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Pyrénées-Orientales

Région :
Occitanie
Département :
Pyrénées-Orientales

Préfets :
Pierre Olivier de Sardan
(1941 - 1942) Préfet de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales)
Alfred Hontebeyrie
(11/10/1942 - 16/07/1944) Alfred Roger Hontebeyrie, Préfet de l'Hérault et de la région de Montpellier (Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées-Orientales) (1895-1969)

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Walter Benjamin

Texte pour ecartement lateral

Port-Vendres 66660 Pyrénées-Orientales
Nom de naissance: Walter Bendix Schönflies Benjamin
Date de naissance: 15/07/1892 (Berlin (Allemagne))
Date de décès: 26/09/1940
Nationalité : Allemand
Profession: Philosophe, critique littéraire, critique d'art et traducteur
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Walter-Benjamin
Walter Bendix Schönflies Benjamin (1892-1940)
source photo : Arch.
crédit photo : Domaine public
Walter-Benjamin
La tombe de Walter Benjamin à PortBou portant l'épitaphe suivante, extraite de son ouvrage Thèses sur la philosophie de l'histoire : "Il n'y a aucun témoignage de la culture qui ne soit également un témoignage de la barbarie".
source photo : Sophie Auriol
crédit photo : Domaine public
Histoire
Walter Benjamin naît à Berlin de parents Juifs. Son père était banquier, puis antiquaire. Il passe son enfance dans cette ville. Pour des raisons de santé, il effectue de 1904 à 1907 un séjour à la campagne, à Haubinda, en Thuringe, où il subit l'influence de Gustav Wineken, inspirateur du mouvement républicain « Freien Studentenschaft ».

« Penseur privé », il n'a pas exercé dans le cadre de l'université, même s'il a toutefois essayé sans succès d'intégrer celle-ci pour des raisons financières. Il n'a quasiment rien publié de son vivant, ses revenus consistant essentiellement en une rente paternelle. Il a été proche de Theodor Adorno.

En 1910, il écrit des essais dans Der Anfang, la publication de ce mouvement sous le pseudonyme « Ardor ». En 1912, il voyage en Italie et s'inscrit à l'université à Berlin et à Fribourg-en-Brisgau pour des études de philosophie. En 1914, il devient président des "Freien Studentenschaft" puis, en raison de désaccords, se retire des activités du groupe, y compris de la revue Der Anfang. Le suicide d'un couple d'amis le marque profondément. Il se fiance et commence la traduction des Tableaux parisiens de Charles Baudelaire. En 1915, Gustav Wineken publie un texte encourageant la jeunesse allemande à servir sa patrie. Walter Benjamin lui écrit pour lui signifier son désaccord et rompt définitivement avec lui. Il rencontre Werner Kraft. En 1916 il rompt ses fiançailles pour vivre avec Dora Pollack, épouse de Max Pollack, qu'elle quitte.

En 1917, il reçoit un ordre de mobilisation, mais parvient à se procurer un certificat médical qui retarde son incorporation. Il se marie avec Dora Pollack, et passe quelque temps avec elle en sanatorium à Dachau1, puis en Suisse. Il est inscrit à l'université de Berne. Il commence une thèse sur la critique d'art à l'époque romantique. En 1918, il a un fils, Stephan. Il achève la rédaction de sa thèse, soutenue à l'université de Berne. Il poursuit alors ses traductions de Baudelaire.

En 1919, il rencontre Ernst Bloch. En 1920 il déménage pour des raisons financières à Berlin avec sa femme et son fils. En 1921, il se sépare de son épouse, et vit à Heidelberg et Berlin. En 1922, à Heidelberg, il s'efforce d'obtenir une habilitation lui permettant d'enseigner à l'université. En 1923, il échoue de nouveau dans sa tentative d'être habilité à l'université, et rencontre Adorno. Son père a de gros problèmes financiers qui compromettent l'aide qu'il lui fournit.

En 1924, il effectue en même temps qu'Ernst Bloch un séjour à Capri. Il fait la connaissance de Asja Lascis, communiste lettone qui l'initie au marxisme. En 1925, il renonce à son habilitation.

En 1926, il séjourne en France, à Paris et dans le Var, ainsi qu'à Monaco. Il traduit Proust. À la mort de son père, il fait un passage à Berlin, revient en France, puis part pour Moscou. En 1927, il revient à Paris et termine la traduction d'À l'ombre des jeunes filles en fleurs. En 1933, il émigre à Paris, et essaie de quitter l'Europe pour les États-Unis d'Amérique en 1940.

Mort tragique
En juin 1940, il est enfermé au camp de Vernuche près de Nevers, puis libéré grâce à ses amis intellectuels2. Un jour avant l'entrée de l'armée allemande dans Paris, Benjamin quitte la capitale et se rend à Lourdes. De là, il part à Marseille et finalement arrive à Port-Vendres le 25 septembre 1940 avec l'intention de fuir en Espagne3.

Arrivé dans la petite commune des Pyrénées-Orientales, il se fait connaitre auprès de Hans et Lisa Fittko, deux antinazis allemands qui peuvent lui faire franchir la frontière clandestinement. Malgré son âge (Walter Benjamin a quarante-huit ans) et ses problèmes de santé, le philosophe et deux autres candidats à l'exil, Henny Gurland et son fils José, conduits par Lisa, parviennent au bout d'une dizaine d'heures à Portbou. Mais le 26 septembre 1940, la nuit de son arrivée en Espagne, Walter Benjamin se suicide en absorbant une dose mortelle de morphine.

D'après Lisa Fittko, les autorités espagnoles ont avisé les trois fuyards qu'une nouvelle directive du gouvernement espagnol préconisait la reconduite des réfugiés en France. Benjamin n'aurait pas supporté la nouvelle — en fait la nouvelle réglementation ne sera jamais appliquée… et était sans doute déjà annulée quand il se donna la mort4.

Les papiers contenus dans la serviette en cuir de Benjamin qui contenait, disait-il, un manuscrit "plus important que sa vie", n'ont pas été retrouvés même s'ils ont été répertoriés comme liasse de manuscrit dans la main courante de la police de Portbou5.
Le philosophe a aussi écrit une lettre d'adieu à Theodor W. Adorno, dictée à son compagnon de fuite Henny Gurland.

Bien que sa dépouille n'ait jamais été retrouvée, un monument funéraire lui est dédié au cimetière de Portbou6. Une œuvre commémorative du sculpteur israélien Dani Karavan intitulée Passages a été érigée en hommage au philosophe dans le petit port catalan. Sa mort est évoquée dans l'opéra Shadowtime (musique de Brian Ferneyhough, livret de Charles Bernstein).

15/11/2010
Lien : Wikipedia

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Vous êtes venus me chercher L'histoire de Rosa Goldmark, Récit 157 pages, réalisation 2014
Auteur : SYLVIE GOLL SOLINAS - terminal



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1 Rencontre avec Paul Niedermann (Conférence de Paul Niedermann (1h24) enregistrée en mars 2011 au collège d'Estagel dans les Pyrénées-Orientales. Paul Niedermann retrace son parcours entre 1935 et 1945 de Karlsruhe à la Maison d'Izieu, en détaillant son passage au Camp de Rivesaltes. )
2 Page Facebook de Lois Gunden Clemens
3 Lien vers l'éditeur du livre "La Villa St Christophe à Canet-Plage" (La Villa Saint Christophe maison de convalescence pour enfants des camps d'internement avril 1941 février 1943 )
4 Vous êtes venus me chercher (Blog de l'auteur - parutions, conférences, signatures... )
5 Elie Cavarroc, Juste des Nations (M. Elie Cavarroc, nommé Juste des Nations. Référence du dossier n°10002 du Comité Français pour Tad Vashem )

Notes

- 1 - Willem van Reijen et Herman van Doorn, Aufenthalte und Passagen: Leben und Werk Walter Benjamins: Eine Chronik, Suhrkamp, 2001.
- 2 - Christian Manso, Pyrénées 1940, ultime frontière : pour Carl Einstein, Walter Benjamin, Wilhelm Friedmann, Éditions L'Harmattan, 2006, p. 140.
- 3 - En Espagne, malgré le régime ultra-conservateur et répressif, personne ne rejette ceux qui fuient la Gestapo et le régime de Vichy. De nombreux intellectuels se réfugieront ainsi aux États-Unis en passant par l'Espagne : Hannah Arendt, Heinrich Mann, Franz Werfel, Alma Mahler, Marc Chagall, André Breton, Max Ernst, Jacques Lispchitz, Wilfredo Lam, Victor Brauner, André Masson, Victor Serge et bien d'autres.
- 4 - Par la suite, aucun réfugié n'aura de nouveau à craindre d'être remis à la police française ou à la Gestapo. La route empruntée par Walter Benjamin, dite « route Lister », sera empruntée par des centaines d'autres réfugiés guidés par le couple Fittko — un legs posthume en quelque sorte du philosophe à ses camarades en fuite.
- 5 - Il semble pourtant que ces manuscrits n'étaient que des copies, dont l'original, les Thèses sur la philosophie de l'histoire, auraient été confiées à l'écrivain Georges Bataille à Paris, qui les aurait déposées pour sa part à la Bibliothèque nationale
- 6 - On peut lire sur sa tombe l'épitaphe suivante, extrait de son ouvrage Thèses sur la philosophie de l'histoire : "Il n'y a aucun témoignage de la culture qui ne soit également un témoignage de la barbarie".

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