Louise Thèbes

Louise Thèbes* est né en 1902 à Martres-Tolosane.
Elle est la 4e d'une famille de cinq enfants.

Louise Thèbes* est directrice de l'œuvre de Sainte-Germaine et secrétaire des Œuvres sociales du diocèse de Toulouse.

Après les grandes rafles de l'été 1942, le 23 août 1942, Mgr Jules Saliège*, archevêque de Toulouse, publia une lettre pastorale qui fut lue dans toutes les églises du diocèse et encourageait les opérations de sauvetage de Juifs.

Il chargea Mgr de Courrèges*, qui tout en assurant avec la directrice de l'œuvre de Sainte-Germaine et secrétaire des Œuvres sociales du diocèse, Louise Thèbes*, la sécurité de quelques centaines d'enfants placés par le "circuit Garel", va organiser l'hébergement de près de six cents vieillards juifs extraits des camps et placés dans des congrégations et hospices.

Louise Thèbes* indique à Georges Garel (OSE) différents lieux de cache, dont des institutions catholiques, des congrégations religieuses contemplatives ou apostoliques, qui ouvrent leurs portes.
Georges Garel organise ainsi son circuit autour de Toulouse, Montauban, Bayonne, Tarbes, Lourdes, Agen et Rodez.
L'Oeuvre de patronage de Sainte-Germaine, la Ligue des familles nombreuses, la congrégation des soeurs de la Sainte-Famille se mobilisent pour cacher des enfants.

Louise Thèbes* avait l'habitude d'utiliser durant l'été l'école du couvent de Notre-Dame-de-Massip à Capdenac, dans le Lot. Elle y escorta un nombre croissant d'enfants Juifs.
L'opération commencée à la fin 1942 prit de l'ampleur avec l'aggravation de la situation dans le sud de la France.
Durant l'été 1944, l'école ne comptait pas moins de soixante-cinq élèves juifs ainsi qu'un certain nombre d'adultes qui y trouvaient refuge pour des périodes plus ou moins longues.
Plusieurs religieuses, dont la directrice de la colonie, soeur Denise Bergon*, étaient au courant ainsi que des enseignantes telles Marguerite Roques*.
Pour éviter d'attirer l'attention, le enfants se voyaient attribuer de faux noms à leur arrivée et devaient aller à la messe le dimanche.

Denise Hervichon et Annie Beck, âgées de 15 ans, Albert Seifer, 8 ans, et sa grande soeur Berthe, 12 ans, furent parmi les enfants juifs qui trouvèrent asile au couvent.

En 1944 à Toulouse, Jeannette Bettelheim est mise en rapport avec l'abbé Bernard de Solages par Léon Roitman du MJS. Il la recommande à Jeanne Tahou de Savagnac, qui connaît beaucoup de fermiers qui pourront l'aider à cacher des enfants. En face des menaces des Allemands, la Maison du secours suisse de Pamiers (Ariège) ferme ses portes. Jeannette Bettelheim participe de la dispersion de plusieurs adolescentes juives de cette institution vers Castres. Elle rencontre l'évêque de Toulouse, Mgr de Courrèges*, qui donne une recommandation pour les institutions de la région afin que des enfants y soient cachés.

Une plaque a été dévoilée en 2000 au Couvent Notre-Dame de Massip : "En ce lieu, de décembre 1942 à juillet 1944, 71 enfants juifs et 12 adultes juifs ont été sauvés de la barbarie nazie par Denise Bergon* et Marguerite Roques*, filles de Notre-Dame, et Mlle Louise Thèbes*, à la demande de Mgr Salliège*, archevêque de Toulouse, et de Mgr de Courrège d'Ustou*."

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem