Le 15 mars 1944, une étrange unité militaire composée de Nord-africains placés sous le commandement de truands issus de la pègre parisienne fait son entrée à Périgueux sous le regard stupéfait de la population. Leur chef est Alexandre Villaplane, l’ancien capitaine de l’équipe de France de football lors de la coupe du monde de 1930. Ces hommes constituent la tristement célèbre Phalange nord-africaine mise immédiatement à la disposition du chef de la Gestapo en Dordogne, le brutal Michaël Hambrecht. Le but de la présence de cette police auxiliaire « allemande » en Dordogne ?
Lutter contre la Résistance dont l’essor et les actions toujours plus spectaculaires menacent désormais directement le fonctionnement de la machine de guerre du Troisième Reich et la sécurité des troupes allemandes dans le département. Dans les faits la Phalange nord-africaine, dès son arrivée et durant les cinq mois de sa présence, s’illustrera surtout par ses innombrables exactions et massacres parmi lesquels ceux de Brantôme, Sainte-Marie-de-Chignac, Saint-Martin-de-Fressengeas, Mussidan, Saint-Germain-du-Salembre et des Piles à Cornille.
Bien plus qu’une unité de répression chargée de lutter contre la Résistance, la Phalange africaine constitua l’instrument de terreur de la Gestapo sur les habitants du département. L’auteur relate dans cet ouvrage l’histoire d’une époque tragique où la fine fleur de la pègre parisienne s’associa au nazisme ; un temps où le crime organisé s’allia à la terreur institutionnalisée et sema l’effroi dans le département en commettant impunément pillages, extorsions de fonds, tortures et meurtres.
Titre
Le Périgord dans la Seconde Guerre mondiale : Chronique des années noires du Mussidanais et de l'ouest de la Dordogne.
Le 11 juin 1944 à Mussidan, cinquante-deux habitants de la commune et des villages alentour étaient exécutés en représailles de l’attaque d’un train de protection allemand par la Résistance.
Ce massacre était l’œuvre conjointe de la 11e Panzer Division de la Wehrmacht, de la « Gestapo » et des auxiliaires de la Brigade nord-africaine. L’occupant perpétrait ainsi le plus grand massacre de civils commis en Dordogne, le dixième plus important de la Seconde Guerre mondiale en France.
Le Périgord dans la Seconde Guerre mondiale. Chronique des années noires du Mussidanais et de l’Ouest de la Dordogne relate des faits vécus dans la région de Mussidan et, plus généralement, l’Ouest du département. Il retrace également le parcours d’hommes et de femmes transférés au cœur du Troisième Reich, prisonniers de guerre, requis pour le Service du travail obligatoire ou déportés dans les camps de concentration nazis. Cet ouvrage illustre parfaitement, à travers de nombreux thèmes, ce qu’a été l’histoire départementale, nationale et internationale d’une période restée à jamais gravée dans la mémoire des hommes : défaite militaire, captivité de millions de prisonniers, exode, ligne de démarcation, collaboration, Résistance, Épuration, massacres et déportations jusqu’à l’écrasement du totalitarisme nazi.
L’auteur raconte, à travers de nombreux documents et témoignages collectés depuis dix ans, la vie de ces hommes et de ces femmes dont certains ont fait le sacrifice de leur vie pour que le monde dans lequel nous vivons soit meilleur.
Liens externes[Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet] 1 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
2 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques. Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) ) 6 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )
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