Aux « années folles » qui suivirent la Première Guerre mondiale, succédèrent, à partir de 1939, des années plus folles encore, des années sans couleur où tous ceux qui avaient vingt ans n'avaient pas vraiment vingt ans, des années de déchirure pour la France et pour la Touraine qui se trouvèrent coupées en deux par la ligne de démarcation : au nord la zone occupée, au sud la zone dite « libre ».
La ville de Loches, située à la charnière des deux zones et à la pointe septentrionale de la France de Vichy, se retrouva soudain dans une situation particulière : c'était la région la plus proche de l'Angleterre pour les avions alliés amenant des agents ou parachutant des armes, la région refuge pour beaucoup d'habitants de la zone nord qui franchissaient la ligne guidés par des passeurs anonymes... La petite sous-préfecture, d'ordinaire si tranquille, connut alors une activité inhabituelle avec une population subitement gonflée... Bernard Briais, qui a déjà écrit un ouvrage sur le sujet, laisse ici la parole aux témoins et aux documents, évoquant tour à tour les faits majeurs qui marquèrent cette période : la mobilisation, l'exode, l'arrivée des Allemands, l'occupation provisoire de la ville, le passage clandestin de la ligne, la « Révolution nationale » prônée par le Maréchal, les privations, le marché noir... Bien sûr, une place importante est consacrée à la Résistance : aux « réseaux », aux maquis, à leurs actions, aux rafles, aux combats de l'été 1944. .. L'auteur aborde aussi le délicat problème de l'épuration, sans oublier la fameuse « affaire Lecoze », du nom de ce chef de bande qui terrorisa la région à la fin de la guerre mais qui fut pourtant, pendant un temps, le héros de Loches, avant d'être condamné à mort et exécuté.
Auteur d'ouvrages d'histoire, de livres sur la Touraine et d'albums pour enfants, Bernard Briais est né dans le Lochois en 1945. Il n'a donc pas vécu la guerre, et c'est avec un maximum d'objectivité qu'il examine cette période, sans parti pris ni complaisance, avec, en outre, le désir de rendre hommage à tous ceux qui se sont alors sacrifiés pour que notre pays vive dans la dignité et la liberté.
Liens externes[Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet] 1 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
2 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques. Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) ) 6 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )
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