Réaliser une synthèse sur la situation des Juifs dans l’Hérault, sous le régime de Vichy : voici l’objectif de cette enquête historique basée sur la lecture des principaux organes de la presse montpelliéraine, et sur des recherches dans plusieurs dépôts d’archives.
L’analyse systématique des articles relatifs aux Juifs dans L'Éclair, Le Petit Méridional et La Croix Méridionale, a permis de faire ressortir l’image qui en est véhiculée, dans le contexte de la propagande antisémite officielle. Le deuxième volet met en évidence les conditions de vie des nombreux Juifs étrangers ayant trouvé refuge dans plus de soixante localités, avant d’être incorporés dans les “Groupements de travailleurs étrangers”, internés au camp d’Agde (avec ses baraques infectes et ses fils de fer barbelés), dirigés vers d’autres camps, puis déportés.
L’ampleur des spoliations dont furent victimes les Juifs français et l’examen du rôle joué par les organisations juives et les “Justes des nations” dans le combat pour la survie font l’objet d’une troisième partie. Grâce à l’aide d’une minorité agissante de la population, à “l’humanité” d’un certain nombre de fonctionnaires, de gendarmes et de policiers, le bilan de la tragédie juive dans l’Hérault fut moins mauvais qu’ailleurs.
Un choix d’articles de presse parmi les plus significatifs, ainsi que plusieurs dizaines de documents inédits sont reproduits dans le riche corpus d’annexes. Michaël Iancu, docteur en Histoire, est directeur de l’Institut universitaire euroméditerranéen Maïmonide de Montpellier et maître de conférences à l’Université Babes-Bolyai de Cluj (Roumanie).
Titre
Spoliations, déportations, résistance des Juifs à Montpellier et dans l'Hérault (1940-1944)
Spoliations, déportations, résistance des Juifs à Montpellier et dans l'Hérault (1940-1944)
"Quand Michaël Iancu s'en tiendrait à la seule analyse statistique des spoliations - la seule initialement prévue -, son travail serait déjà d'un très grand intérêt. Mais il a pu l'élargir et appréhender aussi la question des rafles, des internements et des déportations, de la Résistance enfin. Grâce à lui, nous pouvons mesurer l'ampleur de la spoliation, le rôle des administrateurs provisoires, le calvaire des Juifs internés (pour la plupart des étrangers) dans les camps de l'"anti-France" (la triste situation du camp d'Agde y est soulignée), halte provisoire dans le chemin de la déportation vers la Pologne, via Drancy, vers la "solution finale" imaginée par les nazis. Pourtant, dans la nuit et le brouillard de cette période génératrice d'agissements sordides, dégradants, il y a eu aussi des élans généreux. Des lumières, représentées par la solidarité agissante des organisations non juives et juives (rappelons ici la tenue à Montpellier, en été 1942, avant les grandes rafles, d'un congrès sioniste clandestin prônant la résistance active). Des Français non juifs, catholiques, protestants, libres-penseurs, sont intervenus et ont contrecarré, parfois avec succès, l'action néfaste du commissariat général aux Questions juives, cette sinistre institution du régime de Vichy, si active dans la concrétisation des spoliations, des rafles et des déportations. L'auteur a su rendre l'hommage qui leur est dû à ces "Justes des nations" qui ont pris tant de risques pour aider les Juifs pourchassés. Michaël Iancu ayant grandi dans une famille d'historiens, a mené de front et brillamment des études musicales et des études historiques. Ce livre est écrit avec la finesse et la sensibilité propres au musicien, mais aussi avec la rigueur et la passion indispensables à l'historien. Il a réussi à faire ?uvre de mémoire et rendre la dignité aux victimes de la période de la Shoah de notre ville et de notre département. Voici pourquoi j'attache un grand prix à cette recherche neuve et pertinente. " (Extrait de la préface de Georges FRECHE, député-maire de Montpellier) " Michaël Iancu, jeune chercheur, a rédigé sous ma direction une maîtrise d'histoire contemporaine où il a fait preuve de ses talents de découvreur d'archives, d'analyste et aussi de rédacteur. Bref, un excellent travail qu'il a remanié et enrichi et dont le résultat est ce beau livre... Il n'est pas un simple essai, mais un ouvrage d'histoire d'une grande portée, issu d'un long et patient labeur. " (Extrait de la postface de Charles-Olivier CARBONELL, professeur honoraire à l'université Paul-Valéry - Montpellier III)
Liens externes[Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet] 1 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
2 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques. Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) ) 6 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )
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