Marguerite Taix

	Marguerite Taix source photo : Coll. Yad Vashem crédit photo : D.R.

Marguerite* et Henri Taix* sont cultivateurs à La Bâtie-Neuve.

David Fallik, médecin né en 1919 à Chernovitz en Roumanie, était arrivé en France au début des années 30. Il a épousé Micheline Bloch, originaire de Suisse de nationalité française. En 1934 naît à Deuil-la-Barre (95) leur fille Arlette. La même année, la famille déménage à Chorges dans les Hautes-Alpes, où la commune cherchait un docteur. Leur fils Francis y naît en janvier 1936.

En 1939, David Fallik naturalisé français rejoint l’armée française, puis est démobilisé en 1940 après l’armistice il rentre à Chorges où il continue à pratiquer la médecine jusqu’au jour où les lois de Vichy lui interdisent d’exercer sa profession.

En septembre 1943, le docteur David Fallik s’engage dans un maquis qui séjournait dans les ruines de l’abbaye de Boscoden. Il y reste jusqu’en janvier 1944, puis se rend dans un village près de Digne-les-Bains pour intégrer une école de cadres de l’Armée Secrète. Là il est arrêté par les Allemands avec ses 13 compagnons et déporté. David Fallik, 35 ans, est déporté sans retour de Drancy à Reval (Estonie) le 15/05/1944 par le convoi n° 73.

Micheline Fallik, ses enfants Arlette et Francis et sa mère qui les avait rejoint lorsque les allemands avaient occupé la zone libre étaient restés à Chorges.
Un jour un gendarme est venu voir leur voisin, Monsieur Guibaud pour lui demander de prévenir Micheline Fallik que le lendemain toute la famille allait être arrêtée. Le fils du voisin informe aussitôt Henri Taix*, domicilié à La Bâtie-Neuve qui va cacher Arlette et Francis dans sa ferme. Au bout de deux semaines, Henri Taix* les amène à la gare à travers les champs couverts de neige et les a fait monter dans un train dans lequel ils retrouvent leur mère et leur grand-mère. Ce train les conduit à Lyon, puis ils arrivent à Chanay dans l’Ain où ils habitent un petit hôtel où ils resteront jusqu’à la libération.

Marguerite* et Henri Taix* avaient pris de gros risques. Ils étaient surveillés car leur fils qui avait rejoint le maquis était recherché par la police.

Après la libération, Micheline Fallik et ses enfants Arlette et Francis sont retournés vivre à Chorges et ont appris que le lendemain de leur fuite les gendarmes étaient venus les arrêter.

Le 25 octobre 2009, l’Institut yad vashem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Marguerite* et Henri Taix*.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem