André Philip, socialiste, patriote, chrétien - Colloque "Redécouvrir André Philip" tenu à l'Assemblée nationale les 13 et 14 mars 2003
De part et d'autre de la guerre, la carrière politique et intellectuelle d'André Philip fut exceptionnelle.
Responsable des Etudiants chrétiens, député socialiste du Front populaire, un des 80 parlementaires à voter contre les pleins pouvoirs à Pétain, André Philip représenta la Résistance intérieure à Londres et à Alger. Commissaire à l'Intérieur de la France libre, il devint après la Libération ministre de l'Economie nationale et resta député jusqu'en 1951, André Philip fut aussi un intellectuel et un technicien en politique.
Juriste et professeur d'économie politique, il rapporta en 1936 à la Chambre des députés deux projets de loi essentiels pour les réformes du Front populaire. Critique du libéralisme anglo-saxon, il pratiqua le dirigisme dans la période de pénurie et d'inflation de la Libération. Gaulliste des moments sombres, exclu de la SFIO dont il avait été un des plus brillants leaders, quittant le PSU qu'il avait contribué à fonder, il a su prendre pleinement parti pour des causes qui lui semblaient essentielles : la construction européenne, l'opposition à la guerre d'Algérie, le Tiers-Monde.
Ses engagements furent ceux d'un homme sensible aux préoccupations de son temps, mais soucieux de s'inscrire dans des valeurs toujours universelles. A travers ces Actes, chercheurs, témoins, acteurs se penchent sur la personnalité d'André Philip, son œuvre aussi riche que vaste, la singularité de son engagement dans le siècle.
Liens externes[Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet] 1 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
2 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques. Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) ) 6 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )
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