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Région :
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
14192
Remise de la médaille de Juste : 21/03/2022 Sauvetage : Brunoy 91800 - Essonne | ||
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L'Hôtel Portalis source photo : Carte postale crédit photo : D.R. | |
Rachel* et Albert Lauverjon* à la retraite source photo : Yad Vashem crédit photo : D.R. |
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Rachel Grenier* et Albert Lauverjon* s'étaient mariés en 1916 alors que Rachel* travaillait au Bon Marché et Albert* au Crédit Lyonnais.
Albert Lauverjon* avait tous les talents. Il était chansonnier, chanteur, auteur de pièce de théâtre, metteur en scène, décorateur et excellent artiste peintre.
Albert Lauverjon* avait été gravement blessé le 22 août 1914 près de Longwy durant la bataille des Ardennes.
En 1925, ils deviennent propriétaires de l'hôtel Portalis situé 2 avenue du Château à Brunoy où ils s'installent avec leurs deux fils, Gilbert né en 1921 et Pierre né en 1923.
Rachel* et Albert Lauverjon* sont très patriotes. Albert Lauverjon*, blessé pendant la Première Guerre mondiale, est farouchement antiallemand.
Fuyant l’antisémitisme polonais, Moszek Zylberstein, dit Maurice,tailleur, arrive à Paris le 13 juillet 1926, en route pour l'Uruguay où un cousin l'attendait. Mais le 14 juillet, tout Paris dansait et il décide de rester.
Deux ans plus tard, il fait venir Bella Rubin dite Blanche, couturière. Ils se marient à Paris à la mairie de 13e arrondissement.
Ils habitent 2 rue Lacharrière dans le 11e arrondissement et leur fils Jean-Claude naît en 1938.
Bella et Moszek Zylberstein passent leurs dimanches à Brunoy. Ils ont l’habitude de descendre à l’hôtel Portalis tenu par Rachel* et Albert Lauverjon*.
Après la promulgation des premières lois anti-juives, Rachel* et Albert Lauverjon* offrent aux Zylberstein de recueillir début 1941 le jeune Jean-Claude, surnommé "Coco". Ils leur affirment qu’ils s’occuperont de lui s’il devait leur arriver malheur.
Un soir, de grands coups dans la porte... ? Des policiers ? Le lendemain, Jean-Claude est expédié en autocar avec sa nounou Germaine jusqu'à Brunoy. Elle y restera quelques jours, le temps qu'il s'acclimate, puis elle partira rejoindre son fiance en zone libre.
Très vite Jean-Claude fait partie de la famille. Il a sa chambre et deux chiens à aimer, un jardin et beaucoup d'affection.
On fait croire au voisinage que Jean-Claude est un enfant abandonné par une jeune femme qui aurait « fauté » avec un des deux fils Lauverjon.
Jean-Claude est très vite initié au dessin, à la peinture et à la musique, surtout de jazz, par Albert Lauverjon*. Il est choyé et gâté par ses « grands-parents » et ses « oncles » d’adoption.
Le 20 août 1941, Moszek Zylberstein est arrêté dans Paris et il est interné à Drancy. Par chance il fait partie des quelques centaines de Juifs libérés pour raison médicale en novembre de la même année.
Début 1942, après la libération de Moszek Zylberstein de Drancy, Rachel Lauverjon* convainc Madame Viel, la voisine d’en face de l’hôtel de recueillir Bella et Moszek Zylberstein ainsi que les Rubin, la mère et le frère de Bella.
Bien qu’étant caché chez Rachel* et Albert Lauverjon*, le jeune garçon peut rencontrer sa famille le soir.
Les risques pris par toute la famille Lauverjon* sont grands car il arrive que des soldats Allemands réquisitionnent des chambres pour des officiers ou qu'ils viennent au comptoir de l’hôtel.
Bella et Moszek Zylberstein seront également aidés par les Reix qui habitaient à Paris rue de Tilstitt.
En effet, fin 1943, la maison qu'ils occupaient et qui avait été louée par Mme Viel fut mise en vente. Les Reix acceptèrent d'être leur prête-nom et achetèrent la maison qui fut mise à leur nom après la Libération.
Un jour, alors que Bella Zylberstein est présente et aide au service, elle a l’imprudence de leur parler en Yiddish et très vite Rachel Lauverjon* se précipite vers elle pour l’envoyer aux cuisines.
A la Libération, Bella et Moszek Zylberstein rejoignent Paris. La séparation d’avec les Lauverjon* est un déchirement pour Jean-Claude.
Aujourd’hui des liens amicaux unissent Jean-Claude Zylberstein et Claude Lauverjon, petit-fils de Rachel* et Albert Lauverjon*.
Jean-Claude Zylberstein a écrit son histoire Souvenirs d’un Chasseur de Trésors Littéraires aux éditions Allary en 2018. Il y relate sa vie d’enfant caché chez Rachel* et Albert Lauverjon* à Brunoy.
Le 21/03/2022 Yad Vashem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Rachel* et Albert Lauverjon*.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Réseau de sauvetage Albert Lauverjon |
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Rachel Lauverjon Moszek Zylberstein (dit Maurice) Bella Zylberstein (dite Blanche) Jean-Claude Zylberstein |
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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse
7 pages,
réalisation 2013 Liens externes
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Auteur :
Thierry Noël-Guitelman
- terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.
1 Le témoignage d'Eddy Mendelsohn (Chez Lise )
2 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
3 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
4 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
5 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
6 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
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