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39/45 en France (WWII)
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Chronologie
1905/1945
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Région :
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Préfets :
Marcel Ribière
(1940 - 1943) Marcel Julien Henri Ribière, Préfet de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1892-1986)
Max Bonafous
(1941 - 1942) Préfet des Bouches-du-Rhône (1900-1975)
Adelin Rivalland
(1942 - 1943) Adelin Pascal Jean Joseph Rivalland (1893-1965)
Antoine Lemoine
(1943 - 1944) Antoine Jean Marcel Lemoine, Préfet des Bouches-du-Rhône
Jacques Bussière
(1944 - 1944) Jacques Félix Bussière, Préfet des Bouches-du-Rhône. Arrêté, interné au camp de Compiègne puis déporté en Allemagne, il mourra en déportation (1895-1945)
Émile Malican
(1944 - 1944) Émile Gabriel Louis Marie Malican, Préfet des Bouches-du-Rhône
(Mai 1943 - Mai 1944) Marie Joseph Jean Chaigneau, Préfet de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse). Arrêté en mai 1944 par les Allemands, il est déporté au camp d'Eisenberg Raymond Aubrac
(1944 - 1945) Raymond Aubrac, de son vrai nom Raymond Samuel, Commissaire de la République de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1914)
Paul Haag
(1945 - 1946) Paul Maurice Louis Haag, Commissaire de la République de la région de Marseille (Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Bouches-du-Rhône, Corse, Gard, Hautes-Alpes, Var et le Vaucluse) (1891-1976)
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Groupe d’action contre la déportation
durant la Seconde Guerre mondiale (WWII) |
Texte pour ecartement lateralCommune : 13000 Marseille (La Millière) Sous-préfecture : Marseille | ||
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Personnel : Denise Siekierski (Colibri) et Léon Poliakov
Histoire
Le réseau André
Joseph Bass, dit Monsieur André, né en Biélorussie, avait fait à Paris des études d'ingénieur et des études de droit-conseil juridique. Avant la guerre, il dirigeait un bureau de propriété industrielle à Paris.
Engagé volontaire, puis réfugié à Lyon, il fut interné au camp du Vernet en juin 1941, en qualité de citoyen soviétique. Il s'en évada et gagna Marseille où il passa dans la clandestinité. C'est là qu'il fit la connaissance de Léon Poliakov, qui le présenta à Maurice Brener, directeur adjoint du Joint de France et membre de l'Armée Juive (AJ).
Après les rafles et les déportations massives de Juifs étrangers en zone Sud (août 1942), il fonda le Groupe d'action contre la déportation, plus connu sous le nom de Service André, et se consacra au sauvetage : fabrication de faux papiers, convoyage et mise à l'abri de personnes juives, aide sociale. C'est avec ses propres deniers que Monsieur André fit démarrer son réseau. Mais celui-ci, grâce à Maurice Brener, fut ensuite financé par le Joint.
Au moment de l'occupation de la zone Sud par les Allemands (11 novembre 1942) et après une prise de contact avec le pasteur André Trocmé* (reconnu en 1971 Juste parmi les nations), Monsieur André mit sur pied une filière d'évasion vers le Chambon-sur-Lignon. Cette filière devait à la suite s'étendre à Aix-en-Provence, Avignon, Orange, Nîmes, Nice et Cannes.
Après les rafles du Vieux-Port à Marseille (en janvier 1943), tous les comités juifs durent cesser leur activité. Monsieur André, secondé par Denise Caraco-Siekierski (alias Colibri), poursuivit son travail de sauvetage, en utilisant une salle attenante à la grande synagogue de la rue Breteuil comme centre des opérations ; il était aidé en cela par le pasteur Lemaire (reconnu en 1976 Juste parmi les nations). Mais cette activité dut cesser en raison d'une dénonciation à la Gestapo. Prévenu, Monsieur André ordonna à Colibri de quitter Marseille le jour même, et elle réussit à gagner Grenoble. Le pasteur Lemaire, qui refusait de quitter la ville, fut arrêté par la Gestapo, torturé et déporté à Mauthausen, puis Dachau, d'où il est revenu après la libération des camps.
Début juillet 1943, Colibri retrouva Monsieur André à Marseille, et entra alors officiellement dans le Service André, qui poursuivit ses activités à Nice, en particulier après l'occupation de la zone italienne par les Allemands, à partir du 9 septembre 1943.
En décembre 1943, Monsieur André transféra son quartier général de Nice à La Ricamarie, un faubourg ouvrier de Saint-Étienne, dans un café-restaurant tenu par Léa et Oswaldo Bardone, des amis de Léon Poliakov (reconnus en 1970 Justes parmi les nations), qui immortalisera l'établissement sous le nom de l'Auberge des Musiciens.
C'est à la même époque, fin juin 1943, que Monsieur André créa un groupe de maquisards juifs sur le plateau du Chambon-sur-Lignon, en relation avec Lucien Lublin de l'Armée Juive (AJ). Ce groupe se préparait à rejoindre les FFI (Forces françaises de l'intérieur) de Haute-Loire lorsque viendrait l'heure des combats de la Libération.
Début mars 1944, Monsieur André fut arrêté par la Gestapo à Marseille à la suite d'une dénonciation, mais il parvint à s'évader, menottes aux mains, tandis que d'autres camarades étaient capturés. Les « assistés » du Service André à Marseille et dans ses environs restèrent sans aide jusqu'à ce que les réseaux Sixième des EIF (Éclaireurs israélites de France) et Éducation physique du MJS (Mouvement de la jeunesse sioniste) de Nice, alertés par Colibri, les prennent en charge.
Au mois d'août 1944, le groupe de maquisards de Monsieur André, devenu le « capitaine André », prit une part active dans les combats pour la libération du Puy-en-Velay. Près de Saint-Geneys, au nord du Puy, ils attaquèrent une colonne allemande qui se dirigeait vers le nord. Grâce au capitaine André, qui s'adressa à cette colonne avec son haut-parleur en allemand, en russe et en tatar, les FFI (Forces françaises de l'intérieur) avec les maquisards juifs obtinrent la reddition des troupes allemandes dans la région d'Estivareilles (Allier) ainsi que de la division « Vlassov » cantonnée dans la caserne Romeuf, au Puy. Cette action permit la libération du Puy-en-Velay le 22 août 1944 et par là celle de toute la Haute-Loire.
Engagé volontaire, puis réfugié à Lyon, il fut interné au camp du Vernet en juin 1941, en qualité de citoyen soviétique. Il s'en évada et gagna Marseille où il passa dans la clandestinité. C'est là qu'il fit la connaissance de Léon Poliakov, qui le présenta à Maurice Brener, directeur adjoint du Joint de France et membre de l'Armée Juive (AJ).
Après les rafles et les déportations massives de Juifs étrangers en zone Sud (août 1942), il fonda le Groupe d'action contre la déportation, plus connu sous le nom de Service André, et se consacra au sauvetage : fabrication de faux papiers, convoyage et mise à l'abri de personnes juives, aide sociale. C'est avec ses propres deniers que Monsieur André fit démarrer son réseau. Mais celui-ci, grâce à Maurice Brener, fut ensuite financé par le Joint.
Au moment de l'occupation de la zone Sud par les Allemands (11 novembre 1942) et après une prise de contact avec le pasteur André Trocmé* (reconnu en 1971 Juste parmi les nations), Monsieur André mit sur pied une filière d'évasion vers le Chambon-sur-Lignon. Cette filière devait à la suite s'étendre à Aix-en-Provence, Avignon, Orange, Nîmes, Nice et Cannes.
Après les rafles du Vieux-Port à Marseille (en janvier 1943), tous les comités juifs durent cesser leur activité. Monsieur André, secondé par Denise Caraco-Siekierski (alias Colibri), poursuivit son travail de sauvetage, en utilisant une salle attenante à la grande synagogue de la rue Breteuil comme centre des opérations ; il était aidé en cela par le pasteur Lemaire (reconnu en 1976 Juste parmi les nations). Mais cette activité dut cesser en raison d'une dénonciation à la Gestapo. Prévenu, Monsieur André ordonna à Colibri de quitter Marseille le jour même, et elle réussit à gagner Grenoble. Le pasteur Lemaire, qui refusait de quitter la ville, fut arrêté par la Gestapo, torturé et déporté à Mauthausen, puis Dachau, d'où il est revenu après la libération des camps.
Début juillet 1943, Colibri retrouva Monsieur André à Marseille, et entra alors officiellement dans le Service André, qui poursuivit ses activités à Nice, en particulier après l'occupation de la zone italienne par les Allemands, à partir du 9 septembre 1943.
En décembre 1943, Monsieur André transféra son quartier général de Nice à La Ricamarie, un faubourg ouvrier de Saint-Étienne, dans un café-restaurant tenu par Léa et Oswaldo Bardone, des amis de Léon Poliakov (reconnus en 1970 Justes parmi les nations), qui immortalisera l'établissement sous le nom de l'Auberge des Musiciens.
C'est à la même époque, fin juin 1943, que Monsieur André créa un groupe de maquisards juifs sur le plateau du Chambon-sur-Lignon, en relation avec Lucien Lublin de l'Armée Juive (AJ). Ce groupe se préparait à rejoindre les FFI (Forces françaises de l'intérieur) de Haute-Loire lorsque viendrait l'heure des combats de la Libération.
Début mars 1944, Monsieur André fut arrêté par la Gestapo à Marseille à la suite d'une dénonciation, mais il parvint à s'évader, menottes aux mains, tandis que d'autres camarades étaient capturés. Les « assistés » du Service André à Marseille et dans ses environs restèrent sans aide jusqu'à ce que les réseaux Sixième des EIF (Éclaireurs israélites de France) et Éducation physique du MJS (Mouvement de la jeunesse sioniste) de Nice, alertés par Colibri, les prennent en charge.
Au mois d'août 1944, le groupe de maquisards de Monsieur André, devenu le « capitaine André », prit une part active dans les combats pour la libération du Puy-en-Velay. Près de Saint-Geneys, au nord du Puy, ils attaquèrent une colonne allemande qui se dirigeait vers le nord. Grâce au capitaine André, qui s'adressa à cette colonne avec son haut-parleur en allemand, en russe et en tatar, les FFI (Forces françaises de l'intérieur) avec les maquisards juifs obtinrent la reddition des troupes allemandes dans la région d'Estivareilles (Allier) ainsi que de la division « Vlassov » cantonnée dans la caserne Romeuf, au Puy. Cette action permit la libération du Puy-en-Velay le 22 août 1944 et par là celle de toute la Haute-Loire.
04/09/2010
Auteur : Frida Wattenberg
Lien : Organisation juive de combat : Résistance-sauvetage. France 1940-1945
Familles hébergées, cachées ou sauvées par le Réseau André
[Compléter]
Article non renseigné. Si vous avez connaissance de personnes hébergées, sauvées ou cachées dans la commune, cliquez ci-dessus sur “Compléter” et ajoutez leur nom, prénom, leur date de naissance, les circonstances du sauvetage, si possible.
Familles arrêtées (Réseau André)
[Compléter]
Article non renseigné. Si vous avez connaissance de personnes arrêtées ou exécutées dans la commune, cliquez ci-dessus sur “Compléter” et ajoutez leur nom, prénom, les circonstances de l'arrestation et la date de l'arrestation, si possible.
Liens externes
[Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]1 Débarquement en Provence et Libération du midi de la France (Le débarquement en Provence et la libération des villes de Toulon, Saint-Tropez, Aix en Provence et Marseille en août 1944. Film composé d'images : du débarquement anglo-américain et français en Provence les 14 et 15 août 1944… )
2 Les enfants et amis Abadi (Voir le site Les enfants et amis Abadi, remarquable !
Odette Rosenstock et Moussa Abadi avec le concours de Monseigneur Paul Rémond, Archevêque-Évêque de Nice, ont créé le réseau Marcel pour lutter contre le nazisme et les lois antijuives de Vichy. Ils ont caché et sauvé, dans le diocèse de Nice, 527 enfants juifs de 1942 à 1944.
« Les Enfants et Amis Abadi » est une association loi 1901 créée le 4 mai 2000 par Jeannette Wolgust. Elle a pour but de réunir les amis et les enfants cachés par Odette et Moussa Abadi, afin de préserver et perpétuer leur mémoire, et plus généralement de préserver et perpétuer la mémoire de la Shoah. )
3 Artistes et intellectuels réfugiés dans la région marseillaise en 1940-1942 (Robert Mencherini. « Artistes et intellectuels réfugiés dans la région marseillaise en 1940-1942 : un jeu d’ombres entre survie et engagement ». [actes du colloque] Déplacements, dérangements, bouleversement : Artistes et intellectuels déplacés en zone sud (1940-1944), Bibliothèque de l'Alcazar, Marseille, 3-4 juin 2005 organisé par l'Université de Provence, l'Université de Sheffield, la bibliothèque de l'Alcazar (Marseille). Textes réunis par Pascal Mercier et Claude Pérez. )
4 Camp de Saliers. 1942-1944. Une mémoire en héritage. (Histoires et mémoires du camp d'internement pour Nomades de Saliers (Bouches-du-Rhône) ayant accueilli près de 700 voyageurs, sinti, manouches, gitans, yeniches, mais aussi forains, dont 26 ne sont pas revenus… Na bister! (N'oublions pas!) )
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