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Camp d’internement et de déportation

Camp de Drancy
durant la Seconde Guerre mondiale (WWII)

Texte pour ecartement lateral Commune : 93700 Drancy
- Seine Saint Denis

Période d'activité: 1939 - 17/08/1944
Superficie: Immeubles HBM de la cité de la Muette
Capacité: Environ 5 000 personnes
Population internée: Prisonniers de guerre militaires et civils, Anglais et Français, communistes, suspects (5eme colonne), juifs Français et étrangers, enfants. Drancy comprenait 3 annexes parisiennes: le camp Austerlitz, le camp Lager-Ost Lévitan et le camp Bassano.

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Camp-de-Drancy
Photo prise par les Allemands à Drancy en août 1941 quand le camp de Drancy a commencé à fonctionner.
source photo : Coll. Serge Klarsfeld
crédit photo : D.R.
Camp-de-Drancy
Arrivée de personnes arrêtées lors de la rafle du Vél d'Hiv' des 16 et 17 juillet 1942, au camp de Drancy
source photo : Préfecture de police
crédit photo : Préfecture de police
Camp-de-Drancy
Cour du camp de Drancy
source photo : Inconnu
crédit photo : D.R.
Camp-de-Drancy
Juifs internés dans le camp de Drancy. France, entre 1941 et 1944.
source photo : United States Holocaust Memorial Museum
crédit photo : USHMM
Camp-de-Drancy
Camp de Drancy
source photo : inconnu
crédit photo : DR
Camp-de-Drancy
Détenus juifs arrivant au camp de transit de Drancy. France, 1942.
source photo : United States Holocaust Memorial Museum
crédit photo : USHMM
Camp-de-Drancy
Le camp de Drancy. Vue générale du camp. Ce complexe de plusieurs étages servit en tant que camp de transit de Drancy. L’écrasante majorité des Juifs déportés de France y furent détenus avant leur déportation. Drancy, France, 1941-1944.
source photo : SHD
crédit photo : D.R.
Camp-de-Drancy
Camp de Drancy
source photo : Arch.
crédit photo : Domaine public
Camp-de-Drancy
Arrivée d'un convoi au camp de Drancy
source photo : SHD
crédit photo : D.R.
Histoire

La Cité de la Muette

Le camp est constitué d'une série d'immeubles d'habitation inachevés de quatre étages. Habitations à bon marché (HBM) construits autour d'une cour d'environ 200 mètres de long et 40 mètres de large appelé la Cité de la Muette. La Cité de la Muette et des terrains attenants sont réquisitionnés par l'armée allemande le 14 juin 1940. Le camp est entouré de barbelés et des miradors sont installés aux quatre coins. Il est d'abord utilisé pour la détention provisoire des prisonniers de guerre anglais et français.
Le 20 août 1941, suite à la rafle du XIe arrondissement, la cité devient un camp d'internement de Juifs et sera, désormais, identifiée sous le nom de "Camp de Drancy". Pendant trois ans, sous les directions successives de Theodor Dannecker, Heinz Röthke et Alois Brünner, il fonctionne comme le principal lieu de départ vers les camps d'extermination nazis : 67 des 79 convois de déportés Juifs partiront de Drancy. Il fonctionne comme lieu principal de rassemblement et de déportation, jusqu'au 17 août 1944.
Le 18 août 1944, 1 467 prisonniers sont libérés.

12/11/2009

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La rafle du 20 août 1941

Le 20 août 1941 la police parisienne cerne le XIe arrondissement et arrête 2 894 Juifs. Pendant les trois jours suivants, des rafles sont effectuées dans les autres quartiers de Paris et le bilan s'élève à 4 232 Juifs arrêtés, dont environ 1 500 français. Ils sont tous internés au Camp de Drancy, ouvert le 20 août 1941. Ils sont rejoints par 52 membres du barreau de Paris, arrêtés à leur domicile.

- Voir le témoignage d'Albert Zuckermann.
- Voir le témoignage d'Odette Bagno.
- Voir le témoignage de Thérèse Kouznietzoff.

10/08/2011

[Compléter l'article]

Témoignage d'Odette Daltroff-Baticle

Odette Daltroff Baticle, internée à Drancy, eut à s'occuper des enfants.
Libérée en 1943, elle écrivit aussitôt ces notes :

Le Capitaine Vieu, sombre brute, met en prison un adorable petit garçon de 3 ans : échappant à la surveillance de sa mère, il jouait dans la cour. Le même jour, il me met en prison, ainsi que 15 compagnes, nous avions manifesté, l'ayant surpris en train de donner des coups de pieds dans le ventre d'un vieil interné.

Nous assistons aux premières déportations ; crises de nerfs des femmes se jetant par les fenêtres du 4e étage.

Il fait terriblement chaud. On nous annonce l'arrivée de 3 000 enfants sans parents, reste de la rafle du 15 juillet du Vél' d'Hiv'. On les avait mis à Pithiviers. De là, on déporte d’abord les hommes puis les femmes ; celles-ci s'arrachent à leurs enfants qui ne veulent pas les quitter. Un gendarme me raconte que ce spectacle était affreux, déchirant ; ils séparent femmes et enfants à coups de crosse ; les femmes partent croyant que la Croix-Rouge pourra s'occuper de leurs enfants.
En hâte, elles cousent sur leurs vêtements leurs nom et adresse.Vers le 1er septembre, 1 000 enfants arrivent.
On recrute parmi nous des femmes de bonne volonté pour s'occuper de ces enfants. Nous sommes munies de brassards et de laissez-passer signés par la gendarmerie, qui nous donnent droit de circuler dans le camp.
Des autobus arrivent. Nous sortons des petits êtres dans un état inimaginable. Une nuée d'insectes les environnent ainsi qu'une odeur terrible. Ils ont mis des jours et des nuits pour venir de Pithiviers,wagons plombés; 90 par wagon avec une femme, qui, en général, a 2, 3, 4 gosses à elle dans le tas.
Ils ont de 15 mois à 13 ans, leur état de saleté est indescriptible, les 3/4 sont remplis de plaies suppurantes, impétigo. Il y aurait tant à faire pour eux. Mais nous ne disposons de rien, malgré le dévouement incomparable de notre chef de camp, le commandant Kohn. Immédiatement nous organisons des douches.
Pour 1 000 enfants, nous disposons de 4 serviettes ! et encore avec difficulté.
Par groupe, nous emmenons ces enfants aux douches. Une fois nus, ils sont encore plus effrayants. Ils sont tous d'une maigreur terrible et vraiment presque tous ont des plaies ; il va falloir essuyer les sains avec une serviette et les autres presque toujours avec la même toute souillée. Notre coeur se serre.

Autre drame : ils ont presque tous la dysenterie. Leur linge est souillé d'une manière incroyable et leur petit baluchon ne vaut guère mieux. Leurs mamans les avaient quittés avec leurs petites affaires bien en ordre, mais il y a de cela quelques semaines et, depuis, ils sont livrés à eux-mêmes. Dans le wagon, ils ont d'ailleurs mélangé leurs affaires. Des femmes de bonne volonté se mettent à laver leurs effets, presque sans savon, à l'eau froide ; à cette époque, il fait très chaud et cela sèche vite, mais ils sont 1 000.

Très vite nous nous rendons compte que tout ce que nous essayons de faire est inutile. Dès que nous remettons à ces petits des effets un peu propres, une heure après, ils sont sales. Les médecins les examinent à tour de bras. On leur administre du Charbon, on les barbouille tous de mercurochrome. On voudrait les mettre tous à l'infirmerie, c'est impossible : ils doivent repartir vers une destination inconnue.
Lâchement, nous leur avons dit qu'ils allaient retrouver leurs parents ; et pour cela ils supporteraient tout.

Jamais nous n'oublierons les visages de ces enfants ; sans cesse, ils défilent devant mes yeux. Ils sont graves, profonds et, ceci est extraordinaire dans ces petites figures, l'horreur des jours qu'ils traversent est stigmatisée en eux. Ils ont tout compris, comme des grands. Certains ont des petits frères ou sœurs et s'en occupent admirablement, ils ont compris leurs responsabilités.
Ils nous montrent ce qu'ils ont de plus précieux : la photo de leur père et de leur maman que celle-ci leur a donnée au moment de la séparation. À la hâte, les mères ont écrit une tendre dédicace. Nous avons toutes les larmes aux yeux ; nous imaginons cet instant tragique, l'immense douleur des mères.
Ces enfants savent que, comme les adultes, ils seront impitoyablement fouillés par les gens de la police aux Questions Juives. Entre eux, ils se demandent s'ils auront la chance de conserver un petit bracelet, une petite médaille, souvenir des temps heureux. Ils savent que ces bijoux n'ont pas grande valeur, mais ils connaissent la cupidité de leurs bourreaux. Une petite fille de 5 ans me dit : "N'est-ce-pas, Madame, ils ne me la prendront pas ma médaille, c'est pas de l'or."
Dans leurs petits vêtements, les mères ont cousu 1 ou 2 billets de 1 000 F et ce petit garçon de 6 ans nous demande : "Fais le gendarme pour voir si tu découvres mon argent."
Quelquefois, la vie reprend le dessus : comme des enfants, ils jouent ; ils ont des jeux à eux : ils jouent à la Fouille, à la Déportation.
Il y a des contagieux. On en met à l'infirmerie en vitesse.Avec les moyens du bord, on fabrique de petits lits ; mais ils sont des quantités à partir avec la scarlatine, la diphtérie, etc.
Nous essayons de faire la liste de leurs noms. Nous sommes surpris par une chose tragique : les petits ne savent pas leur nom. À un petit garçon, auquel nous essayons par tous les moyens de le lui faire dire, il répète inlassablement : "Mais je suis le petit frère de Pierre." Les prénoms, noms et adresses que les mamans avaient écrits sur leurs vêtements avaient complètement disparu à la pluie et d'autres, par jeu ou par inadvertance, ont échangé leurs vêtements.
En face de leur numéro, figuraient sur les listes des points d'interrogation.
La question nourriture est aussi un désastre : que donner à ces petits déjà malades ? cette soupe d'eau et de carottes, pas assez de récipients, ni de cuillères. Nous étions obligés de faire manger les plus petits.
Je me souviens d'une petite fille de 2 ans environ, adorable, et qui, miraculeusement était restée propre. Une de mes amies l'avait prise dans ses bras pour la faire manger. Immédiatement elle s'était assoupie ; chaque fois qu'on voulait la déposer sur une paillasse, elle se réveillait et hurlait. Elle avait rencontré une tendresse qu'elle ne connaissait plus et ne voulait plus qu'on l'abandonne. Mon amie, les larmes aux yeux, n'osait plus la quitter et s'occuper des autres qui, tous, avaient besoin de nous.
Il fallait les coucher 3 ou 4 sur des paillasses infectes et qui le devenaient d'heure en heure de plus en plus, grâce à cette dysenterie qui torturait tous ces corps.
Beaucoup n'avaient plus de chaussures. Nos cordonniers à certains ont pu fabriquer des Spartiates avec des morceaux de bois et des ficelles. D'autres sont partis nus pieds.

Avant le départ pour le grand voyage, on passait à la tonte les hommes et les enfants des deux sexes. Cette mesure est vexatoire et agit beaucoup sur le moral des individus, particulièrement chez les enfants. Un petit garçon pleurait à chaudes larmes. Il avait environ 5 ans. Il était ravissant, des cheveux blonds bouclés, qui n'avaient jamais connu les ciseaux. Il répétait qu'il ne voulait pas qu'on lui coupe les cheveux, sa maman en était si fière, et, puisqu'on lui promettait qu'il allait la retrouver, il fallait qu'elle retrouve son petit garçon intact.

Après le départ de ces 3 000 ou 4 000 enfants sans parents, il en restait 80 vraiment trop malades pour partir avec les autres ; mais on ne pouvait les garder plus longtemps. Nous leur préparons quelques vêtements. Ils ont de 2 à 12 ans. Comme les adultes, ils sont mis dans ces escaliers de départ innommables.
On laissait parqués les 1 000 personnes choisies pour le prochain départ pendant 2 ou 3 jours, isolées du reste du camp. Hommes, femmes, enfants, sur de la paille souillée rapidement...Tous gisaient sur la paille mouillée, mourants, qu'on transporte sur des civières, aveugles, etc.

Une amie et moi devions, à partir de 3 h du matin, nous occuper de ces 80 enfants, les préparer au départ, les habiller... En rentrant dans ces chambrées, il y avait de quoi se trouver mal. Je trouvais mes enfants endormis, les petits déjà infectés avec leur dysenterie. Sans lumière, je commençais à les préparer ; je ne savais pas par quel bout commencer.Vers 5 h du matin, il fallait les descendre dans la cour, pour qu'ils soient prêts à monter dans les autobus de la STCRP qui menaient les déportés à la gare du Bourget.
Impossible de les faire descendre ; ils se mirent à hurler, une vraie révolte, ils ne voulaient pas bouger.
L'instinct de la conservation. On ne les mènerait pas à l'abattoir aussi facilement. Cette scène était épouvantable; je savais qu'il n'y avait rien à faire ; coûte que coûte, on les ferait partir.
En bas, on s'énervait. Les enfants ne descendaient pas. J'essayais de les prendre un par un pour les faire descendre, ils étaient déchaînés, se débattaient, hurlaient.
Les plus petits étaient incapables de porter leur petit paquet. Les gendarmes sont montés et ont bien su les faire descendre. Ce spectacle en ébranla tout de même quelques-uns.
Au moment du départ, on pointait chaque déporté. Sur les 80 gosses, environ 20 ne savaient pas leur nom. Tout doucement, nous avons essayé de leur faire dire leur nom ; sans résultat. À ce moment, surgit devant moi le maître de toutes ces destinées, le sous-off allemand Heinrichsohn, 22 ans, très élégant en culotte de cheval. Il venait à chaque départ assister à ce spectacle qui, visiblement, lui procurait une immense joie.

Je ne puis oublier la voix de ce petit garçon de 4 ans, qui répétait sans arrêt sur le même ton, avec une voix grave, une voix de basse incroyable dans ce petit corps : « Maman, je vais avoir peur, Maman, je vais avoir peur ».

29/07/2009

[Compléter l'article]

Témoignage du Professeur Georges Wellers

"Dans la 2e moitié d'août, on amena à Drancy 4000 enfants sans parents, âgés de 2 à 12 ans. On les déchargea des autobus au milieu de la cour, comme de petites bestioles. La plupart ne savaient pas où étaient leurs bagages difficiles à reconnaître, et pendant longtemps des enfants de quatre, cinq, six ans se promenaient parmi eux, croyant à chaque instant retrouver le leur.
Les enfants se trouvaient par 100 dans les chambrées. C'était l'époque de la soupe aux choux à Drancy. Tous les enfants souffrirent d'une terrible diarrhée. Ils salissaient leurs vêtements et les matelas sur lesquels ils passaient jour et nuit.
Chaque nuit on entendait sans interruption les pleurs des enfants désespérés, et, de temps en temps des cris aigus des enfants qui ne se possédaient plus.
La veille de leur déportation les enfants passèrent à la fouille, comme tout le monde. Les garçons et les fillettes de deux ou trois ans, entraient avec leur petit paquet ou les inspecteurs de la "Police aux Questions Juives" fouillaient les bagages. Les petites broches, les boucles d'oreilles les petits bracelets des fillettes étaient confisqués par les PQJ.
"

12/11/2009

[Compléter l'article]

Témoignage de Julie Cremieux-Dunand

Julie Cremieux-Dunand, dirigeante de la Croix Rouge :
On a vu un garçonnet de 8 ans se jeter sur sa petite sœur, la prendre dans ses bras et dire : "Je ne veux pas qu'on me l'enlève, je n'ai plus qu'elle.
"Les enfants n'ont pour boire que des boites à conserve vides. Certains nous tendent une boite à sardine que nous remplissons plusieurs fois. Comment oublier tout cela ?
Ils dorment enlacés, de petits bonshommes de trois ans protégeant les plus petits.

10/08/2011

[Compléter l'article]

Le tunnel de Drancy : un acte de résistance

Vers la mi-septembre 1943, des internés, membres du service d'ordre juif du camp qui possèdent les clés des caves, décident de creuser un tunnel destiné à l'évasion d'un grand nombre de Juifs.

Claude Aron, René et Georges Geissmann, Maurice Kalifat, Roger Schandalow, Abraham Stern et André Ullmo assurent la coordination des opérations.

Lorsqu'il est découvert le 09/11/1943 par les S.D. des S.S., le tunnel mesurait 38,50 mètres de long et devait aboutir 1,50 m plus loin.

Les Allemands trouvent sur place le vêtement de travail d'Henri Schwartz. Il est torturé et livre 13 noms. Ces 14 internés reçurent l'ordre de murer l'entrée du tunnel. Laissés seuls dans la cave, certains estimèrent que l'occasion leur était offerte de s'évader; d'autres pensaient qu'il n'était pas question de s'évader sans les autres. Ils votèrent. Les seconds l'emportèrent. L'entrée fut murée.1

Ils furent déportés vers Auschwitz le 20/11/1943 par le convoi n° 62. On leur avait dit que le train passait par Bar-le-Duc et qu'il ralentissait dans la côte de Lérouville. 19 déportés (dont 12 faisaient partie de ceux qui avaient creusé le tunnel) sautèrent du train en marche dans la côte de Lérouville (Meuse) après avoir arraché les lucarnes d'aération du 6e wagon. Ils tentèrent alors de rejoindre la Résistance.

L'équipe du tunnel de Drancy :

  • Claude Aron (Claude, Marcel, Didier Aron Samuel) dit "Samuel", né le 21/06/1911 à Paris 16e, pharmacien, licencié en sciences et en droit, habitait 4 rue Ampère dans le 17e arrondissement avec son épouse Hélène née Caïn. Il s'est engagé en 1939, en tant que capitaine d'artillerie. Il est arrêté parce que juif à Montpellier en février 1943. A Drancy, il est responsable de la pharmacie. Initiateur du tunnel, évadé du 62e convoi. Il parvient à passer en zone sud et rejoint le maquis. Il est repris à Lyon et torturé à l'hôtel Terminus. Il avoue s'être évadé du train de déportation afin de ne pas mettre en cause le maquis. Ramené à Drancy, il est déporté sans retour à Auschwitz par le convoi n° 71.
  • Jean Bader, chef du service de sécurité. Évadé.
  • Juda Basicurinsky. Déporté sans retour.
  • Pierre Bloch. Déporté.
  • Robert Bloch (dit Robert Manuel), 26 ans, acteur de la Comédie Française. Évadé.
  • Robert Blum, commandant de la résistance au sein du mouvement Combat, arrêté en janvier 1943 avec son beau-frère Samuel Paul Zigmant et internés à Compiègne puis à Drancy. Commandant du camp de Drancy. Déporté sans retour.
  • Georges Bodenheimer. Déporté sans retour.
  • Pocicelsky dit Jacques Boris. Évadé.
  • Serge Bouder, 22 ans, ouvrier aux Aciéries du Nord et champion de volley-ball, raflé en septembre 1943 à Nice par Aloïs Brunner. Évadé.
  • Jean Cahen-Salvador, conseiller d'État. Évadé.
  • Élie Cario, originaire de Béziers. Corps franc du Capitaine Neuville.
  • Paul Cerf, interprète au camp de Drancy.
  • Bernard Dreyfus, médecin à Paris. Cousin de Raymond Trèves. Évadé.
  • René Dreyfus, chef MS au camp de Drancy.
  • Robert Dreyfus, MS au camp de Drancy. Déporté sans retour
  • René Geissman, né à Belfort, réside au Maroc et rentre en France où il devient directeur d'une conserverie de sardines. Évadé.
  • Georges Gerschel, 39 ans, ancien rugbyman, responsable d’une entreprise de cartonnage à Lille, arrêté par les Allemands près de Mâcon avec son frère Roger Gerschel et transférés de Lyon à Drancy en août 1943. Évadé.
  • Roger Gerschel, 32 ans, ancien rugbyman, propriétaire d'un magasin de vêtements à Chalon-sur-Saône, est arrêté par les Allemands avec son frère Georges Gerschel près de Mâcon et transférés de Lyon à Drancy en août 1943. Évadé.
  • Eugène Handschuh, émigré de Hongrie en 1930, il habite à Paris. Résistant communiste, il est arrêté en décembre 1942 avec ses deux frères, Louis et Oscar. Évadé.
  • Louis Handschuh, émigré de Hongrie en 1930, il habite à Paris. Résistant communiste, il est arrêté en décembre 1942 avec ses deux frères, Eugène et Oscar. Évadé.
  • Oscar Handschuh, tailleur à Budapest, émigré de Hongrie en 1930, il habite à Paris rue Chapon. Résistant communiste, il est arrêté en décembre 1942 avec ses deux frères, Louis et Eugène, et trouve un emploi de tailleur au camp de Drancy, tandis que ses enfants travaillent aux cuisines. Évadé.
  • Maurice Kalifat, artisan plombier à Paris. Au camp de Drancy il est chargé du service des étuves. Il se charge des branchements électrique du tunnel. Évadé.
  • Léon Kutner, chirurgien dentiste, évadé
  • Roger Levy. Évadé.
  • Georges Levitzki. Évadé.
  • Charles Meyer. Évadé.
  • Jean Oppenheimer. Déporté revenu.
  • Claude Rain.
  • Raoul Rosenstiehl, interprète au camp de Drancy.
  • Michel Sciama
  • Roger Schandalow. MS au camp de Drancy. Évadé.
  • Henri Schwartz, 41 ans, propriétaire d'un magasin de meubles à la Bastille. Chef des corvées au camp, chargé depuis l'été des travaux au sol. Il établi le tracé du tunnel. Déporté revenu.
  • Robert Antoine Schwob, professeur de médecine. Évadé.
  • Abraham Stern
  • Raymond Trèves, conjoint d'une "aryenne", réfugié du Nord de la France, est vendeur de textile à Lyon au moment de son arrestation par la Gestapo en mars 1943. Cousin de Bernard Dreyfus. MS au camp de Drancy. Evadé, il trouve refuge à Genouillac où il sera hébergé quelque temps par Cécile* et Jean Audoin*. Jean Audoin* lui fournira de faux papiers et l’emmènera ensuite en zone sud.
  • André Ullmo, avocat à la Cour, initiateur du tunnel. Il est arrêté parce que juif à Montpellier en février 1943. Évadé.
  • Stanislas Vadasz. Déporté sans retour
  • Jean Varon. Évadé (?).
  • Raymond Walch. Agent immobilier à Lyon.
  • Docteur Marc Adrien Weill-Warlin, ancien interne des hôpitaux de Paris, chef de clinique, assistant des hôpitaux. Évadé.
  • Raymond Weille, médecin. Évadé.
  • Samuel-Paul Zigmant, fils d'émigrés russes, son père est importateur de fruits de mer au Havre. Beau-frère de Robert Blum, résistant au sein du mouvement Combat, arrêté en janvier 1943 et internés à Compiègne puis à Drancy. Zigmant est brancardier au camp de Drancy. Il ne s'évadera pas.
  • Bernard Zilbermann. MS au camp de Drancy.

 

19/06/2023

[Compléter l'article]

Tunnel de résistance Les survivants de la tentative d'évasion de Drancy témoignent

L'arrêté de classement de la Cité de la Muette à Drancy, signé par la ministre de la Culture le 25 mai, parle "d'un tunnel creusé par des internés". La presse a évoqué ce tunnel sans pour autant donner le nom de ceux qui l'ont fait. Nous sommes à l'heure actuelle neuf survivants (Serge Bouder, Eugène Handschuh, Louis Handschuh, Jean Oppenheimer, Claude Rain, Roger Schandalow, Michel Sciama, André Ullmo, Samuel-Paul Zigmant) sur la quarantaine d'hommes qui se sont relayés nuit et jour pour creuser le sous-sol du camp de Drancy. Qui peut, mieux que nous, dire pourquoi nous avons conduit cette entreprise? D'origine française, hongroise, ou russe; étudiant, artisan, haut fonctionnaire ou artiste, ces hommes méritent mieux que le silence, l'indifférence ou la suspicion d'aujourd'hui.

Le projet consistait à creuser un tunnel, non pour quelques-uns (ce qui eut été plus facile et plus rapide), mais pour permettre l'évasion de tous les internés décidés à s'évader. Le projet était insensé, mais la raison avait-elle sa place dans ce camp ?

Les premiers travaux furent entamés vers le 15 septembre 1943. L'équipe de base qui décida de l'entreprise était composée de Maurice Kalifat, René et Georges Geissmann, Roger Schandalow, Abraham Stern, ainsi que Claude Aron et moi-même qui assurions la codirection des opérations. Dans les jours qui suivirent, et au fur et à mesure des nécessités (évacuer la terre, boiser le tunnel, tasser la terre dans les caves), notre équipe devint de plus en plus importante.

Comment rappeler les noms de ceux qui, comme Juda Bacicurinsky et ses camarades, sachant qu'ils partiraient quelques jours plus tard, acceptaient de descendre travailler à l'œuvre de libération dont ils ne profiteraient pas ?

Il est difficile en peu de lignes de décrire les efforts et les précautions afin de trouver le matériel nécessaire pour creuser une galerie haute de 1 m 30 et large de 0,80 m, éclairée à l'électricité et entièrement boisée, travailler au fond pour percer, transporter la terre, supporter la chaleur, le manque d'air.

Chaque jour ou presque, il fallait monter sur les toits, sous des prétextes divers, pour vérifier, à l'aide d'un compas de fortune, la direction de l'axe du tunnel. L'impatience était grande et il était difficile de faire admettre qu'on n'avait pas le droit de percer en surface aussitôt après le passage sous les barbelés.

Nous ne savions pas que l'arrivée à Auschwitz impliquait la mort pour 99 % des déportés. Nous étions préoccupés par les soucis du travail de tous les jours. Le temps jouait contre nous, nous étions à la merci du plus petit incident. Les SS s'entraînaient au tir dans les caves. Il pouvait y avoir des mouchards dans le camp. Nos craintes de ne pouvoir aboutir furent bien plus fortes lorsque deux internés arrivèrent inopinément à Drancy. Ils manifestèrent aussitôt un très grand intérêt pour les caves. On décida d'arrêter de creuser, puis de les «mettre dans le bain». Ils s'intégrèrent à l'équipe. Le tunnel avait alors plus de 35 mètres. Une semaine s'étant passée sans alarme, le travail reprit. Il ne restait que 1,30 m ou 1,40 m, une journée d'effort environ à quatre équipes, lorsque le signal d'alarme fut donné: les Allemands se préparaient à inspecter les caves. Ils commencèrent par l'autre extrémité du bâtiment. Les camarades du fond, alertés par des signaux lumineux, cessèrent le travail. La cheminée d'accès fut camouflée, mais comment dissimuler les masses de terre extraites du tunnel, répandues chaque jour sur le sol et tassées sous les pieds? Les SS mirent toutefois un certain temps à découvrir l'entrée du tunnel.

Un vêtement oublié avec un numéro de matricule trahit un membre de l'équipe, qui fut torturé. Il donna treize noms. Ces quatorze internés reçurent l'ordre de murer l'entrée du tunnel. Laissés seuls dans la cave, certains estimèrent que l'occasion leur était offerte de s'évader; d'autres pensaient qu'il n'était pas question de s'évader sans les autres. Ils votèrent. Les seconds l'emportèrent. L'entrée fut murée.

Nos quatorze camarades devaient partir par le convoi n° 62 du 20 novembre 1943, dix jours après la découverte du tunnel par les SS. Alors qu'ils attendaient, après la fouille, le départ pour Auschwitz, des internés chargés de distribuer la soupe leur firent passer des outils.

On leur avait dit que le train passait par Bar-le-Duc et qu'il ralentissait dans la côte de Lérouville. Les outils se révélèrent peu efficaces. Les deux frères, Roger et Georges Gerschel, voyant qu'ils n'arrivaient à rien, arrachèrent les barreaux de la fenêtre avec leurs mains et sautèrent. Les autres suivirent. Claude Aron, avec qui j'avais été arrêté en février 1943 à Montpellier, était parmi eux. Après avoir mis sa femme et ses enfants à l'abri, il rejoignit la Délégation zone sud du comité médical de la Résistance. Il fut de nouveau arrêté en 1944. A Drancy, emprisonné dans une cave, sans lumière. Dépouillé de tout vêtement, les mains attachées, nourri chichement. Un jour sur deux, les SS le faisaient ramper à plat ventre, sur les coudes, sous les coups d'une badine de fer. Mes camarades et moi-même tentâmes d'adoucir ces conditions. On le supplia de s'évader. Il refusa: sa mère et des membres de sa famille avaient été arrêtés en même temps que lui. Il fut déporté et assassiné dès son arrivée à Auschwitz.

Claude Aron avait été l'âme et l'animateur de ce tunnel. Ce tunnel, dont pendant quarante ans nous avons fort peu parlé entre nous, fut mis au jour en 1980 lors de travaux de terrassement pour construire un gymnase. Nous le croyions disparu. Le maire de Drancy de l'époque, Maurice Niles, sut nous retrouver et nous donner la parole. Ce tunnel fut conçu comme un acte de résistance par des résistants.

Paru dans Libération, le 09/06/2001 - Rubrique "Courrier".

06/04/2013
Auteur : André Ullmo
Source :
Libération, 09/06/2001
Lien : Courrier. Libération

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Drancy 1940

Andry Nicolas est collectionneur de vieilles photographies amateurs allemandes pendant l'occupaton.

06/12/2018
Auteur : Anonyme
Source :
Nicoandry.com

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Famille BACHRACH - GERECHTER

Estéra BACHRACH née GERECHTER en 1890 à Garwolin en Pologne a été arrêtée au cours de la rafle des 16 et 17 juillet 1942 (rafle du Vel d'Hiv). Son époux, Josek, né en 1889, également à Garwolin, apprenant cela est allé la rejoindre. Ils ont quitté Varsovie (Pologne) pour Bruxelles (Belgique) en 1928 puis se sont installés dans le quartier de Belleville, à Paris, le 10 mai 1930 où Josek allait exercer la profession de cordonnier. Ils étaient accompagnés de leurs 5 enfants : Chancia, Rosa, Eva, Fanny et Albert. Effectuées à la demande du Troisième Reich — qui, dans le cadre de sa politique d'extermination des populations juives d'Europe, organise, en juillet 1942, une rafle à grande échelle de Juifs dans plusieurs pays européens, l'« opération Vent printanier » —, ces arrestations ont été menées avec la collaboration de neuf mille policiers et gendarmes français, sur ordre du gouvernement de Vichy, après des négociations avec l'occupant menées par René Bousquet, secrétaire général de la Police nationale. À la suite de ces négociations, initiées par Pierre Laval, les Juifs de nationalité française ont été exclus temporairement de cette rafle qui concernait essentiellement les Juifs étrangers ou apatrides, ou déchus de la nationalité française par la loi du 22 juillet 1940, ou encore ceux ayant le statut de réfugié dont plus de quatre mille enfants le plus souvent français nés de parents étrangers. Cette rafle représente à elle seule plus du quart des 42 000 Juifs envoyés de France à Auschwitz en 1942, dont seuls 811 reviendront chez eux après la fin de la guerre. En 1979, Jean Leguay, le représentant du secrétaire général de la police nationale en zone occupée, est inculpé pour son implication dans l'organisation de la rafle, mais il meurt en 1989, avant d'être jugé. Les présidents de la République Charles de Gaulle et François Mitterrand ont pris publiquement comme position que la France et la République ne devaient pas être confondues avec le régime de Vichy. Le 16 juillet 1995, le président Jacques Chirac rompt avec la position de ses prédécesseurs et reconnaît devant le monument commémoratif la responsabilité de l'État français (et non de la République française largement critiquée par Pétain) dans la rafle et dans la Shoah, ainsi que celle de la France qui a alors « accompli l'irréparable ». Il a notamment déclaré : « Ces heures noires souillent à jamais notre histoire et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'État français. Il y a cinquante-trois ans, le 16 juillet 1942, 450 [sic] policiers et gendarmes français, sous l'autorité de leurs chefs, répondaient aux exigences des nazis. Ce jour-là, dans la capitale et en région parisienne, près de dix mille hommes, femmes et enfants juifs furent arrêtés à leur domicile, au petit matin, et rassemblés dans les commissariats de police. […] La France, patrie des Lumières et des Droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux. » Envoyés à Drancy, ils sont déportés par le convoi N° 10 du 24 juillet 1942. Leur gendre, Moszek CHEBSZTAJN, époux de Chancia, déporté par le convoi N° 4 du 25 juin 1942 croisera son beau-père le jour de son arrivée. Compte tenu de leur âge, ils partiront directement dans la chambre à gaz. Il a été publié au JORF n° 60 du 12 mars 2005 page 4262 texte n° 40 Arrêté du 26 juin 2004 portant apposition de la mention « Mort en déportation » sur les actes et jugements déclaratifs de décès Bachrach, née Gerechter (Estéra) en 1890 à Garwolin (Pologne), décédée le 29 juillet 1942 à Auschwitz (Pologne) et non le 24 juillet 1942 à Drancy (Seine). Bachrach (Josek), né en 1889 à Garwolin (Pologne), décédé le 29 juillet 1942 à Auschwitz (Pologne) et non le 24 juillet 1942 à Drancy (Seine).

12/08/2021
Auteur : Marc Chetan

[Compléter l'article]

6 Familles internées - Camp de Drancy [Ajouter une famille]

Famille Abid : 
Julie née Moati, née le 09/01/1886 à Alger (Algérie), départ 13/02/1943 vers Auschwitz (Pologne) décédée le 1943
Germaine, né(e) le 20/10/1917 à Alger (Algérie), départ 13/02/1943 vers Auschwitz (Pologne) décédé(e) le 1943
Nationalité Française
Julie née Moati est mariée avec Maurice Abid. La famille, qui compte trois enfants, habite 8, rue Henri Martin à Malakoff (92). Alors qu'elles tentent de passer la Ligne de Démarcation à Moulins, Julie est arrêtée avec sa fille Germaine le 16 août 1942, parce que juives. Internées au Donjon de la Mal-Coiffée, prison militaire allemande à Moulins (03) et transférées au Camp de Pithiviers (45) et au Camp de Beaune-la-Rolande, le 13 février 1943 elles sont déportées sans retour du Camp de Drancy vers Auschwitz par le convoi n° 48.2
Arrivée au lieu d'internement : 1943
Destination : 13/02/1943 - Auschwitz

Famille Aisenberg : 
Nationalité Polonais
Israël, né le 15 juillet 1901 à Varsovie (Pologne), repasseur dans le prêt-à-porter, et son épouse Zisla née Grzywalz, arrivent de Pologne en 1924 et s'installe à Paris. Ils ont cinq enfants et habitent dans le 19e arrondissement. Arrêté parce que Juif, Israël, 41 ans, est interné pendant une dizaine de jours dans le Camp de Drancy, puis sera déporté sans retour vers Auschwitz le 24 juillet 1942 par le convoi n° 10.
Arrivée au lieu d'internement : 14/07/1942
Destination : 24/07/1942 - Auschwitz
(Source: DAF-ED 2019734 )

Famille Allouche : 
Rose née Atlan, née le 1915 à Sétif (Algérie), départ 25/03/1943 vers Auschwitz (Pologne) décédée le 1943
Georges, né(e) le 24/02/1936 à Batna (Algérie), départ 25/03/1943 vers Auschwitz (Pologne) décédé(e) le 1943
Colette, né(e) le 14/09/1938 à Paris, départ 25/03/1943 vers Auschwitz (Pologne) décédé(e) le 1943
Nationalité Français
Rose, née Atlan s'était enfuie de son appartement à Paris, 14, rue des Pruniers dans le 20e arrondissement, durant l'été 1942 avec ses 3 jeunes enfants : Georges, Colette et Henri, né le 15 octobre 1940 à Paris, dans le 4e arrondissement. Ils sont arrêtés par la police allemande à Orthez le 7 octobre 1942 et transférés au Camp de Beau-Désert de Mérignac le 10 octobre 1942. Le 26 octobre 1942, ils sont envoyés par le 4e convoi à Drancy. Le 20 novembre 1942, Henri est transporté à l'Hôpital Rothschild pour l'opération d'une hernie inguinale. Il sera sauvé. Rose Allouche et ses deux enfants aînés sont transférés au Camp de Beaune-la-Rolande où ils resteront du 9 mars 1943 au 23 mars 1943, puis renvoyés au Camp de Drancy. Rose, 27 ans, Georges, 7 ans et Colette, 4 ans, seront déportés sans retour le 25 mars 1943 par le convoi n° 53 pour Sobibor où ils seront assassinés à leur arrivée le 30 mars 1943.
Arrivée au lieu d'internement : 23/03/1943
Destination : 25/03/1943 - Sobibor

Famille Daguet : 
Nationalité Française
Gilberte Daguet, née Torres, et ses filles Claude, 11 ans et Josette, 4 ans, sont arrêtées parce que juives le 10 janvier 1944 par des soldats allemands et internées à la Prison Jules-Ferry de Libourne. Les deux fillette seront sauvées sur présentation de leurs certificats de baptême présenté par leur père, non juif. Gilberte est transférée au Camp de Drancy puis à l'Hôpital Rothschild, où elle restera jusqu'à la Libération.
Arrivée au lieu d'internement : 1944

Famille Friedländer : 
Jan, né le 21/08/1897 à Prague (Tchécoslovaquie), départ 03/11/1942 vers Auschwitz (Pologne) décédé le 1942
Elli née Glaser, née le 23/04/1905 à Rokytnice (Tchécoslovaquie), départ 03/11/1942 vers Auschwitz (Pologne) décédée le 1942
Nationalité Tchèque
Le 28 septembre 1942, Elli et Jan, les parents de Saul Friedländer, originaires de Prague, tentent de passer en Suisse à Novel (74), mais ils sont refoulés par la police helvète qui les remet à la brigade de gendarmerie de Saint-Gingolph (74). Elli et Jan sont alors transférés au Centre d'Hébergement de Rivesaltes (66) où ils arrivent le 2 octobre. Jan, 45 ans, et Elli Friedländer, 37 ans, seront déportés sans retour du Camp de Drancy vers à Auschwitz le 3 novembre 1942 par le convoi n° 40.
Arrivée au lieu d'internement : 05/10/1942
Destination : 03/11/1942 - Auschwitz

>> les 6 familles internées, par nom <<

Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Drancy la juive (Drancy la juive, écrit par Jacques Darville et Simon Wichene, préface de Tristan Bernard aux Editions A. Breger frères, 1945. )
2 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
3 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
4 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
5 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
6 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
7 Les grands entretiens : Jacques Altmann (Né en 1923, Jacques Altmann est l'aîné de cinq garçons. Ses parents Dina et Suscher et ses quatre plus jeunes frères sont déportés sans retour à Auschwitz le 3 novembre 1942. Jacques Altmann les rejoint le 10 février 1944 après avoir séjourné dans les camps parisiens annexes de Drancy, Austerlitz et Lévitan. Il sera libéré en 1945. )

Chronologie [Ajouter]

7/04/1942 - François Molet, fusillé le 7 avril 1942 au Mont Valérien ( les Nazis) né le 14 mars 1905 à Beaurevoir aisneMont-Valérien France
12/04/1939 - Décret du 12 avril 1939 sur la création des CTE (Compagnies de Travailleurs Étrangers).
27/09/1940 - Loi du 27 septembre 1940 sur la création des GTE (Groupements des Travailleurs Étrangers).
10/1940 - Le recensement effectué par les services de la préfecture de Police de la Seine (réparti aujourd'hui entre Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), dénombre 149 734 hommes, femmes et enfants juifs, dont 64 070 Juifs de nationalité étrangère.
22/02/1941 - Décret du 22 février 1941 sur les sanctions à appliquer dans les GTE (Groupements des Travailleurs Étrangers).
15/08/1941 - Le camp de Drancy devient camp d'internement des juifs.
20/08/1941 - Ouverture du camp de Drancy en région parisienne
22/06/1942 - Départ du convoi n° 3 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 24 survivants à la Libération.
16/07/1942 - 16 et 17 juillet 1942, la rafle du Vel’ d’Hiv’ à Paris et dans son agglomération, le "Jeudi noir" comme l’appelle les Juifs, l’opération "Vent printanier" selon le code allemand, visant les familles juives étrangères. 13.000 arrestations dont 4 000 enfants.
19/07/1942 - Départ du convoi n° 7 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 999 déportés, 16 survivants à la Libération.
22/07/1942 - Départ du convoi n° 9 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 996 déportés, 5 survivants à la Libération.
24/07/1942 - Départ du convoi n° 10 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 4 survivants à la Libération.
27/07/1942 - Départ du convoi n° 11 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 12 survivants à la Libération.
29/07/1942 - Départ du convoi n° 12 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1001 déportés, 5 survivants à la Libération.
10/08/1942 - Départ du convoi n° 17 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1006 déportés, 1 survivant en 1945.
12/08/1942 - Départ du convoi n° 18 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1007 déportés, 10 survivants en 1945.
14/08/1942 - Départ du convoi n° 19 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 991 déportés, 1 survivant en 1945.
17/08/1942 - Départ du convoi n° 20 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 3 survivants en 1945.
19/08/1942 - Départ du convoi n° 21 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 5 survivants en 1945.
21/08/1942 - Départ du convoi n° 22 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 7 survivants en 1945.
24/08/1942 - Départ du convoi n° 23 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 3 survivants en 1945.
26/08/1942 - Départ du convoi n° 24 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1002 déportés, 23 survivants en 1945.
28/08/1942 - Départ du convoi n° 25 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 8 survivants en 1945.
31/08/1942 - Départ du convoi n° 26 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 17 survivants en 1945.
02/09/1942 - Départ du convoi n° 27 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 30 survivants en 1945.
04/09/1942 - Départ du convoi n° 28 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1013 déportés, 26 survivants en 1945.
07/09/1942 - Départ du convoi n° 29 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 34 survivants en 1945.
09/09/1942 - Départ du convoi n° 30 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 42 survivants en 1945.
11/09/1942 - Départ du convoi n° 31 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 13 survivants en 1945.
14/09/1942 - Départ du convoi n° 32 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1003 déportés, 45 survivants en 1945.
16/09/1942 - Départ du convoi n° 33 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 33 survivants en 1945.
18/09/1942 - Départ du convoi n° 34 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 21 survivants en 1945.
23/09/1942 - Départ du convoi n° 36 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 26 survivants en 1945.
27/09/1942 - Départ du convoi n° 37 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1004 déportés, 15 survivants en 1945.
28/09/1942 - Départ du convoi n° 38 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 904 déportés, 18 survivants en 1945.
30/09/1942 - Départ du convoi n° 39 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 210 déportés, aucun survivant en 1945.
04/11/1942 - Départ du convoi n° 40 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 4 survivants en 1945.
06/11/1942 - Départ du convoi n° 42 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 4 survivants en 1945.
09/11/1942 - Départ du convoi n° 44 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 15 survivants en 1945.
11/11/1942 - Départ du convoi n° 45 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 745 déportés, 2 survivants en 1945.
09/02/1943 - Départ du convoi n° 46 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 21 survivants en 1945.
11/02/1943 - Départ du convoi n° 47 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 998 déportés, 10 survivants en 1945.
13/02/1943 - Départ du convoi n° 48 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 12 survivants en 1945.
02/03/1943 - Départ du convoi n° 49 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 6 survivants en 1945.
04/03/1943 - Départ du convoi n° 50 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Majdanek : environ 1000 déportés, 3 survivants en 1945.
06/03/1943 - Départ du convoi n° 51 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Majdanek : 998 déportés, 4 survivants en 1945.
23/03/1943 - Départ du convoi n° 52 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Sobibor : 994 déportés, aucun survivant en 1945.
25/03/1943 - Départ du convoi n° 53 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Sobibor : 1008 déportés, 5 survivants en 1945.
23/06/1943 - Départ du convoi n° 55 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1018 déportés, 72 survivants en 1945.
18/07/1943 - Départ du convoi n° 57 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 43 survivants en 1945.
31/07/1943 - Départ du convoi n° 58 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 28 survivants en 1945.
02/09/1943 - Départ du convoi n° 59 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 13 survivants en 1945.
07/10/1943 - Départ du convoi n° 60 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 31 survivants en 1945.
28/10/1943 - Départ du convoi n° 61 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 42 survivants en 1945.
20/11/1943 - Départ du convoi n° 62 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1200 déportés, 29 survivants en 1945.
07/12/1943 - Départ du convoi n° 64 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 42 survivants en 1945.
17/12/1943 - Départ du convoi n° 63 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 42 survivants en 1945.
20/01/1944 - Départ du convoi n° 66 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1155 déportés, 47 survivants en 1945.
03/02/1944 - Départ du convoi n° 67 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1214 déportés, 26 survivants en 1945.
10/02/1944 - Départ du convoi n° 68 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1500 déportés, 42 survivants en 1945.
07/03/1944 - Départ du convoi n° 69 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1501 déportés, 20 survivants en 1945.
27/03/1944 - Départ du convoi n° 70 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 125 survivants en 1945.
13/04/1944 - Départ du convoi n° 71 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1500 déportés, 105 survivants en 1945.
29/04/1944 - Départ du convoi n° 72 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1004 déportés, 37 survivants en 1945.
15/05/1944 - Départ du convoi n° 73 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Kaunas : 878 déportés, 16 survivants en 1945.
20/05/1944 - Départ du convoi n° 74 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1200 déportés, 157 survivants en 1945.
30/05/1944 - Départ du convoi n° 75 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1000 déportés, 85 survivants en 1945.
30/06/1944 - Départ du convoi n° 76 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1 100 déportés, 167 survivants en 1945.
31/07/1944 - Départ du convoi n° 77 de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz : 1300 déportés, 209 survivants en 1945.
17/08/1944 - Départ du dernier convoi non numéroté de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Buchenwald : 51 déportés, 35 survivants en 1945.
02/11/1945 - Ordonnance du 2 novembre 1945 sur la dissolution des GTE (Groupements de Travailleurs Étrangers).
10/04/2009 - Profanation du wagon et de la stèle du Mémorial  de la déportation de Drancy, découverte dans la nuit du  10 au 11 avril. La ministre de l’intérieur Michèle Alliot-Marie condamner avec la plus grande fermeté la profanation du camp de Drancy


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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.

Notes

- 1 - Témoignage d'André Ullmo, Libération, rubrique "Rebonds", 09/06/2001.
- 2 - Sources : Archives Départementales de l'Allier 996 W (778 W 15.4), 1864 W 1, 996 W 159.01 ; Archives Départementales du Loiret 20 M 796 ; Centre de Documentation Juive Contemporaine. © AFMD de l'Allier.

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***  listes des liberes du camp de drancy du 19 aout 1945 Déposée le 29/01/2022

    Je cherche la liste des libérés du camp de Drancy le 19 aout 1945.
    Je recherche Charles Chaim Goldfeil
    Merci beaucoup.
    [répondre]
Répondue le 15/08/2022
    Bonjour,

    Je n'ai malheureusement pas de réponse à votre question car j'ai cherché moi-même cette information mon père et ses parents ayant été libérés à cette même date.
    Je n'ai pas davantage pu obtenir de liste de tous les internés de Drancy.
    Avez-vous eu des informations depuis l'envoi de votre message?

    Cordialement.

    Jean-Jacques Raabe
     
Répondue le 17/11/2022
    Bonjour, la liste existe au mémorial de la Shoah, 17, rue Geoffroy l'Asnier, 75004 Paris. Je pense qu' il convient de se déplacer. Bien cordialement, Patrick Bachelier 

***  une liste des "entrants" ? Déposée le 12/07/2021

    mes grands parents m'avaient raconté avoir été au camp de Drancy - et relâchés
    je voudrais savoir s'il existe une liste des entrants
    car (et c'est bien justifié) ne se trouvent, sur internet, que les noms des déportés et des assassinés
    merci de votre travail
    [répondre]

***  Recherche Informations - Convoi 57 Déposée le 18/07/2018

    Bonjour, Je recherche des informations sur ma Tante Berthe Kouroriez née Eisenberg, déportée le 18/07/1943 convoi n°57. Toute information est la bienvenue, notamment concernant sa date d'arrivée à Drancy et éventuellement dans quelles conditions. D'avance merci [répondre]
Répondue le 18/07/2018
    Bonjour,
    Le livre du Mémorial de la Déportation des Juifs de France indique que Berthe Kouroriez née Eisenberg a bien été déportée ainsi que vous l'indiquez, qu'elle est née le 16/05/1917 à Paris et qu'elle demeurait 17 rue Jean Beausire 75004 Paris.
    Le convoi est parti le 18 juillet à 9H30,non du Bourget/Drancy mais de Paris/Bobigny.
    552 hommes, 430 femmes et 18 indéterminés (?), 126 enfants de moins de 18 ans.
    A l'arrivée 369 hommes furent sélectionnés ainsi que 191 femmes. Le reste du convoi fut immédiatement gazé. En 1945 43 survivants dont 16 femmes.
    Cordialement,
    JD
     
Répondue le 18/07/2018
    Je vous remercie de votre prompte réponse. Pensez-vous que l'on puisse connaître sa date d'arrivée à Drancy ?  
Répondue le 19/07/2018
    Bonjour,
    je ne sais pas, mais vous pouvez demander au Mémorial de la Shoah qui saura sans doute vous donner la réponse.
    Cordialement,
    JD
     

***  zazou Déposée le 27/11/2017

    bonjour,
    je suis réalisatrice et je prépare un film documentaire sur les zazous pendant la guerre. Certains d'entre eux ont été déportés au camp de Drancy en 1942 pour voir arboré une étoile jaune détournée. J'aimerais comprendre ces "amis des juifs" que la jeunesse a d'instinct poussé à un acte intuitif et subversif de solidarité. Merci de tous les renseignements, conseils sources et témoignages que vous pourrez me donner pour raconter l'histoire de cette jeunesse là.
    [répondre]

***  convoi 69 DRANCY via Auschwitz Déposée le 05/10/2012

    je recherche des informations sur ma grand paternelle Alice SCHEYE née DREHER deportée le 07/03/1944 via le convoi 69.Elle avait alors 54 ans. [répondre]
Répondue le 07/10/2012
    bonjour
    quel genre d'information recherchez vous?
     
Répondue le 30/01/2014
    Cher Jacques
    Votre grand-mère paternelle habitait elle à Beaune département 21 ?
    bien cordialement Catherine Eloy
     
Répondue le 21/02/2014
    Chère Catherine,effectivement ma grand mère habitait (dernière adresse connue)2 sentier PEYTEUIL a BEAUNE.Elle est arrivée au camp de Drancy en provenance de Dijon et déportée le 07/03/1944.
    Mon tel 0607817807.
    Très cordialement.
     
Répondue le 22/02/2014
    Bonjour jacques,

    je vous donne les pistes pour votre Grand-mère :

    WWW.aci-dijon-org Sur ce site qui est l'organisation culturelle Israëlite de Dijon vous trouvez une plaque commémorative où est inscrite votre Grand-Mère - cette plaque se trouve dans la synagogue 5 rue de la synagogue - Dijon
    Cette plaque est également répertoriée sur le site Mémorialgenweb.
    Mémorialdelashoah - Sur ce site vous avez une fiche concernant votre Grand-Mère avec son matricule et une fiche de carnet de fouille - Vous pouvez contacter pour plus d'informations la personne suivante qui est documentaliste sur ce Mémorial :valerie.kleinknecht@memorialdelashoah.org.
    Pour la déportation sur Auschwitz Mémorial et muséum - Site suivant :en.auschwitz.org - cliquez sur archive en bas de la page cliquez sur contact il apparait une adresse en haut de la page à gauche .
    Cher jacques peut-être avez-vous déjà toutes ces infos mais j'ai essayé de vous aidez au mieux que je peux .
    Mon adresse Mail :c.eloy3@laposte.net
    Bien cordialement
    Catherine Eloy
     
Répondue le 23/02/2014
    Cher Jacques,
    Avez-vous consulté les archives départementales du 21 ? il existe un service concernant cette période ; Lors de ma recherches sur la déportation de mon grand-père et mes oncles j'ai trouvé aux archives du 41 quelques éléments sur leur arrestation -
    Bien cordialement
    Catherine Eloy
     
Répondue le 27/12/2013
    Toute information la concernant,je n'ai pas connu ma grand mère et effectue des recherches pour la retrouver.je cherche des gens qui auraient pu la croiser,des photos enfin tout ce qui peut lui correspondre.j'ai retrouvé la tombe de mon grand père en Alsace,j'aimerai pouvoir me rapprocher de ma grand mère !!
    I

     
Répondue le 15/12/2015
    Attention, le site de l'association cultuelle israélite de Dijon est www.aci-dijon.org

    Jean-Claude Meyer
    Webmaster du site
     

***  renseignement cocnernant une personne internée à Drancy Déposée le 09/04/2013

    Il s'agit de Laure Séphora Mossé née Moïse née le 25 avril 1887, mariée à Mossé Gabriel Ezechiel déporté le 5/8/43 convoi 67.
    Nous ne trouvons pas où est décédée Laure Séphora Mossé, pas d'attestation du n° de convoi, je ne trouve pas de liste des morts dans le camp de Drancy. Si jamais vous pouvez nous aider, merci
    Simone Mossé
    [répondre]
Répondue le 11/04/2013
    Le site www.lesmortsdanslescamps.com donne comme information :
    Mossé, née Moïse (Laure, Séphora) née le 25 avril 1887 à Marseille (B. du R.) décédée le 08/02/1944 à Auschwitz (Plologne)
    R. L.
     
Répondue le 11/04/2013
    J'ai omis de dire que son décès a été publié au JORF (Journal Officiel de la République Française) du 14/12/1997 à la page 18083
    À propos de Mossé Gabriel Ezechiel né le 23/05/1902 à Avignon (Vaucluse) décédé le 05/08/1943 à Auschwitz (PL)
    Déporté de Drancy le 31/07/1943
    JORF du 14/12/1997, page 18081
     
Répondue le 11/04/2013
    La date de décès de Laure Séphora Mossé (le 08/02/1944) pourrait faire vraisemblable qu'elle ait quitté Drancy le 03/02/1944 par le convoi 67; sur les 1214 personnes déportées, 985 furent gazées dès leur arrivée et 26 étaient encore en vie en 1945...
    D'autres infos sur le site : www.memorialdelashoah.org où vous pourriez demander de vérifier sa présence sur la liste des personnes déportées par le convoi 67.
    Le site de Yad Vashem ne donne pas plus de précision.
    Le convoi parti de Drancy le 31/07/1943 était le 58e...
    G E Mossé est dit Architecte sur la fiche où il est inscrit
     

***  Liste des prisonniers de confession juives Déposée le 02/04/2012

    Bonjour

    Comment avoir accès à la liste des prisonniers de confession juive sur le camp Drancy ??? et à ceux qui ont été libérés???
    merci pour votre aide, afin de compléter mon dossier Yad Vashem
    Cordialment
    [répondre]
Répondue le 03/04/2012
    Avez vous contacte la direction du musee a Drancy?avez vous consulte les documents publies dans ce site consacres au camp de Drancy?cliquez sur google les juifs au camp de drancy 
Répondue le 03/04/2012
    j'ai consulte le site de yad vachem dans la rubrique concernant la liste des deportes j'ai clique seulement Drancy et j'ai obtenu la liste de tous les juifs deportes et qui sont passes par le camp de Drancy 

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