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Camp d'internés politiques

Camp d'Aincourt
durant la Seconde Guerre mondiale (WWII)

Texte pour ecartement lateral Commune : 95510 Aincourt
Sous-préfecture : Pontoise
- Val d'Oise

Période d'activité: 05/10/1940-15/09/1942
Superficie: Bâtiments de l'ancien sanatorium, à la Bucaille
Population internée: Élus, syndicalistes, communistes et Juifs

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Camp-d-Aincourt
Camp d'Aincourt
source photo : Mémoire vive
crédit photo : D.R.
Histoire

Le 5 octobre 1940,  les bâtiments de l'ancien sanatorium d'Aincourt, sur le site de la Bucaille est transformé en camp d’in­ternement pour les internés politiques : résistants, syndicalistes, communistes et juifs.

Le camp est dirigé par le commissaire Andrey. La discipline y est sévère : pas de journaux, pas de livre, pas de visite, censure du courrier, fouille des colis, perquisitions dans les chambres. Les chambres étant insuffisantes et surchargées, la salle des fêtes est transformée en dortoir ainsi que le réfectoire qui accueille les jeunes de 17 à 25 ans. Les couloirs deviennent réfectoires. Des internés participent à certains travaux : cuisine, buanderie, fabrication de charbon de bois. Les autres restent dans leur chambre ou dortoir, l’espace extérieur est très limité et pas toujours autorisé. Les activités sont réduites aux jeux intérieurs : cartes, échecs, ping-pong et plus tard volley-ball. Il n’y a pas de lieu où les internés puissent se rencontrer, s’instruire.

Conçus à l’origine pour 150 malades, les locaux sont rapidement surpeuplés : en janvier 1941, on compte 600 présents, et jusqu’à 667 au début de juin.

Dès le 5 octobre 1940, 182 communistes, considérés comme "dangereux pour la sécurité publique" par la préfecture de police de Paris, sont internés à Aincourt. Parmi eux 2 députés de la Seine, 15 conseillers généraux, 40 conseillers municipaux et deux membres "importants de l’ex CGTU", selon un rapport préfectoral à Vichy. Le préfet de Seine-et-Oise exécute une pareille rafle dans son département. Et fin octobre, le camp d’internement renferme déjà 367 hommes.

Fin décembre 1940, dans un bâtiment prévu pour 150 malades, le nombre d’internés dépasse les 600, alors que 100 ont déjà été transférés vers Châteaubriant le 4 décembre.

Aincourt – premier camp d’internement – est aussi un centre de tri. Le commissaire Andrey établit ses listes de meneurs qui sont alors utilisées pour les fusillades et déportations.

  • Le 4 décembre 1940 = 100 détenus sont transférés à Châteaubriant.
  • Le 6 avril 1941 = 54 sont transférés à Châteaubriant.
  • Le 27 juin = 85 sont transférés à Compiègne.
  • Le 6 septembre = 150 sont transférés à Rouillé.
  • Le 6 février 1942 = 26 sont transférés à Compiègne.
  • Trois transferts vers Voves en février, avril et mai 1942 marquent la fermeture du camp des hommes.


Le camp des hommes ferme en mai 1942 et les femmes arrivent en mai 1942 venant du camp de Châteaubriant. Le camp fermera définitivement le 15 septembre 1942.

Plus de 1 500 personnes seront internés à Aincourt dont la plupart seront fusillés ou déportés dans les camps de concentration nazis.

05/12/2018

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1 Famille internée - Camp d'Aincourt [Ajouter une famille]

Famille Guillaume : 
Nationalité Français
Camille, né le 19 octobre 1879 dans l'Aisne, habite 152 rue Jules Verne à Vigneux-sur-Seine. Conseiller municipal de Vigneux, résistant, il est arrêté le 21 novembre 1940 et interné à Aincourt. Il meurt à Aincourt en février 1942. Une rue de Vigneux porte son nom.
Arrivée au lieu d'internement : 21/11/1940
Date exécution : 02/1942
(Source: http://draveil-resistance.com )

Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )

Chronologie [Ajouter]

7/04/1942 - François Molet, fusillé le 7 avril 1942 au Mont Valérien ( les Nazis) né le 14 mars 1905 à Beaurevoir aisneMont-Valérien France
12/04/1939 - Décret du 12 avril 1939 sur la création des CTE (Compagnies de Travailleurs Étrangers).
27/09/1940 - Loi du 27 septembre 1940 sur la création des GTE (Groupements des Travailleurs Étrangers).
10/1940 - Le recensement effectué par les services de la préfecture de Police de la Seine (réparti aujourd'hui entre Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), dénombre 149 734 hommes, femmes et enfants juifs, dont 64 070 Juifs de nationalité étrangère.
22/02/1941 - Décret du 22 février 1941 sur les sanctions à appliquer dans les GTE (Groupements des Travailleurs Étrangers).
20/08/1941 - Ouverture du camp de Drancy en région parisienne
16/07/1942 - 16 et 17 juillet 1942, la rafle du Vel’ d’Hiv’ à Paris et dans son agglomération, le "Jeudi noir" comme l’appelle les Juifs, l’opération "Vent printanier" selon le code allemand, visant les familles juives étrangères. 13.000 arrestations dont 4 000 enfants.
02/11/1945 - Ordonnance du 2 novembre 1945 sur la dissolution des GTE (Groupements de Travailleurs Étrangers).


Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires [Ajouter le votre]

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.

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***  où est passé mon père en 1942 ? Déposée le 31/05/2014

    Paul Sage, mon père, est né le 8 décembre 1908 à Lyon, il était sous-officié aux transmissions et libéré des OM en 1939. Réformé de l'armée à cette date. Il est à Paris à partir de 1939 jusqu'en 1942 date de sa disparition. Ma mère précise qu'il était résistant et faisait de faux documents pour les juifs. Sans doute dénoncé il était recherché par la Gestapo. Un soir il n'est pas rentré et depuis aucune nouvelle !! a t-il été interné, fusillé comme otage, malmené à l'interrogatoire ? j'ai fait de multiples recherches sans aucun résultat. Il est bien tard maintenant pour retrouver des anciens mais peut-être dans les correspondances ou sur des registres son nom figure. Par avance merci. [répondre]

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