistants.

06/09/2009

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L'aide

Les Hautes Pyrénées constituent une frontière de 90 km avec l'Espagne, d'où l'on pouvait gagner l'Espagne puis le camp allié, l'Afrique du Nord...
Le département apparaît donc comme une terre d'accueil dès 1940 car située en zone libre jusqu'au 11 novembre 1942, date à laquelle les troupes d'occupation en provenance de Bordeaux pénètrent dans les Hautes-Pyrénées. Tandis que des détachements déverrouillent les vallées donnant accès à l'Espagne, de petites garnisons s'installent à Lourdes, Tarbes, ou encore Lannemezan.
Les premières actions de Résistance, souvent individuelles et peu organisées, menées par des paysans ou des bergers qui connaissent bien le terrain et les petits chemins, consistent à faire franchir ces frontières de manière clandestine. La surveillance des patrouilles françaises ou allemandes reste imparfaite et les possibilités de passage sont nombreuses.

Même si la première forme d'aide est le silence, certains habitants du département ont ouvert les portes de leur maison pour la survie de Juifs en détresse pour une nuit ou pour une durée plus longue. Certains ont séjourné toute la durée de la guerre dans des villages ruraux grâce à la complicité de tout le village.

La lettre pastorale de Monseigneur Saliège*, archevêque de Toulouse, datée du 23 août 1942, parvient en octobre dans les Hautes Pyrénées où elle trouva un certain écho à Tarbes et à Lourdes.

Marie-Léonie* et son fils Pierre Desbiaux* ont hébergé et caché des juifs, ainsi que d'autres fugitifs, dans la modeste pension de famille que tenait Marie à Lourdes.
Eugène Sabathier* et son épouse ont accueilli, chez eux à Laloubère, un juif en cavale. Ils se sont occupés de lui pendant un mois, d'août à septembre 1942 lui procurant toutes nécessités.
Charles* et Charlotte Soubies* à Tarbes ont hébergé la camarade de classe de leur fille, qui était juive, de novembre 1943 jusqu'en août 1944, qu'ils traitèrent comme leur fille.
Marie Tarbes*, à Bagnères-de-Bigorre fut amenée à héberger, dans sa propre maison, sa jeune voisine.

Des Juifs furent également cachés au sein d'institutions. Ce fut notamment le cas de sœur Anne-Marie Llobet* qui s'occupa de placer des enfants, dont elle cachait les parents au sein de son hôpital, dans des pensionnats de toute la ville de Tarbes, qu'ils soient religieux ou privés.

L'hôpital de Tarbes tenu par un groupe d'hommes et de femmes, qui, ont risqué leur vie a joué le rôle d'un véritable lieu d'accueil. Marcel Billières*, le directeur de l'hôpital mixte de Tarbes, aida des juifs en leur offrant un emploi au sein de son établissement.
Le maire de Tarbes, Maurice Trelut*, maire de 1935 à septembre 1944, date de sa déportation à Buchenwald, fut le premier maillon de ce réseau de sauvetage de l'hôpital mixte de Tarbes. De par sa fonction, beaucoup de personnes s'adressaient à lui, dont bon nombre de juifs qu'il envoyait à Anne-Marie Llobet*, mère supérieure des Filles de la charité.
Cet hôpital servit de refuge clandestin aux persécutés et joua un rôle important dans le sauvetage de nombreuses familles juives.
Des juifs traqués, venant de Pologne, de Roumanie ou d'Allemagne et qui ne parlaient pas un mot de français étaient catalogués sourds et muets ou débiles mentaux.
Des résistants blessés ou malades du maquis étaient également soignés et protégés par les Sœurs de la Charité, dont Marie-Antoinette Ricard*, (sœur élisabeth) qui faisaient partie de l'équipe de Marcel Billières*, le directeur. Certains maquisards blessés devenaient ouvriers agricoles, victimes d'un accident de travail.

Ces sœurs ont été amenées à mentir non seulement sur l'identité des malades mais aussi sur les affections dont ils étaient supposés souffrir, ce qui était considéré comme un péché par la foi. Pour leur sécurité, certains étaient hospitalisés dans le service des contagieux où les Allemands n'osaient guère mettre les pieds. Marcel Billières, les sœurs Anne-Marie Llobet* et Marie-Antoinette Ricard*, et Maurice Trelut* ont ainsi tout mis en œuvre pour soustraire les juifs des mains allemandes.

Les contrôles sont fréquents et pour protéger les pourchassés et les persécutés, il faut leur fournir de faux papiers d'identité pour pouvoir circuler. Les maires et les secrétaires de mairie qui sont aussi souvent des instituteurs sont sollicités pour délivrer de vrais faux papiers d'identité.
Le secrétaire général de la Préfecture, Jacques Bonis-Charancle procure de fausses cartes d'identité aux réfractaires du STO, aux résistants.

Les maires des villages aident également en fournissant des vivres ou en organisant des collectes auprès des habitants. Les employés de mairie facilitent également le vol de tickets d'alimentation.

13/02/2014

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La Libération

Le 20 août 1944, le département des Hautes-Pyrénées est libéré. Les 150 actions de guérilla menées entre juillet 1942 et août 1944 auront coûté la vie à 205 résistants auxquels viennent se joindre les 527 internés et déportés pour actes de résistance, opinions politiques ou juifs. Les représailles allemandes sur les populations civiles auront fait 78 morts et 50 blessés dans les trois derniers mois.

Dans le département, de nombreux hommages sont rendus à ceux qui ont aidé les Juifs et les pourchassés et participé activement à la résistance (plaques de rue des villes et villages, établissements publics portent le nom de résistants, stèles érigées sur les lieux de combats pour rappeler et ne pas oublier le nom des combattants, monuments aux morts).

06/09/2009

[Compléter l'article]

Toutes les communes des Hautes-Pyrénées

Les camps et les lieux d'internement des Hautes-Pyrénées

218e-219e CTE de la Pallice 17000 La Rochelle
51e CTE Arreau 65240 Arreau
525e GDTE Bagnères-de-Bigorre 65200 Bagnères-de-Bigorre
540e GTE Arreau 65240 Arreau
83e CTE Royan 17200 Royan
Camp de Bagnères de Bigorre 65200 Bagnères-de-Bigorre
Camp de Lalleu 17000 La Rochelle
Camp de Montguyon 17270 Montguyon
Camp de travail de Saintes 17100 Saintes
Camp des Chaumes 17130 Montendre
Camp Gèdre 65120 Gèdre
Camp Luz-Saint-Sauveur 65120 Luz-Saint-Sauveur
Camp militaire 17210 Bussac-Forêt
Caserne Taillebourg 17100 Saintes
Centre de Lannemezan 65300 Lannemezan
Centre de Lourdes 65100 Lourdes
Centre de Pragnères 65120 Gèdre
Centre de Tarbes 65000 Tarbes
Centre pénitentiaire de Saint-Martin-de-Ré 17410 Saint-Martin-de-Ré
Centre Saint-Pé-de-Bigorre 65270 Saint-Pé-de-Bigorre
Prison de Saintes 17100 Saintes
Prison de Tarbes 65000 Tarbes

Les lieux de sauvetage des Hautes-Pyrénées

Asile Notre-Dame 65100 Lourdes
Camp de La Jarne 17220 La Jarne
Camp de Mazeray 17400 Mazeray
Camp de Surgères 17700 Surgères
Caserne 3e Colonial 17300 Rochefort
Fort Liédot 17123 Île-d'Aix
Hôpital mixte 65000 Tarbes
Lycée de La Rochelle 17000 La Rochelle
Maison de l'enfance 65370 Loures-Barousse
Pension Desbiaux 65100 Lourdes
Prison de Royan 17200 Royan
Prison Saint Maurice 17300 Rochefort

Les 20 Justes parmi les Nations des Hautes-Pyrénées


4 Familles hébergées, cachées ou sauvées des Hautes-Pyrénées[Compléter]

Saint-Laurent-de-Neste

1942 - 1944 Famille Osman - Maurice Osman, son épouse Ozypa et leur fille Jacqueline habitaient à Paris dans le 20e arrondissement. Réfugiés à Saint-Laurent-de-Neste (65), ils sont été hébergés et cachés par Jeanne-Eulalie* et Joseph Marmouget* et leur fille Marie* épouse Cheminade avant de faire partie du groupe en voie de passer en Espagne dénoncé par le passeur, dans le village de Chaum.
Ils sont arrêtés en 1944 et déportés sans retour de Drancy à Auschwitz le 30 juin 1944 par le convoi n° 76. Ozypa, 37 ans, et Jacqueline, 11 ans, sont assassinées dès leur arrivée le 4 juillet 1944. Maurice Osman, 39 ans, est sélectionné pour le travail forcé, affecté au camp de Monowitz (Auschwitz III). Il survivra quelques semaines. Le nom de Maurice Osman se trouve sur une liste de malades transférés de Monowitz à Birkenau le 26 septembre 1944.1

Saint-Savin

1939 - 1941 Famille Wilmet - Mes grands parents : Léon et Léontine (née Degueurce) ainsi que leurs filles : Lucie et Paulette (ma mère) ont été hébergés en tant que réfugiés des Ardennes chez la famille Jossan. la famille est remontée dans les Ardennes en 1941.

Tarbes

1943 - 1945 Famille Beigheldrut - Joseph Beigheldrut , un Juifs de Bessarabie, fut aidé et protégé à Tarbes par Anne-Marie Llobet* puis par Marcel Billières*, jusqu'à la Libération.

1942 - 1945 Famille Cywiakowski - Monsieur et Madame Cywiakowski et leurs trois enfants avaient fui l'Allemagne pour la France. Ils furent protégés par Anne-Marie Llobet* puis par Marcel Billières* à l'hopital mixte de Tarbes. La mère fut engagée comme infirmière et dut s'occuper des résistants, le père fut engagé comme aide soignant.


12 Familles arrêtées dans le département [Compléter]

Caixon
13/07/1944 Famille Danzas - Marcel Danzas, né le 1er mai 1904 à Sidi Bel-Abbés en Algérie, résistant engagé dans le Corps Franc Pommiès, est tué le 13 juillet 1944 à Caixon, à l'âge de 40 ans.
Date d'exécution : 13/07/1944


13/07/1944 Famille Seguin - Daniel Seguin, né le 30/09/1915 à Marmont-Pachas (Lot-et-Garonne), résistant engagé dans les Corps Franc Pommiès, décède le 13/07/1944 à Caixon à l'âge de 28 ans.
Date d'exécution : 13/07/1944

Lourdes
Famille MARQUI Alexandre - Enfermé à la prison d'Eysses, il participe en première ligne à la tentative d'évasion collective du 19 février 1944. Blessé il sera fusillé avec onze autres résistants. Les douze fusillés refusent qu'on leur bande les yeux et chantent la marseillaise reprise par les 1121 prisonniers politiques. Le sort de ces dernier est également tragique, ils sont tous déportés à Dachau. Seulement 721 en reviendront.
Date d'exécution : 23/02/1944

Mauvezin
04/09/1942 Famille Berliner - Théodore, 56 ans, né le 1er juin 1886 à Vienne (Autriche) et Lydie, née Marek, 31 ans, née le 15 décembre 1910 à Wadowice (Pologne), tous deux de nationalité autrichienne sont arrêtés à Mauvezin le 26 août 1942 et déportés le 4 septembre 1942 par le convoi n° 28 du camp de Drancy vers Auschwitz qui transportait 1013 déportés. Ils seront assassinés à Auschwitz.
Déportation : 04/09/1942 convoi no 28


26/08/1942 Famille Chmielniki - Léa, 43 ans, née le 23 mai 1899 à Lodz (Pologne), Joseph, 20 ans, né le 26 septembre 1921 à Francfort-sur-le-Main (Allemagne) et Ida, 19 ans, née le 6 avril 1923 à Francfort-sur-le-Main (Allemagne), tous trois de nationalité polonaise, sont arrêtés à Mauvezin le 26 août 1942 et déportés le 4 septembre 1942 du camp de Drancy vers Auschwitz par le convoi n° 28 qui transportera 1013 déportés. Il y aura 26 survivants de ce convoi en 1945. Léa, Joseph et Ida seront assassinés à Auschwitz.
Déportation : 04/09/1942 convoi no 28

>> Voir les 12 familles arrêtées dans le département <<

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Vous êtes venus me chercher L'histoire de Rosa Goldmark, Récit 157 pages, réalisation 2014
Auteur : SYLVIE GOLL SOLINAS - terminal



Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Rencontre avec Paul Niedermann (Conférence de Paul Niedermann (1h24) enregistrée en mars 2011 au collège d'Estagel dans les Pyrénées-Orientales. Paul Niedermann retrace son parcours entre 1935 et 1945 de Karlsruhe à la Maison d'Izieu, en détaillant son passage au Camp de Rivesaltes. )
2 Page Facebook de Lois Gunden Clemens
3 Lien vers l'éditeur du livre "La Villa St Christophe à Canet-Plage" (La Villa Saint Christophe maison de convalescence pour enfants des camps d'internement avril 1941 février 1943 )
4 Vous êtes venus me chercher (Blog de l'auteur - parutions, conférences, signatures... )
5 Elie Cavarroc, Juste des Nations (M. Elie Cavarroc, nommé Juste des Nations. Référence du dossier n°10002 du Comité Français pour Tad Vashem )

Notes

- 1 - Chantal Dossin, Témoignages et documents d’archives, Transferts, évacuations, Marches de la mort de déportés du convoi 76.

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