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Page d'accueil Les communes de France durant la  Seconde Guerre mondiale  
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Yvelines

Région :
Île-de-France
Département :
Yvelines

Préfets :
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(25/08/1944 - 27/05/1947) Préfet des Yvelines

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Les Juifs dans la banlieue parisienne des années 20 aux années 50

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Juste parmi les Nations

Jean-Marie Viollet


Abbé Viollet
Dossier Yad Vashem : 5752
Remise de la médaille de Juste : 25/07/1993
Sauvetage : Chatou 78400 - Yvelines
Profession: Abbé
Qualité: Résistant réseau Jade-Amicol
Religion : Catholique
Date de naissance: 1875
Date de décès: 1956
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Notice

Fils de l’historien catholique dreyfusard Paul Viollet (1840-1914), le rédacteur des statuts de la Ligue des Droits de l'Homme, Jean Viollet* (1875-1956) prit à la suite de son père des opinions tranchées lors de l’Affaire Dreyfus en faveur de l’accusé, ce qui conduisit à retarder d’un an son ordination sacerdotale (1901) par rapport à la date initialement prévue.

Prêtre atypique cultivant des réseaux dans le monde politique et financier, vicaire dans la paroisse Notre-Dame du Travail dans le quartier de Plaisance, Jean Viollet* obtint de nombreux dons pour les œuvres qu’il développa, notamment dans la banlieue parisienne, en faveur du monde ouvrier.

Son action s’étendit essentiellement sur deux domaines :
-l’action sociale, avec la fondation des Œuvres du Moulin-Vert autour desquelles gravitaient une myriade d’associations indépendantes, confessionnelles ou non, basées à Paris. Le domaine d’action s’élargit au fil du temps pour comprendre des champs aussi vastes que des associations ouvrières familiales, société du logement ouvrier (1902), sociétés d’habitations à bon marché (parmi les premières en France), colonies de vacances, préventoriums, unions pieuses, écoles pour jardinières d’enfants ou résidentes sociales, ou mutualités familiales. La nouveauté de l’abbé Jean Viollet* est qu’il est persuadé qu’on ne pourra aider les familles par la charité perpétuelle, mais en les aidant à se prendre elles-mêmes en charge par une éducation des comportements amenant à la responsabilisation personnelle. Il fonde ainsi dès 1908 une École de formation sociale (« École Libre assistance ») puis l’École d’Action Sociale familiale en 1926 agréée en 1933 pour former au diplôme d’assistante sociale.
-la pastorale familiale et sexuelle brisant les tabous jansénistes ; le ton cru du langage choqua ainsi par la modernité du ton introduit dans les milieux ecclésiaux.

Ces actions conduisirent l’abbé Jean Viollet* à fonder les éditions familiales catholiques et à fournir une littérature prolifique dans le domaine moral ou celui de l’éducation, dans une optique chrétienne libérale pour son époque.

Lors de la seconde guerre mondiale, Jean Viollet* eut plusieurs contacts avec la Résistance et contribua à sauver des Juifs. Il adhéra clandestinement au réseau Jade-Amicol et accueillit chez lui le Conseil National de la Résistance (avec Georges Bidault, devenu son ami, qu'il hébergea à plusieurs reprises).

Monsieur et madame Freilich, un couple de Juifs polonais, vivaient à Paris, avec leurs deux fils d'une trentaine d'années, Abraham et Benjamin, qui avaient la nationalité britannique. Les fils furent arrêtés quelques mois après l'entrée des Allemands dans la capitale et, en tant que ressortissants ennemis, internés dans un camp. Toutefois, leur situation était bien préférable à celle de leurs parents. Après la grande rafle du Vel d'Hiv du 16 juillet 1942, qui vit l'arrestation de la plupart des Juifs polonais, Monsieur et madame Freilich, restés libres par miracle, se cherchèrent une cachette. Un religieux les adressa à l'abbé Jean Viollet*. Ce dernier vivait à Chatou (Yvelines), en grande banlieue et disposait d'un immeuble inhabité appartenant à sa paroisse. Il y cachait des fugitifs pourchassés par les Allemands parce qu'ils étaient juifs ou pour leurs activités politiques. L'Jean Viollet* accepta d'héberger Monsieur et madame Freilich qui vécurent à Chatou de l'été 1942 à la Libération en août 1944 et eurent ainsi la vie sauve.

Jean Viollet* fut nommé "Juste parmi les Nations" en juillet 1992.
Le Square du Chanoine Viollet, à Paris 14e, non loin du Moulin-Vert, rappelle aujourd’hui sa mémoire.

Sa sœur, Jeanne Viollet, épousa en mai 1900 Henri Roger (30/04/1869-06/03/1946). Celui-ci prit le nom de Henri Roger-Viollet.
Leur fille, Hélène Roger-Viollet (10/07/1901-27/01/1985), fonda en 1938 la célèbre agence photographique parisienne de photographies anciennes de la rue de Seine, sur la base initiale du fonds photographique constitué par son père Henri Roger-Viollet, ingénieur et photographe chevronné.

Notice rédigée avec l'aide de François Biju-Duval.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem



 
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Jean-Marie Viollet
Georges Bidault
Monsieur Freilich
Madame Freilich

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Mémoire 78 (39-45 dans les Yvelines : les lieux du souvenir de la Seconde Guerre mondiale. )
2 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
3 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
4 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
5 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
6 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )

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 * Juste parmi les Nations
 

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