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Région :
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
6030
Remise de la médaille de Juste : 13/07/1994 Sauvetage : Les Lilas 93260 - Seine-Saint-Denis | ||
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Joséphine* et Émile Marie* habitaient Les Lilas (Seine-Saint-Denis).
Madame et Monsieur Radacz, des Juifs polonais qui avaient deux enfants, y vivait aussi.
En 1934, Micheline Marie* et Léa Radacz, toutes deux âgées de sept ans, firent connaissance à l'école primaire des Lilas. Elles devinrent rapidement inséparables. Léa Radacz se rendait chez Micheline* après l'école et les deux fillettes faisaient leurs devoirs ensemble.
Joséphine* et Émile Marie* s'attachèrent à la petite Léa Radacz et Léonie* et Janine*, les deux grandes soeurs de Micheline la traitaient comme un membre de la famille. Cette amitié se poursuivit même lorsque, en 1939, Madame et Monsieur Radacz partirent s'installer à Paris avec leurs deux enfants, Léa et Marcel. Le 15 juillet 1942, devant les rumeurs insistantes faisant état d'une rafle imminente, Madame et Monsieur Radacz et leurs enfants quittèrent précipitamment leur appartement et vinrent se réfugier chez Joséphine* et Émile Marie*, qui les accueillirent sans hésiter.
Deux jours plus tard, Ida, Sara et Isabelle Kirszenbaum, les trois nièces de Madame Radacz, les rejoignirent, terrorisées et en pleurs. Elles s'étaient cachées, avec leurs parents, dans les combles de leur immeuble pendant la rafle, mais la concierge, qui savait que la famille était juive, les en avait chassés.
M. et Mme Kirszenbaum furent arrêtés; les trois jeunes filles, âgées respectivement de 18, 15 et 10 ans, avaient pu s'enfuir et étaient arrivées chez Joséphine* et Émile Marie*. Elles y furent chaleureusement accueillies. Les fugitifs vécurent dans l'appartement des Lilas jusqu'à la fin du mois d'août. Le salon avait été transformé en dortoir et tout le monde mangeait ensemble. Léonie Marie*, la fille aînée des Marie*, qui avait alors trente ans, se rendit à l'appartement de Madame et Monsieur Radacz. Elle brisa les scellés apposés par la police, et emporta un certain nombre de vêtements et d'objets de première nécessité. Ensuite ses parents contactèrent un réseau de passeurs et les quatre Radacz réussirent à franchir la ligne de démarcation.
Ils se réfugièrent chez le frère de Joséphine Marie* à Nice jusqu'à ce qu'ils aient trouvé une autre cachette, où ils vécurent jusqu'à la Libération.
Les trois jeunes Kirszenbaum demeurèrent encore trois mois chez les Marie* avant de pouvoir elles aussi, grâce à leur aide, passer en zone sud.
Léa Radacz épousera en 1949 Henri Minczeles, historien, journaliste, écrivain, militant associatif, défenseur du yiddish et passeur de mémoire, né le 10 juin 1926 à Paris dans une famille juive polonaise immigrée et décédé le 10 mars 2017. Ils auront deux enfants, Chantal et Alain.
Léa Radacz deviendra plus tard institutrice aux Lilas durant plus de 20 ans, la ville de son enfance où elle avait été sauvée.
Le 11 mai 1994, Yad Vashem a décerné à Joséphine* et Émile Marie* et le 13 juillet 1994 à leurs filles Léonie*, Janine* et Micheline* le titre de Juste parmi les Nations.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Rescue Story
The Marie family lived in Les Lislas in the département of Seine-Saint Denis, and the Radacz family, Polish Jews with two children, also lived there. In 1934, Micheline Marie and Léa Radacz, who were both seven years old, became friends in primary school in les Lilas. They soon became inseparable. Léa Radacz visited Micheline after school, and the two friends did homework together. Micheline’s parents and two older sisters became attached to Léa, and Micheline’s older sisters treated her like a member of the family. The friendship lasted even after 1939, when the Radacz family moved to Paris. On July 15, 1942, hearing persistent rumors of a planned roundup of foreign Jews, the Radaczes hastily left their apartment in Paris and took refuge with the Marie family, who received them without hesitation. Two days later, Ida, Sara, and Isabelle Kirszenbaum, three nieces of Madame Radacz arrived weeping and in terror. During the great roundup in Paris, they had hidden in the attic of their apartment, but the concierge, who knew that the family was Jewish, drove them out with their parents. M. and Mme Kirszenbaum were arrested. The three girls, aged 18, 15, and 10, managed to escape and arrived at the Maries’, who accepted them warmly. The fugitives remained with the Maries until the end of that August. They all crowded together, shared meals and slept in the living room that had been transformed into a dormitory. Léonie, the Maries’ thirty-year-old daughter, broke into the Radacz apartment, which had been sealed by police order, and retrieved their clothing and other essentials. The Maries contacted a network of border guides, who moved the four members of the Radacz family across the demarcation line into the southern zone. In Nice, they stayed with Mme Marie’s brother, until they found another hiding place where they remained until the end of the occupation. The Kirszenbaum girls spent three months with the Maries, who also helped them escape to the southern zone.
On May 11, 1994, Yad Vashem recognized Emile and Joséphine Marie and on July 13, their daughters, Léonie, Janine, and Micheline, as Righteous Among the Nations.
The Righteous Among The Nations
04/10/2018 asso 1819
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Micheline Marie Klein Isabelle Kirszenbaum Ida Kirszenbaum Sara Kirszenbaum Marcel Radacz Monsieur Radacz Madame Radacz Léa Radacz |
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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse
7 pages,
réalisation 2013 Liens externes
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Auteur :
Thierry Noël-Guitelman
- terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
6 Les grands entretiens : Jacques Altmann (Né en 1923, Jacques Altmann est l'aîné de cinq garçons. Ses parents Dina et Suscher et ses quatre plus jeunes frères sont déportés sans retour à Auschwitz le 3 novembre 1942. Jacques Altmann les rejoint le 10 février 1944 après avoir séjourné dans les camps parisiens annexes de Drancy, Austerlitz et Lévitan. Il sera libéré en 1945. )
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