Période de Résistance
De 1943 à la Libération (Condom (Gers), Toulouse)

Réseaux
Sixième-EIF
Armée Juive (AJ)

Responsables
Annie Latour, Serge Perl

De 1941 à 1943, Tamara Kochricht est à la ferme-école de Blémont en Haute-Vienne sous la direction de Sam Ségal. Cette ferme-école qui correspond aux aspirations du gouvernement de Vichy de « retour à la terre » pour les jeunes est en réalité une harsharah du mouvement sioniste qui prépare les jeunes à l'Alyah. Après l'occupation de la zone Sud, Blémont sert aussi de planque pour les Juifs de passage.

En 1943, Tamara Kochricht est recrutée par Annie Latour pour l'Armée Juive (AJ). Elle est affectée à Condom (Gers) sous les ordres directs de Serge Perl qui a des relations avec des membres du clergé. Tamara se déplace avec les rares moyens de transport de l'époque pour visiter les Juifs disséminés dans les villages et les bourgs du département d'après les listes qui lui sont fournies. Elle doit gagner leur confiance et proposer de leur faire une fausse carte d'identité, donc noter leur signalement et obtenir une photo. Elle ne parle pas le yiddish, ce qui est un gros handicap auprès des réfugiés juifs d'Europe de l'Est. Les fausses cartes et éventuellement des certificats de baptême sont fabriqués à Condom par Serge Perl et ses adjointes. Ces faux papiers doivent être remis en mains propres aux bénéficiaires, d'où de nouveaux déplacements à risque pour Tamara. Les cachets de mairies ou de préfectures doivent être renouvelés souvent. Ces échanges et le renouvellement du stock de cartes vierges se font à Toulouse, où Tamara Kochricht se rend en train, s'efforçant d'éviter les fouilles corporelles.