Laurent Talès est né le 8 février 1894 à Maignan sur la commune de Eauze.

Il entre au séminaire en 1910.

En mars 1914, il est incorporé au 88e R.I. à Auch.

Il termine la grande guerre avec trois blessures, quatre citations et la médaille militaire ajoutée au grade de lieutenant.

Après avoir été surveillant au Grand Séminaire d'Auch et vicaire au collège de Eauze, il est nommé curé de Panjas le 14 août 1932.

En 1939, le lieutenant Talès est appelé aux armées le 23 août. Le 6 juin 1940, après un rapide combat, il négocie la reddition du 617e Pionniers à Brages, dans l'Aisne.
Il est interné à l'oflag 2D à Phesphalehof en Poméranie puis transféré à l'oflag 21B pour indiscipline.

Il s'évade de 31 mai 1941, mais sera repris le 8 juin près de Schunbin (Pologne) et sera libéré le 10 août 1941.

Dès son retour dans sa cure de Panjas, l'abbé Talès entre en résistance et milite contre le STO, apportant son aide aux prisonniers évadés et aux juifs de toutes nationalités.
Il établira de nombreux certificats de baptême aux enfants hébergés au Centre du Bégué en 1943.

Le 17 juin 1944, l'abbé Talès entre dans la clandestinité dans une ferme de Bourdalat (Landes). Le 20 juillet, il trouve refuge dans la famille Mandron à Villeneuve-de-Marsan.

Le 22 août, au lendemain de la libération, il rejoiont Auch, toujours interdit de messe par l'évêque Mgr Béguin, il se rendit à Toulouse à la caserne Niel auprès des volontaires qu'il avait souvent recrutés.

Le comité de libération le nommé aumôniers des F.F.I. du Gers.

Démobilisé en septembre 1945, il reprit sa cure de Panjas, où entre-temps, il avait été élu maire.

Il quittera sa charge de prêtre en juillet 1956 et décédera à Nogaro le 27 janvier 1959. Il est inhumé dans son village natal à Maignan (Eauze).