Jean Cristofol, petit paysan catalan, n'a que seize ans lorsqu'il s'engage en 1918. Emporté par la vague d'espérance que soulève la révolution russe de1917, il rêve de participer à la création d'un monde nouveau. Il va y consacrer toute sa vie. A trente ans, devenu douanier et militant syndicaliste, il arrive à Marseille où il adhère au Parti communiste. Malgré l'opposition de François Billoux, il va conquérir la ville en quelques années. Il en sera, lors du Front populaire, le premier élu communiste. Arrêté en octobre 1939 sous le gouvernement Daladier, il est emprisonné, déporté en Algérie et libéré en 1943. Chargé de reprendre la direction du Parti à Marseille, il est de retour dans sa ville en août 1944, pendant les combats de la Libération. Raymond Aubrac, le commissaire de la République, a reçu de De Gaulle une consigne : ne pas laisser le pouvoir politique à l'armée américaine. Il va donc soutenir les efforts de Cristofol et réquisitionne les grandes entreprises tandis que les milices patriotiques s'engagent dans les Forces républicaines de sécurité. L'ordre est rétabli. Cristofol sera maire de Marseille jusqu'en octobre 1947. Gaston Defferre, un militant socialiste encore inconnu, l'évince au terme d'une lutte sans merci dont le tournant est l'insurrection populaire de 1947. En racontant la carrière de son mari, Jacqueline Cristofol, qui fut la collaboratrice d'Aubrac, apporte des révélations sur une période qui détermine encore la vie politique de la région de Marseille. Elle dévoile aussi des aspects essentiels de la carrière de Gaston Defferre et de l'action de Raymond Aubrac.
Liens externes[Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet] 1 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
2 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques. Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) ) 6 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )
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