Henriette Breil

Henriette* et Amédée Breil* étaient agriculteurs et résidaient à Montdragon (Tarn) avec leurs deux enfants de 8 et 7 ans.

En 1942, après l’invasion allemande de la zone sud, Edgar Lévy et sa famille étaient à Albi, en zone "sud".
En 1940, Edgar et Louise Lévy et leurs trois enfants, Sylvie, Hélène, et Paul, originaire de Moselle, avaient quitté Phalsbourg, une petite ville de 3 000 habitants, située à la frontière de l'Alsace et la Lorraine. La ville avait de nouveau été annexée, cette fois par le IIIe Reich allemand. Son nom redevient Pfalzburg et elle fut rattachée au Gau Westmark.

Dès 1942, Edgar Lévy estima que la situation n'était plus très sûre et décida de disperser les siens. Ses deux filles aînées, Sylvie et Hélène furent placées dans une institution religieuse.
Il partit ensuite prospecter la campagne autour d’Albi.
À Montdragon, Henriette* et Amédée Breil* acceptèrent de lui louer une maison dans un hameau proche de leur ferme. Edgar Lévy vint s’y installer avec sa femme Louise et leur fils Paul, 10 ans. Ils vont y séjourner jusqu’à la Libération.

Au moindre danger, Henriette* et Amédée Breil* hébergeaient dans leur maison Louise et Edgar Lévy et leur fils Paul et les logeaient à l’étage jusqu’à la dissipation du danger. Ils n’en sortaient pas de la journée et Henriette Breil* leur montait les repas dans leur chambre. Ils n’allaient respirer l’air frais qu’après le départ des ouvriers agricoles.

Les Lévy bénéficièrent aussi de l’aide des Verdier, des voisins, qui leur ouvrirent leur porte communiquant avec les prés et les bois pour leur permettre de s’enfuir en cas de danger. Edgar Lévy habillé en paysan gardait leurs vaches ce qui lui permettait de se cacher sans éveiller de soupçons.
Mais le soutien apporté par Henriette* et Amédée Breil* fut déterminant pour leur sauvetage.

Le 27 octobre 2005, Yad Vashem a décerné à Henriette* et Amédée Breil* le titre de Juste des Nations.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem