Eugène Viès

	Walda et Eugène Viès devant leur maison à Solliès-Pont source photo : Yad Vashem crédit photo : D.R.
	Walda et Eugène Viès source photo : Yad Vashem crédit photo : D.R.

Eugène Viès* est né le 14 novembre 1892 au domicile de ses parents, à la gare de La Brillanne (Alpes-de-Hautes-Provence). Il est le fils d'André Viès, chef de gare PLM et d'Eugénie née Martin. Il devient négociant.
Walda née Hart de Keating* est née le 26 décembre 1894 au 37 rue Pierre Dupré à Marseille. Elle est la fille de Thomy Hart de Keating, officier de Marine, et de Ida Taxis.
Eugène Viès* et Walda Hart de Keating* se marient le 20 avril 1920 à la Cathédrale de Casablanca (Maroc).
Le 10 avril 1921, ils s'installent à Meknès.
Ils auront 5 enfants : Andrée, Anne-Marie, Christiane, Renée-Lionelle et Michel.
Rentrés en France, Eugène Viès* devient cadre de la SNCF et le couple s'installe à Solliès-Pont.

C'est là que durant l'occupation ils sauveront la famille Béja.
Juif né à Thessalonique (Grèce), la famille vivait à Solliès-Pont depuis de nombreuses années.
Avram Béja, le père de Matieu Béja, né en 1863 à Thessalonique avait épousé Filor née Rey. Matieu Béja était leur enfant unique.
Après le décès de son épouse, Avram Béja avait épousé Florence, née Dreyfus. Ils eurent deux enfants, André, né le 18/11/1902 à Thessalonique, et Renée, née en 1908.
La famille arrive à Solliès-Pont.
André, y décède le 08/11/1922 et Avram, en 1923.

Matieu Béja était minotier.
Il épouse Nadia, née Nedjma, née le 28/12/1898 à Solliès-Pont. Ils aurons deux fils Albert et Georges.

Début 1943, Matieu Béja, sa femme Nadia et leurs deux fils, Albert et Georges, furent obligés de fuir leur domicile de Solliès-Pont pour se cacher, du fait de leur origine juive et du soutien affiché de Matieu au Général de Gaulle et à la France Libre.
Étienne Arnaud*, industriel et maire de Belgentier depuis 1933, une petite commune voisine, se rendait souvent à la minoterie de Matieu Béja, située au village de Solliès-Pont (Var). Ces rencontres, à l’occasion d’achats de farine ou de dérivés céréaliers, dataient d’avant-guerre, et prirent bientôt un caractère plus politique, surtout après l’invasion allemande de la zone sud, en novembre 1942.
Étienne Arnaud*, avec la complicité du secrétaire de mairie, inscrivit tous les membres de la famille sur le registre des habitants du village, sous un faux nom. La famille Béja put ainsi bénéficier de tickets de ravitaillement et se procurer de la nourriture.
Matieu Béja, son épouse Nadia et leurs deux fils Albert et Georges sont logés par un ami de la famille dans une petite maison isolée, en pleine forêt, au pied des Escavalins, une barre rocheuse située dans la commune de Belgentier.

Eugène* et Walda Viès*, quant à eux cachèrent Florence Béja, sa fille Renée et le mari de cette dernière, René Berco, ainsi que Matieu Béja, et son épouse Nadia.

Le 11 octobre 2000, Yad Vashem décernera à Étienne Arnaud* le titre de Juste des Nations.
Le 4 août 2014, Yad Vashem décernera à Eugène* et Walda Viès* le titre de Justes des Nations.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem