Marguerite Bouchard

	Albert Alter dans les bras de Milchen Alter, un fils Bouchard, sa soeur Yvette Bouchard, Fernand Alter (cigarette à la bouche), Marguerite* et Marius Bouchard*. Assis devant : deux fils Bouchard, Simon Alter et Germain-Maurice Alter source photo : Coll. Yad Vashem crédit photo : D.R.

Marguerite* et Marius Bouchard* étaient agriculteurs et résidaient à Lombez (Gers) avec leurs six enfants : cinq garçons et une fille, leur cadette âgée de 13-14 ans.

Ils avaient fait connaissance des deux frères Henri et Fernand Alter qui tenaient un comptoir de vêtements pour hommes sur les marchés de la région.
Comme la famille Bouchard comptait de nombreux garçons, ils devinrent de bons clients des Alter.
Les deux frères, leurs conjoints et enfants, avec leur sœur Sarah Schiffman et sa fille Fanny, 11 ans, étaient Juifs d’origine polonaise, réfugiés à Toulouse de la région des Ardennes.

En mai 1944, à l’occasion d’une rencontre sur le marché, les Alter demandèrent à Marguerite* et Marius Bouchard* s’ils connaissaient, à tout hasard, une maison de campagne où ils pourraient se réfugier en cas de bombardement.
Ces derniers possédaient effectivement sur leur propriété une maison libre et l’offrirent à titre gracieux.

Sept membres des familles Alter-Schiffman vinrent s’installer chez eux le soir même. Comme il n’y avait pas assez de place pour tout le monde, Marguerite* et Marius Bouchard* firent placer les deux frères de Fanny Schiffman chez des fermiers voisins, les Bou, à Gondrin.

Les risques étaient sérieux puisque les Allemands cantonnaient au village, mais quand les dangers se faisaient pressants, les fugitifs allaient se cacher dans les champs.

Marguerite* et Marius Bouchard* offrirent leur aide jusqu’à la Libération et ont sauvé la vie de sept personnes en danger.

Le 15 janvier 2004, Yad Vashem a décerné à Marguerite* et Marius Bouchard* le titre de Juste des Nations.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem