Hélène Vercueil

	La maison des Vercueil à Trescléoux source photo : USHMM, coll. Leah Starkman crédit photo : D.R.

Edmond* et Élisa Vercueil*, agriculteurs, habitaient à Trescléoux (05) avec leurs trois enfants, Edmée* née en 1915, Hélène* née en 1918 et Louis* né en 1920.

Ils avaient l’habitude d’accueillir des enfants de la ville en séjour.

En été 1942, ils recueillirent deux petites fillettes juives qui leur furent confiées par une organisation juive clandestine. La plus jeune parti rapidement rejoindre son oncle. Leah restera jusqu'en 1944.

Zelick Wajsfelner, né en 1903 en Pologne, et son épouse Fajgla née Szlamkiewiez en 1902 avaient quitté la Pologne pour s'installer à Charleroi, en Belgique, où naît leur fille Leah en 1929.
Après l'invasion allemande de la Belgique, la famille Wajsfelner fuit vers la France.
Ils trouvent refuge dans un village de l’Ardèche. Zelick Wajsfelner faisait des travaux de cordonnerie et Fajgla, couturière, travaillait pour la baronne du village.
Etant la seule famille juive, ils sont dénoncés, arrêtés et internés au Camp de Vénissieux.
Leah, sorti du camp avec de nombreux autres enfants sera cachée à Lyon puis Trescleoux dans les Alpes françaises tandis que ses parents seront tous les deux déportés de Drancy à Auschwitz le 9 septembre 1942 par le convoi n° 30.

Leah renommée "Léoncie" restera deux ans et demi chez Edmond* et Élisa Vercueil*, jusqu’au retour de son père des camps.
Ils la firent passer pour une proche cousine, envoyée à la campagne du fait de la pénurie alimentaire en ville. Leah fut intégrée à la famille et choyée par tous, par les filles en particulier.

Les Vercueil* cachaient aussi dans leur ferme un prisonnier de guerre évadé.
Quand les combats pour la libération s’intensifièrent, Leah et le prisonnier, dont la présence à la ferme constituait un danger, allèrent se cacher dans les bois. Jusqu’au jour où ce dernier partit pour le maquis, laissant Leah seule en pleine nature. Ce fut Louis Vercueil* qui partit à sa recherche et la ramena saine et sauve.

Arrivée avec une petite valise qui contenait une certaine somme d’argent, les Vercueil la lui rendirent, deux ans et demi plus tard, avant qu'elle ne parte en Belgique rejoindre son père, revenu seul d'Auschwitz.

Leah rencontre son futur mari dans un groupe de jeunes juifs et ils émigreront aux Etats-Unis.

Le 3 octobre 2001, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Edmond* et Élisa Vercueil*, et à leurs enfants, Edmée*, Hélène* et Louis* le titre de Juste parmi les Nations.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem