Laure Marès

Abel Marès*, son épouse Laure née Delpon* et leur fille Jeanine, âgée de 13 ans en 1942, habitaient à Mauroux (Lot).

C'est là que viennent se réfugier les Fuks, des Juifs polonais avec leurs deux enfants, Régina, une fillette âgée de 1 an et Gilbert, un petit garçon âgé de 10 ans, accueillis dans la ferme achetée en 1930 par Szlameck Podolak, fuyant l'antisémitisme qui sévissait dans son pays, la Pologne.
ils demandèrent de l'aide à Laure* et Abel Marès* qui accueillirent la petite Régina qui restera chez eux jusqu'à la Libération.

D'autres enfants juifs sont scolarisés à Mauroux avec Gilbert Fuks : Michel Flame, Arlette Fryde, Jérôme Libfeld et Charles Podolak. Les enfants furent parfaitement intégrés dans l'école jusqu'à l'occupation de la zone libre par les nazis.

Arlette Fryde était née en 1935. En 1940, elle avait rejoint avec ses parents son oncle, Szlameck Podolak et son cousin Charles.
En 1943, Arlette Fryde est cachée dans un orphelinat, chez les les religieuses de Puy-l'Évêque.
En février 1944, la famille composée de 2 adultes et 6 enfants traverse à pieds les Pyrénées. Ils arrivent à Barcelone puis Lisbonne d'où ils parviennent à rejoindre les Etats-Unis où ils arrivent à Pâques 1944.
Après la Libération, la famille rentre en France le 15 juillet 1946.

La famille Fuks et toutes les familles accueillies à Mauroux et aidées par les familles Fernand et Marthe Péchaud, commerçants, Gardes, Rouch, Mme Marès (nommée Juste parmi les Nations), Henry Berty et même les religieuses de Puy-l'Évêque seront sauves.

Trop jeune pour se souvenir elle-même de cette période, Régina entendit pendant toute son enfance les récits que lui en firent ses parents et son frère Gilbert.

Le 2 décembre 1991, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Laure* et Abel Marès*, le titre de Juste parmi les Nations.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem