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Région :
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
12030
Remise de la médaille de Juste : 18/12/2011 Sauvetage : Aulnay-sous-Bois 93600 - Seine-Saint-Denis | ||
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Elvire et Maurice Pouget dans les jardins de la mairie, 1943 source photo : Arch. Reiner crédit photo : D.R. |
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Maurice Pouget* est né en 1893 à Paris. Gendarme, il est tailleur aux armées. Mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, il est gazé dans les tranchées ; ce qui lui permettra d’obtenir un emploi protégé d’écritures à la mairie d’Aulnay.
Elvire Brabant*, née en 1900, est la fille du premier policier d’Aulnay. Dès 9 ans, elle entre en apprentissage dans une blanchisserie. Puis elle travaille dans un magasin de fourrures du centre-ville.
Le couple se marie en septembre 1919, leur fils naît en 1920.
Elvire Pouget* est concierge-standardiste tout d’abord dans les baraquements de la mairie provisoire, puis dans le bâtiment
actuel.
Leur fils unique, Raymond, meurt en mai 1940, à l’âge de 20 ans, d’une pneumonie.
Résistants de la première heure dans le réseau de Pierre Olmeta, le couple est agent de liaison, abrite des prisonniers évadés de stalags allemands et fabrique des faux papiers.
Ils décident d'adopter un enfant juif pour le sauver.
En janvier 1943, ils recueillent une petite fille juive âgée de presque 8 ans, Françoise Mandelbaum. Elle restera dans leur logement de fonction de la mairie durant 21 mois, sous le nom de "Françoise Pouget".
Françoise Mandelbaum est née à Paris de parents juifs polonais. Ses parents ne parlaient que le yiddish. Ils travaillaient dans leur appartement du 20e arrondissement, comme tailleur et couturière. Françoise et sa mère réchappent de justesse à la rafle du Vel d’Hiv, cachées chez les Perrin, des résistants. Son père, interné en mai 1941 lors de la rafle du billet vert, "en surnombre dans l’économie nationale", sera détenu un an à Beaune-la-Rolande puis trois ans à Auschwitz dont il reviendra par miracle.
Sa mère veut la mettre à l'abri et se tourne vers le Comité Amelot, un réseau clandestin qui organise le sauvetage des Juifs menacés de déportation.
C’est au Comité Amelot qu’Elvire* vient chercher Françoise. "J’ai vu arriver une grande dame, très élégante, avec un immense chapeau et ce que je croyais être un manteau de fourrure, je l’ai prise pour une princesse. Arrivée à Aulnay, en voyant la mairie, je me suis dit, voilà son château.", se souvient Françoise.
Maurice* et Elvire vont la gâter du mieux qu’ils peuvent. Inscrite à l’école Anatole-France, grâce à la complicité de la directrice, la petite fille mène une vie quasiment normale de janvier 1943 à fin septembre 1944. Exception faite des jours de parachutage où elle grimpe, en compagnie d’Elvire, en haut du campanile de la mairie pour localiser les points de chute afin que Maurice ou Elvire aille prévenir la Résistance. Chaque semaine, la petite fille va voir sa mère, cachée à Paris. "Elvire* a pris parfois des risques énormes mais elle insistait pour que je puisse la voir et, à l’occasion, elle en profitait pour lui donner un peu d’argent, sur ses économies", se souvient encore Françoise.
Dénoncé, Maurice, sera arrêté. Ils sera libéré grâce à des amis policiers.
À la fin de la guerre, Françoise Mandelbaum retrouve ses parents mais le lien exceptionnel qu’ont tissé Elvire* et Maurice ne s’est jamais rompu.
Après-guerre, le couple poursuit son travail à la mairie, puis à la maison Gainville avant de retourner à la mairie jusqu’à leur retraite.
Maurice Pouget* meurt en 1975 et son épouse Elvire* en 1984.
De son vivant, le couple l'avait répété sur tous les tons : il ne voulait pas de ces distinctions accordées à la va-vite après guerre. Mais, après leur disparition, Françoise trouve dans leurs affaires une médaille de la Résistance et entame les démarches pour en faire des Justes parmi les nations, avec le neveu des Pouget, André Brabant. "J'ai transgressé, avoue-t-elle. L'histoire est faite par des gens comme eux. Je voulais que leur nom entre dans l'histoire."
Yad Vashem a décerné à Elvire* et Maurice Pouget* le titre de Justes parmi les Nations, le 8 mai 2011.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Réseau de sauvetage Maurice Pouget |
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Elvire Pouget Françoise Mandelbaum (dite Françoise Pouget) |
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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse
7 pages,
réalisation 2013 Liens externes
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Auteur :
Thierry Noël-Guitelman
- terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
6 Les grands entretiens : Jacques Altmann (Né en 1923, Jacques Altmann est l'aîné de cinq garçons. Ses parents Dina et Suscher et ses quatre plus jeunes frères sont déportés sans retour à Auschwitz le 3 novembre 1942. Jacques Altmann les rejoint le 10 février 1944 après avoir séjourné dans les camps parisiens annexes de Drancy, Austerlitz et Lévitan. Il sera libéré en 1945. )
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