Soutenez le travail de l'AJPN
  Recherche de personne, de lieu : affiche la page   Recherche type Google : propose des pages  
 
 
Page d'accueil Les communes de France durant la  Seconde Guerre mondiale  
Anonymes, Justes et Persécutés durant la période nazie dans les communes de France
23 annonces de recherche
39/45 en France (WWII)
base des données identifiées par AJPN.org
Nouveaux articles
Une page au hasard
38080 noms de commune
95 départements et l'étranger
1228 lieux d'internement
744 lieux de sauvetage
33 organisations de sauvetage
4342 Justes de France
914 résistants juifs
15831 personnes sauvées, cachées
Expositions pédagogiques AJPN Exposition pédagogique 2e Guerre mondiale : la guerre, l'occupation, la vie quotidienne, les lois antisémites, les rafles, les justes, les enfants cachés, les rescapés, les témoins L'enfant cachée
Das versteckte Kind

Chronologie 1905/1945
En France dans les communes
Les Justes parmi les Nations
Républicains espagnols
Tsiganes français en 1939-1945
Les lieux d'internement
Les sauvetages en France
Bibliothèque : 1344 ouvrages
Cartographie
Glossaire
Plan du site
Signaler un problème technique
Imprimer cette page
Mayenne

Région :
Pays de la Loire
Département :
Mayenne

Préfets :
Jean Roussillon
(16/08/1940 - 31/07/1943) Préfet régional de la région d'Angers (Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et la partie occupée de l'Indre-et-Loire) (1896-1970)
(14/11/1941 - 1942) Préfet de la Mayenne. Résistant, dénoncé par la Milice, il est arrêté par la Gestapo et déporté à Neuengamme (1899-1945).
Charles Donati
(01/08/1943 - 10/08/1944) Charles Guérin Joseph Louis Donati, Préfet régional de la région d'Angers (Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et la partie occupée de l'Indre-et-Loire) (né en 1891)
Michel Debré
(10/08/1944 - 01/04/1945) Michel Debré dit Jacquier, Commissaire de la république de la région d’Angers (Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et la partie occupée de l'Indre-et-Loire) (1912-1996)
Alain Savary
(01/04/1945 - 11/05/1945) Commissaire de la république de la région d’Angers (Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et la partie occupée de l'Indre-et-Loire) (1918-1988)

À lire, à voir…

Lucien Lazare Lucien Lazare
Dictionnaire des Justes de France

ACHETER EN LIGNE

Sabine Gensburger Sabine Gensburger
Les Justes de France - Politiques publiques de la mémoire

ACHETER EN LIGNE

Jacques Semelin Jacques Semelin
Sans armes face à Hitler

ACHETER EN LIGNE

Patrick Cabanel Patrick Cabanel
Histoires des Justes en France

ACHETER EN LIGNE

Jacques Semelin Jacques Semelin
Claire Andrieu
Sarah Gensburger
La résistance aux génocides. De la pluralité des actes de sauvetage

ACHETER EN LIGNE

Marek Halter Marek Halter
Les Justes, ces héros inconnus

ACHETER EN LIGNE

Loïc Dauvillier Loïc Dauvillier
Marc Lizano
Greg Salsedo
L'enfant cachée

ACHETER EN LIGNE

Dominique Missika Dominique Missika
Dominique Veillon
Résistance - Histoires de familles, 1940-1945

ACHETER EN LIGNE

Antoine Prost Antoine Prost
Jean-Pierre Azéma
Jean-Pierre Rioux
Les communistes français, de Munich à Châteaubriant (1938-1941)

ACHETER EN LIGNE
[Ajouter un ouvrage]

Juste parmi les Nations

Constant Martin


Dossier Yad Vashem : 10579
Remise de la médaille de Juste : 2005
Sauvetage : Renazé 53800 - Mayenne
Profession: Mineur dans une mine d’ardoises

[Créer un nouvel article et/ou ajouter une photo]

Notice

Constant* et Henriette Martin* vivent à Renazé. Ils ont deux enfants, Louis et Jeannine.
Constant Martin* était mineur dans une mine d’ardoises des environs, Madame Martin était femme au foyer. Leur maison était un peu à l’écart du village de Renazé, mais très proche d’une ferme qui se révéla bien utile en ces temps de grandes pénuries.

Ils vont sauver la vie de Jacques Seidenberg, un petit garçon juif d’à peine cinq ans lorsqu'il arrive chez eux en mars 1943.

Leiser Seidenberg, né le 9 janvier 1900 à Sokolow (Pologne), cordonnier, et son épouse Udes, née Cisinska à Sokolow (Pologne) en 1898, tous deux originaires d’une province à l’est de la Pologne annexée par la Russie étaient venus s’installer à Paris pour fuir les fréquents pogroms qui sévissaient contre les Juifs.
Ils s’installent au 22, rue Rambuteau dans le 3e arrondissement de Paris entre 1930 et 1937 année de la naissance de leur fils Jacques. Ils espéraient pour toute la famille une vie meilleure que celle de leur pays d’origine.
Leiser est arrêté parce que juif et sera déporté sans retour le 19 août 1942 de Drancy vers Auschwitz par le convoi n° 21.

Son épouse, Udes, et son fils Jacques, seront arrêtés à leur tour par la police et la milice au début de l’année 1943 et conduits au commissariat du 3° arrondissement dont ils dépendaient.
Jacques en fus extrait et sauvé in extremis par miracle grâce à une très jeune et courageuse jeune fille juive de 18 ans environ, amie de la famille, Josha Garélick, qui me conduisit chez elle.
Udes ne put être sauvée, elle fut conduite au camp de Drancy qu’elle quitta le 2 mars 1943 pour être déportée sans retour vers Auschwitz par le convoi n° 43.
Toute la famille restée en Pologne fut à de très rares exceptions près exterminée.

Esther Seidenberg, la fille aînée de Leiser et d'Udes, âgée de 12 ans, eut la vie sauve.
Une maladie qu’elle avait contractée nécessita son éloignement du foyer familial pour la Corrèze dans un institut de Bonnes Sœurs où elle fut cachée jusqu’à la fin de la guerre, ce qui l’épargna du pire.

Jacques Seidenberg, quant à lui, est placé chez Constant* et Henriette Martin à Renazé, grâce à l’intervention probable d’un réseau de résistants.
Louis Martin, partage sa chambre avec le petit Jacques. Sa sœur Henriette avait quitté la maison familiale pour s’installer dans le centre de Renazé avec son mari Albert Mercier.

D’emblée tous les membres de la famille Martin adoptèrent le petit Jacques et lui prodiguèrent beaucoup d’attention et d’amour. La zone était très investie par l’armée allemande et les SS. Ils prenaient de très gros risques en cas de dénonciation ou s'il y avait eu un contrôle d’identité. Ils ouvrirent d’emblée leur cœur et firent tout ce qui était en leur pouvoir pour rassurer et consoler le petit orphelin, brutalement séparé de sa sœur et de ses parents.
Jacques se souvient : "Et pourtant, merveilleusement, le courant passa très vite, ils surent "m’apprivoiser" en me faisant partager chaque instant de leur vie de famille avec une extrême gentillesse, beaucoup d’attention et d’amour. En somme ils me traitèrent comme leur fils, comme leur frère".

Jacques est pris en charge par Henriette*, qui outre les tâches ménagères, s'occupe du jardin potager, de l’élevage des lapins, du ramassage du bois mort dans la forêt voisine qu’elle portait en fagots sur son dos jusqu’à la maison. Ce bois servait à alimenter la cuisinière et pour faire de l’eau chaude. Henriette prépare les repas et est infatigable.
Constant*, lui, travaille à la mine, un métier très rude. Il mourra très très jeune à cause de la silicose qu’il avait contractée.

C’est grâce à cette famille que le petit citadin parisien découvre avec beaucoup d’émerveillement la nature environnante avec ses transformations au gré des saisons, les parfums des fleurs, les bêtes de la ferme, les odeurs de la campagne, les champs de blé après la moisson, le ramassage de la mâche sauvage, les parties de pêche joyeuses en famille, les forêts profondes où de temps à autre ils rencontrent des colonnes de maquisards.

Jacques est scolarisé dans l’école du village sous une fausse identité et fait de rapides progrès.

Jacques raconte encore : "Mon séjour au sein de la famille Martin jusqu’à la libération de la France se révéla des plus profitables pour mon avenir. Outre la chance inouïe de m’avoir permis de survivre à cette immense tragédie, ils ont veillé à ma reconstruction physique et psychologique. Ils m’ont prodigué avec savoir-faire et simplicité tant d’amour et de chaleur humaine que cela m’a permis de me replonger dans l’insouciance de l’enfance tout en contribuant à mon épanouissement et à mon équilibre futur. C’est ainsi qu’avec l’indispensable confiance en moi je devais affronter mon existence future.

Cette situation idyllique devait malheureusement prendre fin brutalement pour moi après la libération. Un beau jour, une dame totalement inconnue vint me chercher. Ce fut encore une fois un immense déchirement inattendu. Je dus quitter la famille Martin avec beaucoup de tristesse tant mon attachement à elle était fort. Ce départ marqua le début de multiples et dures séparations car il me fallait quitter un orphelinat pour un autre
".

Néanmoins, le nom de la famille Martin devait rester gravé dans sa mémoire et dès qu'il le pourra, il viendra les retrouver, au mois d’octobre 1963, durant sa première permission à l’EAT de Tours où il avait rejoins l’armée comme Sous-Lieutenant.
Constant Martin* était décédé et Henriette avait déménagé. Il les retrouvera néanmoins.

Jacques Seidenberg termina son discours lors de la cérémonie de remise de la médaille des Justes à titre posthume à Constant* et Henriette Martin* par ces quelques mots : "Je désirais que les noms de Monsieur Constant Martin et de Madame Henriette Martin soient à jamais gravés dans notre mémoire collective pour l’acte héroïque et désintéressé qu’ils ont accompli. C’est désormais chose faite, j’en suis très heureux et ému".

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem



Réseau de sauvetage
Henriette Martin

 
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Constant Martin
Jacques Seidenberg

Chronologie [Ajouter]
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.


Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires [Ajouter le votre]

Comment ajouter le votre. En savoir plus…

Pas de travaux actuellement sur ce sujet… Vous pouvez mettre le votre en ligne sur le site ajpn.org.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Site internet sur le Camp de la Forge de Moisdon-la-Rivière (Histoire du Camp de la Forge de Moisdon-la-Rivière. )
2 Le camp de Beauregard à Clefs (Site personnel en cours de réalisation )
3 Site Communal (Site officiel de la Mairie de Draché )
4 A Bléré, la ligne de démarcation est toujours dans les mémoires (Cet article résume bien la position de Bléré et le role heroique de ses habitants Journal La Nouvelle République. 25 Aout 2007 )
5 la Famille Angel (Destin croisés des familles Angel et Delépine, originaires du nord et toutes deux réfugiées à Tharon plage )
6 "Lettre à Esther" (La vidéo retrace l'histoire de la famille Angel depuis son arrivée en France début XX°, son intégration en France, l'arrestation et la déportation à Auschwitz (convois 8 et 34) de cette famille réfugiée à Pornic et Tharon. "Enfances volées": vidéo retraçant la déportation de Rachel Angel et de Victor Pérahia, avec le témoignage de celui-ci )
7 Le camp de Prestataires Internés de Meslay-du-Maine (Histoire de Albert Mary Dubuc, dernier commandant du camp d'internement de prestataires étrangers de Meslay-du-Maine. )
8 juifs sarthois arrêtés déportés

Annonces de recherche [Déposer une annonce]


[Signaler que le contenu de cet article vous semble erroné]




Avertissement Les informations affichées sur le site de ajpn.org sont fournies par les personnes qui contribuent à l'enrichissement de la base de données. Certaines, notamment les témoignages, ne peuvent être vérifiées par ajpn.org et ne peuvent donc pas être considérées d'une fiabilité totale. Nous citons les sources de ces informations chaque fois qu'elles nous sont communiquées. Toutes les demandes de rectification de données erronées sont bienvenues et, dans ce cas, les corrections nécessaires sont appliquées dans les meilleurs délais en citant la source de ces corrections. C'est par cette vigilance des visiteurs de notre site que nous pouvons assurer la qualité des informations conservées dans la base de données ajpn.org
 * Juste parmi les Nations
 

Justes parmi les Nations - Righteous among the Nations - De Gerechten mank de Völker - Giusti tra le nazioni - Drept între popoare - Gerechter unter den Völkern - Sprawiedliwy wsród Narodów Swiata - Rechtvaardige onder de Volkeren - Justuloj inter la popoloj - Rättfärdig bland folken - Spravodlivý medzi národmi - Spravedlivý mezi národy - Vanhurskaat kansakuntien joukossa - Világ Igaza - Justos entre as nações - Justos entre las Naciones - Justos entre les Nacions
© Lhoumeau, Marchal 2008-2024