Léa Legrip

Les parents de Gaby Bron sont Polonais, originaires de Lodz.
Zalman Bron est né en 1905 à Litzmannstadt et son épouse, Sara née Waksman en 1907, arrivent à Paris en 1933 avec leur petite fille, Gaby Gita, née en 1932.
Ils habitent 30 boulevard de Sébastopol dans le 4e arrondissement et M. Bron est tailleur.
La sœur de Gaby nait à Paris.

En mai 1940, les alertes s’intensifient, la nourriture commence à manquer, les écoles envoient les enfants à la campagne à des familles d'accueil.

Joseph* et Léa Legrip* ont trois enfants, Jeanine 13 ans, Suzanne 12 ans, et Maurice 10 ans.
Ils accueillent Gaby qui a 8 ans dans leur ferme. Ils savent que la petite fille est juive, et ils sont désemparés car elle pleure beaucoup.
Joseph* et Léa Legrip* accueille également provisoirement Ginette, une petite fille non-juive, qu’ils décident de garder afin de ne pas séparer les petites amies. Gaby restera un mois avant de regagner Paris. Les familles Bron et Legrip restent en contact.

Le 14 mai 1941, lors de la rafle dite du "Billet vert", 2 140 Juifs étrangers sont arrêtés à Paris.
Zalman Bron est arrêté et transféré à Pithiviers. Il sera déporté sans retour vers Auschwitz en juin 1942 par le convoi n° 4.

Après la rafle du Vel d’Hiv, Sara Bron accompagne Gaby chez Joseph* et Léa Legrip*.
Gaby Bron se souvient avec émotion des paroles de Léa Legrip* à sa mère "quand vous reviendrez, vous retrouverez Gaby, et si un malheur vous arrive, sachez que votre fille sera notre fille".
Gaby trouve une vie de famille. Elle va à l’école, à l’église. Elle est baptisée avec l’autorisation de sa maman, avec Joseph* et Léa Legrip* pour parrain et marraine.
La petite fille garde son nom et sait qu’elle est juive. Gaby pense que sa maman et sa sœur se sont cachées dans la région de Lyon.
Les enfants Legrip la considèrent comme leur petite sœur et Jeanine devient sa confidente et sa protectrice.

Mais le danger est proche. Un bureau allemand occupe pendant un temps la salle à manger et une chambre de la ferme, mais Gaby est « la filleule de Joseph* et Léa Legrip* » et personne dans le village ne la dénonce.

A la Libération, Sara Bron et ses deux filles sont réunies.

Gaby passe brillamment son certificat d’études. Elle apprend la couture à l’ORT puis travaille dans la confection avec sa mère.

Gaby Bron, qui était très attachée à ses sauveteurs, est restée très liée avec les Legrip* aujourd’hui disparus et avec leurs enfants Jeanine, Suzanne et Maurice.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem