Maria Martinez

	Maria Victoria Martinez source photo : Arch. fam. crédit photo : D.R.

José Martinez*, espagnol, arrivé en France à l'âge de 18 ans, et son épouse Maria née Victoria*, arrivée d'Espagne à l'âge de 14 ans, habitent le faubourg de Bensa à Lavelanet avec leurs trois enfants, dont leur fille Dominique.
Ouvrier textile, José Martinez* travaille dans le textile, à Bensa, puis chez Roudière. Maria Martinez* travaille dès qu'elle le peut et apprend le crochet et le tricot.
Ils vont sauver Sarah Waiter et sa fille Lucie.

Les familles Waiter et Trafikan vivent en Pologne et émigrent en France après l’attentat contre le Tsar de Russie en 1905. Les grands parents Trafikan ouvrent un petit atelier de confection. Leur fille Sarah va épouser Henri Waiter, maroquinier. Leur petite Lucie naît en 1927. Son grand père pressent le danger qui monte dès 1933 lors de la prise du pouvoir par Hitler en Allemagne.
Albert Salomon, l'oncle de Lucie accomplit son service militaire en Algérie à l'âge de 20 ans, puis est incorporé dans l’armée en 1939.
Dès le début de l’occupation, les familles Waiter et Trafikan partent en Zone Libre dans l’Ariège, où la situation va rester calme même après novembre 1942 et l’envahissement de la Zone Sud.
A l’insu de sa famille Albert Trafikan participe à des actions de Résistance, et son neveu Albert Salomon part travailler à Castres.

Début 1944 Sarah Waiter est avertie par les logeurs que les grands parents ont été arrêtés et qu’il est urgent de partir. La mère et la fille vont trouver refuge chez José* et Maria Martinez*. Elles seront cachées dans le grenier sans sortir durant quelques temps.
Leur fille, Dominique Martinez, se souvient : « C'était la guerre, j'étais petite mais des images sont restées, on habitait le faubourg de Bensa, papa a caché toute la famille de tante Lucie, qui habitait en face de la gendarmerie, en les amenant à la maison, sous une couverture sur une charrette, il a pris des risques énormes, mais il a réussi avec maman ».

Dans le même temps, suite à des mauvais traitements infligés par les allemands, la grand-mère a été relâchée et hospitalisée.
La chasse aux juifs s'intensifie. Les Waiter trouvent refuge à nouveau chez José* et Maria Martinez* où elles resteront jusqu’à la Libération.
Le grand père, pour sa part, après avoir été torturé, est libéré par les résistants en juillet 1944.

Après la guerre, Lucie Waiter épousera le frère de Maria.

Le 12 avril 2016, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à José* et Maria Martinez*.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem