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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
Marcel Ribière
(1940 - 1943) Marcel Julien Henri Ribière, Préfet de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1892-1986)
Raymond Aubrac
(1944 - 1945) Raymond Aubrac, de son vrai nom Raymond Samuel, Commissaire de la République de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1914)
Paul Haag
(1945 - 1946) Paul Maurice Louis Haag, Commissaire de la République de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1891-1976)
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
12435a
Remise de la médaille de Juste : 11/09/2012 Sauvetage : Avignon 84000 - Vaucluse | ||
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Juliette Boudou source photo : Coll. Yad Vashem crédit photo : D.R. | |
Juliette Boudou source photo : Coll. Yad Vashem crédit photo : D.R. |
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Juliette Boudou*, dite Lilly, habite un petit appartement au 21 de la rue de l’Oriflamme à Avignon. Elle travaille dans une maroquinerie.
Abraham Borowski, né en Pologne le 13 octobre 1891 arrive à Paris en 1922, accompagné de sa femme Ryfka née Brzostek, et de leurs trois enfants, Georges (Haim), Léon (Zalmen) et Robert (Reuven) tous nés en Pologne. En 1925 leur quatrième garçon Benjamin, né à Paris de nationalité française.
La famille Borowski demande la nationalité Française et l’obtient en 1928. La famille habite dans le 20ème arrondissement et le père gagne sa vie en tant qu’artisan maroquinier.
Au printemps 1941, après la rafle du Billet vert touchant les juifs étrangers, Georges et son frère Robert décident de passer en zone libre et arrive à Avignon. Sur place ils travaillent à l’usine Artigue. Le 16 aout 1942, après la rafle du Vel d'Hiv, Léon et Benjamin décident de rejoindre leurs frères ainés en zone libre.
Avec l’aide d’Yvonne Landi*, âgée de 20 ans, qui est alors serveuse dans le restaurant "Chez Astier" et où les frères ont l’habitude de manger, ils louent un appartement en septembre 1942. Leurs parents parviennent à passer en zone libre et viennent rejoindre leurs quatre fils et habitent dans la même maison, un étage au dessus.
En octobre 1942, Lota Topeza, la nièce d'Abraham Borowski, âgée de 20 ans, arrive à son tour de Paris à Avignon.
Lota trouve un emploi dans une maroquinerie. C'est là qu'elle rencontre Juliette Boudou*, une jeune femme aux yeux très bleus et à l’accent chantant de la Provence, dont le mari est prisonnier en Allemagne.
Elles deviennent amies et Lilly* propose à Lota de l'accueillir et de lui fournir de faux papiers.
En 1943, Yvonne Landi* va à Paris pour chercher les deux cousins des frères Borowski (fils des deux sœurs du père) Samuel Topeza, le frère de Lota, âgé de 7 ans, et Marcel Topeza, âgé de 8 ans, et leur trouve un hébergement.
Souvent le dimanche Lota allait chercher son frère Samuel et son cousin Marcel pour les inviter à déjeuner chez Lilly*, recréant une ambiance familiale, alors que leurs parents, restés à Paris, leur manquaient chaque jour un peu plus.
Lota voudrait tellement revoir ses parents... Lilly* va alors l'accompagner à Paris où elles vont passer trois jours.
Le 30 mars 1944 à 4 heures du matin, deux officiers de la Gestapo viennent frapper à la porte de l'appartement des fils Borowski. Ils leur ordonnent de préparer leurs affaires et de les rejoindre, lorsqu’ils seront prêts. Les deux officiers de la Gestapo quittent l’appartement et les frères en profitent pour avertir leurs parents. Robert et Benjamin s’enfuient par les toits. Entre-temps, Abraham ferme les volets et la fenêtre de sa chambre. Il verse de l’éther autour du lit ou il s’allonge au coté de son épouse. Les hommes de la Gestapo défoncent la porte et l’un d’entre eux tente de les extraire du lit tandis que le second lui dit : "tu vois bien qu’ils sont vieux et malades, ils mourront tout seul". Deux heures plus tard après que les allemands soient partis, les enfants reviennent chercher les parents et le soir même, ils vont se réfugier dans l’appartement des parents d’Yvonne*, Giuseppe* (dit Joseph) et Henriette Landi* qui acceptent sans hésitation, malgré le danger, de les recevoir chez eux. En effet, dans la maison il y avait aussi cinq petits enfants et la peur d’une dénonciation était réelle. Joseph Landi qui travaille à la SNCF dort devant la porte avec un couteau et une grenade afin de permettre aux juifs de s’enfuir via le premier étage, en cas de descente de la police ou de la Gestapo.
Tandis que les enfants restent chez les Landi*, Abraham et Ryfka Borowski vont chez Juliette Boudou*, cloitrés dans l'appartement, nourris par Lilly*, qui les sauve de l'arrestation et de la déportation.
En mars 1944, Juliette Boudou* doit s'absenter d’Avignon pour des raisons familiales. Lota décide alors d'aller à la mairie renouveler sa carte de ravitaillement et présente sa vraie carte d’identité. Par chance, le secrétaire de mairie lui proposa de revenir l’après midi.
Aussitôt, elle courut chercher les enfants Samuel et Marcel et alla voir Madame Boudou, la belle-mère de Lilly* qui lui donna de l’argent pour prendre le train. C'est ainsi qu'ils échappèrent à la milice qui vint les chercher le jour-même 21, rue de l'Oriflamme. Par chance, personne n'était là, pas plus Lota que Juliette Boudou*, qui n'était pas encore rentrée.
En mai 1944, les fils Borowski partent pour Pau afin d’essayer de passer en Espagne mais sans succès. Leurs parents resteront à Avignon jusqu’à juin 1944.
Après l’échec du passage vers l’Espagne, ils reviennent sur Avignon ou Yvonne* leur trouve un logement à louer. Début juin, les parents les rejoignent et Yvonne* s’occupe de leur amener quotidiennement de la nourriture.
Le 22 aout 1944, Yvonne* est blessée lors d’un bombardement sur Avignon. Quatre jours plus tard, les parents quittent Avignon pour revenir à Paris. A la libération d’Avignon, Robert Borowski épouse Yvonne* le 18 novembre 1944.
Lota et Lilly* vont se retrouver de nombreuses années après la guerre pour ne plus se quitter. Lota était mariée et Lilly* avait malheureusement perdu ton mari.
Juliette Boudou* a reçu la médaille des Justes parmi les nations le 15/10/2013 dans sa maison de retraite de Saint-Saturnin-lès-Avignon. "Lili", 97 ans, a ainsi obtenu la plus haute décoration civile d'Israël, distinction pour ceux qui ont aidé les Juifs au péril de leur vie pendant la guerre de 39-45.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
18/10/2013
Rescue Story
The Borowski family—Avraham (b. 1891), Rivka (b. 1890), and their three children, George (b. 1910), Leon (b. 1912), and Robert (b. 1919)—emigrated from Poland in 1922. They settled in the 20th arrondissement of Paris, where their fourth son, Benjamin, was born in 1925. In 1928 the family petitioned for and received French citizenship. Avraham made a living manufacturing leather handbags.
In spring 1941 the local police began arresting Jewish men of foreign origin. Two of the brothers, George and Robert, decided to move to Free France, settling in Avignon, where they worked at the Artigue leather handbag factory. A year later, in August 1942, they were joined there by their other two brothers.
In Avignon, Robert frequently ate at the Chez Astier restaurant, where he met a waitress named Yvonne Landi. She helped the brothers secure a rental apartment in which to live. In September 1942 their parents, rattled by the notorious Vel’ d’Hiv Roundup in Paris and concerned they would be stripped of their citizenship, fled to Avignon and rented a room one floor above their sons.
The Borowskis had additional relatives requiring assistance, and Yvonne traveled to Paris to bring them to safety. Samuel and Marcel Topeza, aged 7 and 8 at the time, were placed with a Spanish woman, Juliette Boudou, who lived near Yvonne’s parents, Guiseppe and Henriette. Later the sister of one of the cousins, Lota Topeza, found shelter with Juliette as well; Juliette also found forged papers for Lota to use to escape arrest.
On March 30, 1944, at 4:00 a.m., two Gestapo agents knocked on the brothers’ door and instructed them to gather their belongings and accompany them. While they waited outside, the brothers escaped through the window and climbed from roof to roof to avoid capture. A few hours later, once they were certain that the Gestapo had left, they returned to the apartment and, together with their parents, went to the home of Guiseppe and Henriette Landi, who accepted the family without hesitation. Benjamin Borowski later recalled that Guiseppe, who worked for the French railway system (SNCF), would sleep near the front door with a large knife and a grenade, in case Gestapo agents came by. In May 1944 the brothers made an unsuccessful attempt to cross the border into Spain, and they were forced to return to Avignon. A month later, with Yvonne’s help they rented an apartment, where they stayed until Avignon was liberated.
Yvonne Landi was badly injured during a bombing raid in August 1944. She and Robert Borowski married a few months later. Tragically, Yvonne passed away in 1957, at the age of 35.
On September 11, 2012, Guiseppe and Henriette Landi, Yvonne Borowski, and Juliette Boudou were recognized by Yad Vashem as Righteous Among the Nations.
13/11/2017
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Juliette Boudou Ryfka Borowski Abraham Borowski Lota Topeza (dite Henriette Aubert) Marcel Topeza Samuel Topeza |
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Liens externes
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1 Les enfants et amis Abadi (Voir le site Les enfants et amis Abadi, remarquable !
Odette Rosenstock et Moussa Abadi avec le concours de Monseigneur Paul Rémond, Archevêque-Évêque de Nice, ont créé le réseau Marcel pour lutter contre le nazisme et les lois antijuives de Vichy. Ils ont caché et sauvé, dans le diocèse de Nice, 527 enfants juifs de 1942 à 1944.
« Les Enfants et Amis Abadi » est une association loi 1901 créée le 4 mai 2000 par Jeannette Wolgust. Elle a pour but de réunir les amis et les enfants cachés par Odette et Moussa Abadi, afin de préserver et perpétuer leur mémoire, et plus généralement de préserver et perpétuer la mémoire de la Shoah. )
2 Les Allemands n’étaient pas seuls (Pour en savoir plus sur la persécution des Juifs dans le Vaucluse, ce site a été créé afin d’essayer de déterminer le visage Vauclusien de la solution finale, dénombrer les victimes et identifier les auteurs du crime. Une place spéciale est réservée à ceux qui ont pris des risques considérables pour protéger les persécutés. )
3 Camp de Saliers. 1942-1944. Une mémoire en héritage. (Histoires et mémoires du camp d'internement pour Nomades de Saliers (Bouches-du-Rhône) ayant accueilli près de 700 voyageurs, sinti, manouches, gitans, yeniches, mais aussi forains, dont 26 ne sont pas revenus… Na bister! (N'oublions pas!) )
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