Marie Bailly

Au printemps 1944, Émile Dallière*, pasteur de la communauté protestante d'Évreux, demande à Marie Bailly* d'accueillir un petit garçon juif âgé de 5 ans.
Le petit Philippe A., sera comblé d'affection.

La famille de Philippe A. vivait à Paris. En juin 1940, son père disparut. L'enfant fut remis à ses grands-parents qui habitaient Enghien-les-Bains, au nord de Paris.
Angoissés par les arrestations, les grands-parents décidèrent de mettre l'enfant à l'abri et prirent contact avec un pasteur protestant. Celui-ci les adressa à son ami le pasteur Émile Dallière* qui venait parfois prêcher au temple d'Enghien le dimanche.

C'est ainsi que Philippe A. arriva au printemps 1943 chez le pasteur Émile Dallière* et son épouse.

Au printemps 1944, les alliés bombardèrent Évreux. Lors d'un bombardement, la maison du pasteur Émile Dallière* fut détruite, tandis que les Dallière et le petit garçon était dans un abri.
Le pasteur décida de mettre l'enfant en sécurité à la campagne et le confia à Marie Bailly*, une amie de la famille.
Marie Bailly*, veuve, habitait à Normanville (Eure). Son fils et sa fille Odette*, infirmière spécialisée en psychiatrie à l’hôpital psychiatrique d’Evreux, habitaient chez elle, ainsi que sa petite-fille âgée de 3 ans.
Marie Bailly* et sa fille Odette* racontaient à tous que le petit "Philippe Marion" avait été placé chez elles à cause des restrictions alimentaires à Paris.

Le père de Philippe A., arrêté, fut déporté sans retour. Sa mère, en revanche trouva refuge et revint chercher son fils après la Libération.

Philippe A. perdit contact avec ses sauveurs, mais il retrouva le pasteur Émile Dallière* et Odette*, bien des années plus tard.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem