Dès 1939, de nombreux enfants d’étrangers juifs, surtout allemands, sont exilés en France et séparés de leurs parents. Jusqu’à novembre 1943, le château de Chabannes, situé dans la Creuse, accueille une colonie d’enfants juifs âgés de 5 à 17 ans, pris en charge par l’OEuvre de secours aux enfants (OSE), une organisation médico-sociale juive née au début du siècle.
En 1941, à l’occasion des deux ans d’existence de la maison, en guise de projet pédagogique, le directeur, Félix Chevrier, propose aux enfants de rédiger un journal. Illustré par des dessins, des lettres, des chansons, des poèmes et des photographies, ce journal raconte la vie quotidienne du château jusqu’en mai 1942. Courte période, mais intense parenthèse, qui dans la chronologie de la guerre correspond à un moment de répit pour les Juifs de la zone libre.
Ce livre, qui contient la transcription intégrale du journal, est un document historique exceptionnel et émouvant. À travers les histoires intimes d’enfants juifs en France sous l’Occupation, il nous raconte un pan méconnu de l’histoire de la Shoah dans notre pays.
Georges Garel, un nom, un symbole, un mentsch dit-on en yiddish pour un homme au sens le plus noble du terme. Un homme qui décide de mettre sa vie au service des enfants juifs pourchassés durant la Seconde Guerre mondiale. Grâce au réseau clandestin qu’il met en place au sein de l’OEuvre de secours aux enfants (OSE), Georges Garel devient la providence de nombre d’entre eux, promis à une mort certaine par les nazis et leurs collaborateurs.
La réédition de ses mémoires de guerre offre au lecteur un document de référence, une radiographie précise et détaillée de l’OSE, dans son organisation et son action.
L’ensemble des annotations de l’historienne Katy Hazan apporte une compréhension plus précise du contexte dans lequel ces mémoires s’inscrivent, compréhension prolongée par les apports récents de l’historiographie qu’elle développe dans son étude sur les réseaux de sauvetage de l’OSE, région par région.
Les textes de Lili Garel, l’épouse de Georges, de ses sept enfants et deux petits-enfants complètent le portait de l’homme "hors pair" qui se dégage de ces mémoires, celui d’un homme, modeste, courageux, droit, qui a façonné durablement le sens de l’action de OSE.
Andrée Salomon (1906-1985) est l'une des grandes figures de la Résistance juive en France. Elle fut responsable de l'action sociale de l'œuvre de Secours aux Enfants. Après s être engagée au service de la communauté juive d'Alsace, elle a rejoint la Résistance dès 1940. Dans la zone sud, elle a sauvé un grand nombre d enfants en les faisant sortir des camps d internement de Gurs, de Rivesaltes et des Milles et en les plaçant dans les maisons de l'OSE. Elle organisa des départs vers les États-Unis et mit sur pied des filières clandestines vers la Suisse et l'Espagne. Par la suite, elle confiera les enfants à un autre réseau de l'OSE, le circuit Garel, pour les placer sous de fausses identités, dans des institutions religieuses.
Cet ouvrage reconstitue son parcours à partir du manuscrit inédit de ses mémoires, de plusieurs entretiens enregistrés et des souvenirs de ses plus proches assistantes.
On lira également une quarantaine de lettres de reconnaissance venues du monde entier et rendant hommage à cette "femme de lumière" dont la générosité et l'héroïsme permirent à toute une génération d'enfants de se construire un nouvel avenir.
ISBN-10: 2304035965
ISBN-13: 978-2304035964
Titre
Le sauvetage des enfants juifs pendant l'Occupation, dans les maisons de l'OSE 1938-1945
Le sauvetage des enfants juifs pendant l'Occupation, dans les maisons de l'OSE 1938-1945 : l'Œuvre de secours aux enfants Rescuing Jewish children during the Nazi occupation, OSE children's homes, 1938-1945
Avec la participation de Serge Klarsfeld Traduction de Cecilia Walters
Des milliers d'enfants, en France, ont échappé à la déportation et à l'extermination grâce à l'extraordinaire organisation de caches mise en place par l'Œuvre de secours aux enfants (OSE), dès 1938 : les maisons d'enfants de l'OSE.
Ces enfants, la plupart sortis des camps d'internement français, furent accueillis dans ces maisons - la plus tristement célèbre demeure celle d'Izieu, la seule découverte par les Allemands à la suite d'une dénonciation - puis passèrent progressivement dans la clandestinité et se trouvèrent éparpillés partout en France au cours du conflit. Ces lieux de vie et d'éducation exceptionnels à l'allure de colonies de vacances - quatorze maisons existèrent - revivent par cet ouvrage au travers des biographies de leurs éducateurs et des témoignages recueillis auprès des enfants et des adultes qu'ils purent devenir. C'est un magnifique document, pour l'histoire, doublé d'un très émouvant " album de famille ", riche de multiples pièces et photographies d'époque. Et si chaque histoire d'enfant s'avère singulière, toutes, mises ainsi bout à bout, révèlent un autre sens, celui d'une longue et salvatrice chaîne de solidarité.
Édition bilingue français-anglais
Titre
Les orphelins de la Shoah - Les maisons de l'espoir (1944-1960)
Au lendemain de la guerre, les organisations juives se retrouvent face au désarroi de nombreux orphelins, fils et filles de déportés juifs, la plupart d'origine étrangère.
Diverses associations, actives depuis l'entre-deux guerres, mettent en place des structures afin de les recueillir, de leur donner une éducation et une formation pratique, de leur offrir une émancipation. On comptera environ 50 de ces maisons d'accueil pour environ 3000 orphelins. C'est l'histoire de ces maisons de l'espoir, très différentes selon leur idéologie (des traditionalistes aux socialistes révolutionnaires) et de ces enfants, que Katy Hazan se propose de raconter.
Œuvre de vie, ces maisons furent un formidable défi à la Shoah : défi relevé dans le souci de ne pas laisser ces enfants aux soins de l'Assistance publique, défi humain contre la mort, utopie créatrice et positive dans un après-guerre plus que morose. Par leur existence, ces collectivités posent une question, fil conducteur de ce travail : que signifie être juif après la Shoah, à une époque où le modèle intégrateur républicain reprend toute sa place, sinon sa légitimité, tout en affirmant fermer la parenthèse malheureuse de Vichy ? Dans ce travail original, Katy Hazan allie la rigueur de l'historienne à un travail de mémoire et de "proximité" d'une grande densité émotionnelle.
Étudiant les conditions d'émergence de ces maisons de l'espoir, elle a réuni, en recoupant des informations éparpillées et lacunaires, une centaine de témoignages, sous forme d'entretiens : ils permettent de rendre compte, de manière extrêmement vivante, de ces lieux de vie, avec leurs ambiguïtés, leurs échecs, leurs réussites.
Liens externes[Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet] 1 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
2 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques. Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) ) 6 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )
Avertissement Les informations affichées sur le site de ajpn.org sont fournies par les personnes qui contribuent à l'enrichissement de la base de données. Certaines, notamment les témoignages, ne peuvent être vérifiées par ajpn.org et ne peuvent donc pas être considérées d'une fiabilité totale. Nous citons les sources de ces informations chaque fois qu'elles nous sont communiquées. Toutes les demandes de rectification de données erronées sont bienvenues et, dans ce cas, les corrections nécessaires sont appliquées dans les meilleurs délais en citant la source de ces corrections. C'est par cette vigilance des visiteurs de notre site que nous pouvons assurer la qualité des informations conservées dans la base de données ajpn.org
Justes parmi les Nations - Righteous among the Nations - De Gerechten mank de Völker - Giusti tra le nazioni - Drept între popoare - Gerechter unter den Völkern - Sprawiedliwy wsród Narodów Swiata - Rechtvaardige onder de Volkeren - Justuloj inter la popoloj - Rättfärdig bland folken - Spravodlivý medzi národmi - Spravedlivý mezi národy - Vanhurskaat kansakuntien joukossa - Világ Igaza - Justos entre as nações - Justos entre las Naciones - Justos entre les Nacions