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Région :
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
4487
Remise de la médaille de Juste : 17/06/1990 Sauvetage : Le Blanc-Mesnil 93150 - Seine-Saint-Denis | ||
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Germain Lécureur source photo : Coll. Lécureur crédit photo : D.R. |
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L’entreprise Vilmorin-Andrieux1, maison de commerce depuis le 18e siècle, se voit chargée par la Société d’Agriculture de Paris d’une collection de pommes de terre, de la perpétuer et de la développer. Elle s'installe à Verrières-le-Buisson à partir de 1815.
Six généraltions de Vilmorin vont s'y succéder.
Olivier de Vilmorin, né en 1904, habite à Verrières-le-Buisson avec son épouse Marie Violette née Tagnard (1909-2009).
Son frère, Roger de Vilmorin2, né en 1905, est horticulteur et généticien. Il habite à Verrières-le-Buiisson avec son épouse Pauline née Roissard de Bellet (1892-1940) et leurs cinq enfants (Nicolas, né en 1928, Jean-Baptiste, né en 1930, Elisabeth, Sophie, née en 1931, Claire, née en 1933).
Ils travaillent dans l'entreprise familiale, la société Vilmorin-Andrieux.
Ils sont tous deux conseillers municipaux à Verrières-le-Buisson.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Jochweta et Joseph Meller, Juifs polonais, habitaient Le Blanc-Mesnil, près de Paris avec leurs enfants Jacques, né en 1922, Sabine, née en 1924, Michel, né en 1925, Maurice, né en 1930, et Léon, né le 19 février 1940.
Leur maison se trouvait tout près du camp de Drancy et de leurs fenêtres, ils pouvaient voir les palissades qui s'élevaient autour du camp.
Joseph Meller, meunier qualifié, travaillait chez Germain* et Camille Lécureur*.
Camille Lécureur* avait fondé en 1917 la société de grains à Artenay (45), devenue société anonyme en 1935 sous le nom de C&G Lécureur. Son frère aîné, Germain Lécureur* en était l'administrateur depuis 1936 et remplacera Paul Lévy à la présidence de la nouvelle société anonyme Villmorin-Andrieux & Cie pendant l'occupation de 1940 à 1944.
Camille Lécureur*, marié en juin 1911 à Charlotte Marie Gabrielle née Martin (1888-1916), était veuf. Maire d'Artenay (45) de mars 1926 à décembre 1944, il est nommé le 5 août 1937 secrétaire général de la confédération des syndicats de graines.
Les deux frères appréciaient les qualités professionnelles de Joseph Meller, qui était également en bons termes avec les associés des frères Lécureur*, Roger* et Olivier de Vilmorin*.
En 1942, Germain* et Camille Lécureur* apprirent que la police s’apprêtait à arrêter les juifs du Blanc-Mesnil pour les déporter. Inquiets pour leur ami, ils conduisirent Jochweta et Joseph Meller et trois de leurs enfants à Verrières-le-Buisson où habitaient Roger* et Olivier de Vilmorin*.
Quant aux deux grands fils Meller, âgés de 17 et 21 ans, ils reçurent de faux papiers d'identité et furent envoyés dans deux fermes de la grande banlieue. Ils y travaillèrent pendant 7 mois, changeant souvent de domicile car les gendarmes faisaient de fréquents contrôles dans les fermes, avant de venir rejoindre leurs parents à Verrières-le-Buisson.
Roger de Vilmorin* et Olivier de Vilmorin* avaient logé les Meller dans une maison située en face de la leur, puis ils embauchèrent Joseph Meller et l'un des fils dans l'usine.
Jusqu'à la Libération en août 1944, soit pendant 2 ans, les Meller vécurent à Verrières-le-Buisson, grâce à Roger* et Olivier de Vilmorin* et de leur famille.
En 1966, l’entreprise quitta Verrières-le-Buisson pour s’établir en Anjou. Une partie de la famille réside toujours dans le château.
Le 17 juin 1990, l'institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Camille* et Germain Lécureur* et à Roger de Vilmorin* et Olivier de Vilmorin*, le titre de Juste parmi les Nations.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Germain Lécureur Léon Meller Sabine Meller Jochweta Meller Michel Meller Maurice Meller Jacques Meller Joseph Meller |
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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse
7 pages,
réalisation 2013 Liens externes
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Auteur :
Thierry Noël-Guitelman
- terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
6 Les grands entretiens : Jacques Altmann (Né en 1923, Jacques Altmann est l'aîné de cinq garçons. Ses parents Dina et Suscher et ses quatre plus jeunes frères sont déportés sans retour à Auschwitz le 3 novembre 1942. Jacques Altmann les rejoint le 10 février 1944 après avoir séjourné dans les camps parisiens annexes de Drancy, Austerlitz et Lévitan. Il sera libéré en 1945. )
Notes
- 1 - Qui prend le nom de Philippe-Victoire de Vilmorin (1746-1804), passionné de médecine et de botanique, qui épousa la fille de Pierre Andrieux, grainier et botaniste de Louis XV.
- 2 - Roger de Vilmorin* est né de l'union illégitime de sa mère Berthe Marie Mélanie de Gaufridy de Dortan avec le roi d'Espagne Alphonse XIII, Joseph Marie Philippe Levêque de Vilmorin l'ayant toutefois reconnu et lui ayant donné son nom (Note 1, Wikipedia).
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