Ferrucio Pedrelli

	Suzanne et Ferruccio Pedrelli, 1972 source photo : Yad Vashem Photo Archive crédit photo : D.R.

Ferrucio Pedrelli*, cuisinier, et son épouse Suzanne*, institutrice, et Clémentine* et André Mesnage*, boulangers à Gathemo,
vont sauver David, Cyrla Bidnic et leur fils Simon.

La famille Bidnic habite avant la guerre à Clichy en proche banlieue parisienne. David Bidnic est né en Roumanie à Tighina et Cyrla Chayes en Pologne à Zolkiew. Chacun est arrivé en France vers 1925. Ils se marient et leur fils Simon naît à Paris en 1930. David Bidnic exerce la profession de marchand de vieux métaux.

Pendant la rafle du 16 juillet 1942, deux inspecteurs de police en civil se présentent au domicile de la famille Bidnic. Cyrla leur ouvre la porte tandis que David, pensant que seuls les hommes sont menacés, s’enfuit par la fenêtre et se cache chez les concierges de l’immeuble voisin. Cyrla pousse son fils à s’enfuir et à rejoindre son père. Elle est emmenée par les inspecteurs et ensuite envoyée à Drancy. Elle y reste environ huit jours et est libérée, car sur sa carte d’identité figure la mention « nationalité palestinienne », nationalité qu’elle avait acquise par son mariage. Par la suite, la famille reste à Paris avec l’aide d’amis et voisins français.

André et Madeleine Vagner, des voisins des Bidnic ont un fils Jacques, ami d’enfance de Simon Bidnic. Ils procurent à Simon une carte d’alimentation au nom de leur fils. Simon Bidnic reste jusqu’à la Libération sous l’identité Simon Vagner.
En mars 1943, les Bidnic décident d’éloigner leur fils de Paris. Les Vagner les ont mis en contact avec la famille Mesnage*, boulangers habitant Gathemo, un petit village dans la Manche qui a d’abord placé Simon chez un autre couple, Ferrucio* et Suzanne Pedrelli*. Simon reste chez les Perrelli de mars 1943 à mai 1944. Suzanne Pedrelli* est l’institutrice du village. Les Pedrelli* ont une fille Micheline. Simon est présenté comme un enfant parisien refugié pour cause de restriction de nourriture à Paris. Il est considéré comme le fils de la maison.

Au mois de mai 1944, Cyrla Bidnic rejoint son fils à Gathemo. Comme il n’y a pas de place pour deux personnes chez les Pedrelli*, Cyrla et Simon sont pris en charge et hébergés chez Clémentine* et André Mesnage*, parents d'un petit garçon Hervé, chez qui ils restent jusqu’à la Libération.

A la Libération, Simon retrouve ses parents et une vie normale.

Le 29 décembre 2015, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Ferrucio* et Suzanne Pedrelli* et à Clémentine* et André Mesnage*.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem