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Barbara



 
Paris 75000 - Paris
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-Barbara
Barbara, 16 ans
source photo : Arch. fam.
crédit photo : D.R.
Histoire
Elle fut longue la route
Mais je l’ai faite la route
Celle-là qui menait jusqu’à vous...


Monique Serf, nait le 9 juin 1930 à Paris XVIIe, 6, rue Brochant, près du Square des Batignolles. Son père, Jacques Serf, parisien d'origine juive alsacienne est représentant de commerce. Sa mère, Esther Brodsky, juive moldave est fonctionnaire à la préfecture.
Barbara est le second enfant du couple Serf, après son frère Jean, né en 1928.
En 1937 la famille part habiter Marseille et emménage boulevard Crémieux.
En 1938, sa petite soeur, Régine, naît à Roanne.
En septembre 1939, à la déclaration de guerre, Jacques Serf est mobilisé et Barbara et son frère Jean partent pour Poitiers avec leur tante paternelle. Ils rejoindront ensuite leur mère et leur petite sœur, Régine, à Blois.
Lors de l'exode, en mai-juin 1940, les Serf se réfugient à Châtillon-sur-Indre, puis se séparent de nouveau. Barbara et son frère Jean sont envoyés à Préaux, près de Châteauroux.
En 1942, leur père est démobilisé et la famille se retrouve à Tarbes où naît Claude en mars.
Suite à une dénonciation, la famille doit quitter la ville.
Barbara et sa sœur sont cachées chez des cultivateurs près de Chasseneuil.
En juin 1943 la famille se retrouve à Grenoble pour un court moment et part, en juillet, pour Saint-Marcellin (Isère) dans le Vercors.
La guerre nous avait jetés là, nous vivions comme hors-la-loi, et j'aimais cela quand j'y pense..." (Mon Enfance) En août 1944 Paris est libéré et en octobre 1945 la famille quitte Saint-Marcellin pour Paris, résidant chez Granny, la mère d'Esther, rue Marcadet dans le XVIIIe.
En 1946, Barbara suit les cours de chant de Madame Madeleine Thomas-Dusseque et des cours de piano au Conservatoire.
Son père quitte définitivement le domicile conjugal en 1949 et meurt à Nantes en 1959.
En 1998 paraissent ses mémoires inachevés sous le titre « Il était un piano noir... ». Elle y révèle l’inceste.


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Titre

Il était un piano noir

Il était un piano noir

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Auteur   Barbara  
Édition   Fayard  
Année   1998  
Genre   témoignage  
Description   « Plus jamais je ne rentrerai en scène. Je ne chanterai jamais plus... Un soir de 1993, au Châtelet, mon cœur, trop lourd de tant d'émotion, a brusquement battu trop vite et trop fort, et, durant l'interminable espace de quelques secondes où personne, j'en suis sûre, ne s'est aperçu de rien, mon corps a refusé d'obéir à un cerveau qui, d'ailleurs, ne commandait plus rien. J'ai gardé, rivée en moi, cette panique fulgurante pendant laquelle je suis restée figée, affolée, perdue. J'ai dû interrompre le spectacle pendant quelque temps, puis définitivement... Durant deux ans, j'ai fait le deuil d'une partie de ma vie qui venait brusquement de se terminer. Écrire, aujourd'hui, est un moyen de continuer le dialogue. »
Barbara révèle dans ces mémoires interrompues sa judaïté, la peur, la fuite familiale devant les nazis, la vie cachée à Saint-Marcellin, en Isère. Elle révèle enfin les lourds secrets de famille, le viol subi par son père, alors qu'elle était âgée de dix ans et demi et que la guerre avait commencé ses ravages.
 

Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
2 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
6 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )




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