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Juste parmi les Nations

Germaine Durand


Dossier Yad Vashem : 7421
Remise de la médaille de Juste : 09/12/1996
Sauvetage : Draveil 91210 - Essonne
Profession: Nourrice
Nom de naissance: Tuffé
Nom d'épouse: Durand
Date de naissance: 03/10/1883
Date de décès: 1974
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Notice

En 1940, Georges Durand*, qui avait soixante ans, était mécanicien automobile à Draveil, en grande banlieue parisienne.

Deux ans plus tôt, sa femme Germaine* avait pris en nourrice Christian Jelen, né le 23/08/1938, un petit garçon juif nouveau né dont les parents, Blanche et Simon Jelen, habitaient Paris.

Paula Miodownik Sztajnfeld, la tante de l'enfant, fut arrêtée lors de la grande rafle du Vel' d'Hiv' des 16 et 17 juillet 1942 à Paris. Paula, 38 ans, sera déportée sans retour de Drancy à Auschwitz le 29 juillet 1942 par le convoi n° 12.

Après son arrestation, Bella Miodownik, la mère de Paula et de Blanche, alla se réfugier avec ses petits-enfants, Denise et Philippe, les deux enfants de sa fille Paula Miodownik Sztajnfeld chez sa fille Blanche et son gendre Simon Jelen, les parents de Christian.

Lorsque Germaine* et Georges Durand* l'apprirent, ils proposèrent de prendre également en nourrice Denise Sztajnfeld, âgée de deux ans, et trouvèrent une famille d'accueil pour son grand frère Philippe, âgé de huit ans.
Georges Durand* conduisit lui-même en train le petit garçon chez Margot* et Moïse Sarazin*, des parents qui étaient fermiers à Naintré (Vienne).
Philippe fut chaleureusement reçu par les Sarazin et leurs trois filles.

Peu de temps après, ce fut au tour de Germaine Durand* d'accompagner en train Blanche et Simon Jelen, leur fils Christian et sa grand-mère Bella Miodownik à Naitre.
Comme Bella Miodownik ne parlait que le yiddish, on lui avait expliqué au départ qu'elle devait se faire passer pour une sourde-muette. Le voyage se passa sans incident.
Moïse Sarazin* avait trouvé pour les réfugiés une maison inhabitée un peu à l'écart du village.

En été 1944 un parent de Moïse Sarazin*, M. Audouin, qui était gendarme, vint l'avertir que les Sztajnfeld, dénoncés par un mouchard, allaient être arrêtés. Moïse Sarazin* se hâta de les prévenir et les mit en sécurité dans une cachette à une vingtaine de kilomètres du village. Ils eurent ainsi la vie sauve.

Quant à Denise, elle resta chez Germaine* et Georges Durand*, qui la traitèrent comme leur propre enfant, et la gardèrent jusqu'en 1948. Sa tante Blanche Jelen vint la chercher et l'adopta. Denise continua longtemps à voir en Germaine* sa seconde maman.

Le 9 décembre 1996, Yad Vashem a décerné à Germaine* et Georges Durand* ainsi qu'à Margot* et Moïse Sarazin* le titre de Juste parmi les Nations.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem



 
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Germaine Durand
Blanche Jelen
Simon Jelen
Christian Jelen
Bella Miodownik (Mère de Paula Sztajnfeld)
Philippe Sztajnfeld
Denise Sztajnfeld
Paula Sztajnfeld

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Le témoignage d'Eddy Mendelsohn (Chez Lise )
2 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
3 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
4 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
5 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
6 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )

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