Cet ouvrage retrace avec humour et de façon anecdotique les moments de la vie d'un adolescent pauvre pendant l'Occupation, lorsque Vichy devint sous la pression de la défaite de 1940, la capitale d'opérette d'un France croupion. La population locale, complètement étrangère à cette arrivée massive d'autorités manipulées, observait, avec amusement au début, ce ballet de marionnettes. Puis vint le temps plus dangereux où l'ennemi se faisant plus présent il ne s'agissait plus de se moquer, mais aussi de survivre dans des conditions difficiles des restrictions imposées. C'est cette vie insolite que nous décrit Georges Frélastre, Pupille de la Nation, — sa mère étant veuve de la Guerre de 14 — alors adolescent d'une quinzaine d'années entre 1940 et la Libération, photos d'époque à l'appui. < Son témoignage constitue un apport à cette histoire de Français sous l'Occupation qui par les anecdotes qu'il vécut, rappellera à beaucoup cette période troublée et pénible où il fallait pourtant survivre.
Cet ouvrage a reçu le prix du roman historique Christian-Vidal 2003, prix mettant en lice quelques 200 auteurs dans cinq catégories et 16 prix spéciaux.
Extrait Le Hasard de la vie m'avait amené rue du Chambon, dans ce Cusset tellement proche de Vichy, que chaque cité se voyait quand même, en dépit de leur différence de taille et de renom, intimement mêlée aux problèmes de l'autre. Une majorité de parlementaires s'était retrouvée à Bordeaux, déjà surpeuplée. Dans un premier temps, il fut question de jeter son dévolu sur Clermont-Ferrand comme nouveau centre de repli, et de prévoir que Vichy serait une antenne secondaire, peu éloignée. Mais la préfecture du Puy-de-Dôme avait été elle aussi submergée par le flot de réfugiés, incapables de trouver un logement ou un abri. Et Vichy, antenne secondaire, fut choisie en définitive pour le regroupement des élus nationaux, présents en France, pour les ministères, bref le cortège gouvernemental. Seule une antenne fut maintenue à Royat : un service de constructions. L'ex-reine thermale s'était vu imposer le titre de capitale provisoire. Capitale parachutée, désignation ô combien involontaire. Sa position au centre du pays, à proximité de la ligne de démarcation France occupée, Fance « non occupée » fut une raison primordiale.
Georges Frélastre peut faire état d'une carrière bien remplie : docteur en droit, diplômé des sciences Politiques, licencié ès lettres, il a exercé diverses professions, exploitant d'une petite source d'eau minérale à Cusset, professeur à l'École supérieure de commerce d'Alger (à 23 ans), puis de clermont-Ferrand, Maître de conférences, puis professeur et professeur émérite à l'Université d'Auvergne et au centre d'études et de recherches sur le développement international. Il a effectué une cinquantaine de missions dans le monde pour les Affaires Étrangères, le CNRS, l'Éducation nationale (notamment au Cameroun pendant 4 ans). Il a été, en outre, maire adjoint de Cusset, puis de Vichy, restant pendant 19 ans vice-président du conseil général de l'Allier. Il est par ailleurs l'auteur d'une dizaine d'ouvrages et a publié une cinquantaine de reportages dans la presse nationale et régionale. Il a obtenu plusieurs prix dans le Sully Olivier de Serres en 1977, comme son compatriote Émile Guillaumin.
Liens externes[Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet] 1 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
2 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques. Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) ) 6 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )
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