Soutenez le travail de l'AJPN |
Recherche de personne, de lieu : affiche la page | Recherche type Google : propose des pages | |||
| ||||||
| ||||||
39/45 en France (WWII)
Nouveaux articles
base des données identifiées par AJPN.org Une page au hasard 38080 noms de commune 95 départements et l'étranger 1230 lieux d'internement 744 lieux de sauvetage 33 organisations de sauvetage 4342 Justes de France 1072 résistants juifs 15987 personnes sauvées, cachées | ||||||
Expositions pédagogiques AJPN
L'enfant cachée Das versteckte Kind Chronologie 1905/1945 En France dans les communes Les Justes parmi les Nations Républicains espagnols Tsiganes français en 1939-1945 Les lieux d'internement Les sauvetages en France Bibliothèque : 1387 ouvrages Cartographie Glossaire Plan du site Signaler un problème technique |
||||||
|
||||||
|
Région :
|
Préfets :
Pierre Augé
(1944 )
Pierre Olivier de Sardan
(1941 - 1942) Préfet de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales)
Jean Cabouat
(1941 - 1943) Préfet de l'Aude
Alfred Hontebeyrie
(11/10/1942 - 16/07/1944) Alfred Roger Hontebeyrie, Préfet de l'Hérault et de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales) (1895-1969)
Émile Marchais
(1943 - 1944) Préfet de l'Aude
|
Juste parmi les Nations |
|
Dossier Yad Vashem :
235
Remise de la médaille de Juste : 29/07/1968 Sauvetage : Lagrasse 11220 - Aude | ||
|
[Créer un nouvel article et/ou ajouter une photo] |
Lucien Bertrand source photo : Arch. fam. crédit photo : D.R. | |
Agnès et Lucien et leurs enfants source photo : Arch. fam. crédit photo : D.R. |
|
Lucien* et Agnès Bertrand* sont boulangers à Lagrasse et vivent et leurs trois filles dans ce joli village située dans les Corbières, dans le département de l’Aude, en zone sud.
Paula Niger, après avoir été par chance libéré du camp de Gurs, fut assignée à résidence dans cette ville début 1941 et y avait loué une maison, avec l’aide d’une organisation juive de Carcassonne. En tant que juive, elle n’avait pas le droit de travailler, l'ensemble de ses papiers d'identité portant distinctement la mention JUIVE.
Paula cachait dans le grener de sa maison un autre réfugié juif, Martin Tattman.
En mai 1944, elle appris que la Gestapo s’apprêtait à lancer une opération dans le village, destinée à arrêter les Juifs et les résistants. Elle chercha de l’aide.
Elle demanda tout d’abord à l'épouse du commandant de gendarmerie, dont le fils avait été recquis pour le STO. Le commandant lui dit qu’il ne la dénoncerait pas, ni elle ni son compagnon, mais qu’il ne pouvait pas faire plus.
Le médecin de Lagrasse, quant à lui, était prêt à l’aider, mais pas à aider son compagnon, pensant qu’il était trop risqué d’aider deux personnes.
Paula s'est alors souvenu que Lucien Bertrand*, faisait des rondes périodiques pour livrer du pain dans les villages environnants et qu’il connaissait peut-être une cachette dans la région chez des paysans compatissants.
Elle vint alors à la boulangerie, et y trouva Agnès Bertrand*. Elle lui dit le but de sa visite. Agnès* lui promis de discuter avec son mari Lucien* et lui suggère de revenir dans deux heures.
"Ces deux heures m’ont semblé une éternité" se souvient Paula, "et que ce serait-il passé si Monsieur Bertrand* avait refusé ?"
Elle revint deux heures plus tard et Lucien Bertrand*, conscient du danger que courait Paula, lui proposa sans hésiter de la cacher dans une petite pièce au-dessus du four à pain si elle ne trouvait pas de meilleure cachette.
Paula, émue aux larmes commença par refuser : d’une part elle n’avait pas d’argent pour payer et de l’autre il y avait Martin Tattman qu’elle cachait depuis huit mois. Le boulanger déclara sans hésitation qu’ils acceptaient également la présence de l’ami juif de celle-ci, et refusa toute rémunération. Agnès ajouta : "Nous ne voulons pas d'argent, ni maintenant, ni jamais. Si nous pouvons vous aider, ce sera notre récompense".
Devant les risques qu’impliquait une telle action, ils insistèrent sur la nécessité de garder le secret même à leurs trois filles.
Tard dans la nuit, Paul et Martin déguisé en femme s’introduisaient dans la maison. Les Bertrand* firent tout ce qu’ils pouvaient pour qu’ils se sentent aussi bien que possible.
Ils ne devaient pas sortir. Les Bertrand* leur amenaient tout ce dont ils avaient besoin, dont de l’eau pour asperger le plancher lorsque le four fonctionnait.
Évidemment, leurs filles âgées de 7 à 11 ans se rendirent compte qu’il se passait quelque chose. Les parents leurs expliquèrent alors que deux personnes qui courraient un grave danger se cachaient dans la maison, que c’était un secret qu’il ne fallait révéler à personne, pas même à des parents ou à des amis. Les petites comprirent la situation et promirent de garder le silence. Lucien* se sentit soulagé maintenant que les enfants étaient dans le secret.
Trois mois plus tard, la Gestapo qui avait appris qu'un chef de la résistance locale était venu à la boulangerie des Bertrand*, menaça Lucien d’une perquisition minutieuse des locaux.
Paula et Martin trouvèrent alors une autre cachette.
Le boulanger, emmené par la Gestapo fut torturé, mais ne parla pas.
Remis en liberté, il continua à envoyer, par l’intermédiaire de ses filles, des colis de nourriture aux jeunes gens jusqu’à la Libération en août 1944.
Paula et Martin se marièrent à la fin de la guerre et émigrèrent aux États-Unis en 1953. Ils gardèrent le contact avec les Bertrand* qu’ils appelaient "les anges qui nous ont sauvés".
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Réseau de sauvetage Agnès Bertrand |
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Lucien Bertrand Paula Niger Tattman Martin Tattman |
Chronologie [Ajouter] Témoignages, mémoires, thèses, recherches, exposés et travaux scolaires
[Ajouter le votre]
Vous êtes venus me chercher L'histoire de Rosa Goldmark, Récit
157 pages,
réalisation 2014 Liens externes
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Auteur :
SYLVIE GOLL SOLINAS
- terminal
1 Rencontre avec Paul Niedermann (Conférence de Paul Niedermann (1h24) enregistrée en mars 2011 au collège d'Estagel dans les Pyrénées-Orientales. Paul Niedermann retrace son parcours entre 1935 et 1945 de Karlsruhe à la Maison d'Izieu, en détaillant son passage au Camp de Rivesaltes. )
2 Page Facebook de Lois Gunden Clemens
3 Lien vers l'éditeur du livre "La Villa St Christophe à Canet-Plage" (La Villa Saint Christophe maison de convalescence pour enfants des camps d'internement avril 1941 février 1943 )
4 Vous êtes venus me chercher (Blog de l'auteur - parutions, conférences, signatures... )
5 Elie Cavarroc, Juste des Nations (M. Elie Cavarroc, nommé Juste des Nations. Référence du dossier n°10002 du Comité Français pour Tad Vashem )
Annonces de recherche
[Déposer une annonce]
|
Avertissement Les informations affichées sur le site de ajpn.org sont fournies par les personnes qui contribuent à l'enrichissement de la base de données. Certaines, notamment les témoignages, ne peuvent être vérifiées par ajpn.org et ne peuvent donc pas être considérées d'une fiabilité totale. Nous citons les sources de ces informations chaque fois qu'elles nous sont communiquées. Toutes les demandes de rectification de données erronées sont bienvenues et, dans ce cas, les corrections nécessaires sont appliquées dans les meilleurs délais en citant la source de ces corrections. C'est par cette vigilance des visiteurs de notre site que nous pouvons assurer la qualité des informations conservées dans la base de données ajpn.org |
* Juste parmi les Nations |
|
|||
Justes parmi les Nations - Righteous among the Nations - De Gerechten mank de Völker - Giusti tra le nazioni - Drept între popoare - Gerechter unter den Völkern - Sprawiedliwy wsród Narodów Swiata - Rechtvaardige onder de Volkeren - Justuloj inter la popoloj - Rättfärdig bland folken - Spravodlivý medzi národmi - Spravedlivý mezi národy - Vanhurskaat kansakuntien joukossa - Világ Igaza - Justos entre as nações - Justos entre las Naciones - Justos entre les Nacions |
© Lhoumeau, Marchal 2008-2024 |