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Yvelines

Région :
Île-de-France
Département :
Yvelines

Préfets :
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(25/08/1944 - 27/05/1947) Préfet des Yvelines

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Juste parmi les Nations

Émile Charpentier


Dossier Yad Vashem : 13102
Remise de la médaille de Juste : 18/08/2015
Sauvetage : Gargenville 78440 - Yvelines
Type d'aide: Hébergement
Profession: Plombier
Religion : Catholique
Nom de naissance: Victor Émile Ambroise Charpentier
Date de naissance: 21/08/1898
Date de décès: 21/05/1981
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Notice

Émile Charpentier*, plombier, et à son épouse Germaine née Fouque*, cultivatrice, habitent à Gargenville.

La famille Konsens, originaire de Lodz (Pologne), était arrivée à Paris en 1926 pour échapper à l’antisémitisme et aux difficultés économiques : le grand-père Henri et sa femme Fajga, leurs enfants Schmulek (dit Sam), Szaja (dit Charles) et leurs trois petits-enfants, Henri né en 1902, Abraham (dit Albert) né en 1905 et Rachel (dite Rose).
La famille s’installe rue Vieille du Temple, à Paris dans le 4e arrondissement. Charles est mécanicien en chapellerie. Les deux frères apprennent le métier de casquettier puis se lancent dans la confection de robes et ouvrent un atelier rue Saint-Denis.

En 1933, Charles épouse Dwojra née Pantofel. Ils s’installent à proximité de l’atelier, rue Saint-Denis.
Leur fils Henri naît en 1937.
À la déclaration de guerre, Charles tente de s’engager dans la Légion Etrangère sans succès, car il est jugé inapte en raison de sa petite taille. En mai 1941, Charles reçoit la convocation dite du « billet vert ». Il se rend au commissariat du 1er arrondissement. Il est arrêté le jour même et envoyé au camp d’internement de Beaune-la-Rolande dans le Loiret. Il restera interné jusqu’au 28 juin 1942, date à laquelle il sera déporté sans retour vers Auschwitz par le convoi n° 5.

À Paris, les rafles se multiplient. Par l’intermédiaire de son oncle Maurice Abramovitch qui militait dans le mouvement Solidarité des juifs communistes, Dwojra Konsens va confier son fils Henri pour le protéger, à Émile* et Germaine Charpentier* au printemps 1942. Henri est âgé de 5 ans.
Dès son arrivée, Émile et Germaine Charpentier* l’emmène chez le curé afin qu’il lui apprenne les prières catholiques et qu’ainsi on ne le distingue pas des autres enfants. Henri ne sait pas s’il a eu un faux certificat de baptême.

La cousine de Henri, Madeleine Abramovitch, âgée de trois ans, le rejoint peu après. Ils vont vivre chez les Charpentier comme des enfants de la famille, allant à l’école et participant à la vie du village. Les enfants les appelaient Papa Émile* et Maman Germaine*.

Dwojra Konsens, arrêtée lors de la rafle dite du Vél d’Hiv le 16 juillet 1942, est internée à Drancy, mais sera libérée. Vraisemblablement début 1944, Maurice Abramovitch vient chercher les enfants à Gargenville. La famille se regroupe après la libération de Dwoira et part à Grenoble. Craignant une arrestation, ils y restent peu de temps. Maurice et sa famille partent à Toulouse rejoindre leur grand-père. Maurice y sera arrêté en mars 1944 et déporté à Auschwitz où il sera assassiné.

Dworja Konsens et son fils Henri Konsens, sa belle-sœur Rachel Konsens et son fils, avertis par un policier d’un risque d’arrestation s’enfuient à Saint-Etienne, puis à la Pénide, petit village de Haute-Loire où ils vont pouvoir rester jusqu’à la Libération. Après la guerre, ils rentrent à Paris et retrouvent leur appartement rue Saint-Denis. Ils vont attendre en vain le père jusqu’à confirmation de son décès. Henri va être mis en pension jusqu’en 1948.

En 1949 ou en 1950, Henri retourne passer ses vacances chez les Charpentier. Puis les contacts vont se déliés.
Dworja Konsens refait sa vie et c’est Fajga Konsen qui perpétuera le souvenir de ses deux fils Sam et Charles morts à Auschwitz.

En 2015, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Emile Charpentier* et à son épouse Germaine née Fouque*.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem



Réseau de sauvetage
Germaine Charpentier

 
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Émile Charpentier
Madeleine Abramovitch
Henri Konsens

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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse 7 pages, réalisation 2013
Auteur : Thierry Noël-Guitelman - terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.


Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Mémoire 78 (39-45 dans les Yvelines : les lieux du souvenir de la Seconde Guerre mondiale. )
2 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
3 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
4 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
5 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
6 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )

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