Henri Gillot

	Henri Gillot source photo : Arch. fam. crédit photo : D.R.

Henri Gillot* était policier en Algérie. En 1934, il épouse une femme juive. Le couple aura deux fils.

Homme rigoureux, d'apparence austère, Henri Gillot* est nommé le 16 juin 1940 commissaire de police à La Baule. Il restera à ce poste jusqu'en 1946.

Wolf Borowski exerçait la profession de fourreur à Paris dans le 10e arrondissement. En 1940, les parents se réfugient à La Baule avec leurs fils. A partir du 6 juin 1942, les juifs de Loire-Atlantique sont contraints de porter l'étoile jaune.

En juillet 1942, alors qu'une grande rafle se prépare dans tout le département, le commissaire Henri Gillot* prévient les Juifs de La Baule.
Il connaît bien les Borowski. Il vient personnellement conseiller à Wolf de partir sans retard avec sa famille et pour les aider, les met en rapport avec le docteur Louis Malécot*. Celui-ci propose d'emmener la famille Borowski jusqu'à Angers (à l’exception de l'aîné des enfants, 10 ans, qui se trouve à Paris chez son oncle).

Aussitôt dit, aussitôt fait, la nuit même, le docteur Louis Malécot* transporte en ambulance les Borowski.
Ils passent les barrages de Saint-Nazaire et de Nantes sans encombre. En effet, l'ambulance est censée avoir à son bord un Wolf, grand malade alité dont la tête est bandée et Michel, 5 ans, qui a le bras dans un plâtre.
Arrivés ainsi à Angers. Le docteur Louis Malécot* les amène à la gare pour les mettre dans un train qui doit rejoindre la zone non occupée, via Lyon. Les Borowski arriveront dans la Creuse où ils sont accueillis par des amis de la famille et resteront cachés jusqu'à la fin de la guerre.

Après la Libération, Wolf Borowski revient avec sa famille à La Baule où il peut relancer son commerce de fourrures.
Naturellement, les Borowski resteront en relations étroites avec le commissaire Henri Gillot* qui avait pris sa retraite et avec le docteur Louis Malécot*, élu maire-adjoint de La Baule-Escoublac de 1945 jusqu'en 1959.

Son petit-fils, décrit Henri Gillot* en ces termes : "Il avait autant de courage que de discrétion. La gloriole, très peu pour lui. Très humain, il a sauvé de nombreux résistants. Il s'est passionné pour la peinture et l'art lyrique. Il m'a fait découvrir l'opéra. C'est mon précepteur et c'est grâce à lui que je suis devenu musicien."

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem