Silvio Trentin était de ces êtres rares qui savent relier la pensée et l’action. La montée du fascisme en Italie, puis la guerre, vont servir de cadre à son engagement politique. Universitaire, juriste, homme politique, combattant, Européen, il fut tout cela à la fois.
Son opposition à l’oppression le conduit à quitter l’Italie pour la Gascogne en 1926, puis Toulouse ou il ouvre une librairie. Celle-ci, 46 rue du Languedoc, devient vite un foyer ouvert aux idées progressistes. Son soutien aux républicains espagnols l’amène à se rendre à plusieurs occasions à Barcelone. La deuxième guerre mondiale survient et son engagement devient résistance. Il soutient, organise, théorise la Résistance ; son organisation – Libérer et Fédérer – sera un mouvement original de reconquête de la liberté dans le Sud de la France.
Mais la lutte a lieu aussi en Italie et Silvio Trentin ne peut pas ne pas y participer. Il retourne dans son pays, il combat, il est fait prisonnier. Il meurt en détention en 1944.
Dans cette dense biographie – écrite à partir de sa thèse soutenue en 2005 –, Paul Arrighi rend hommage à ce grand Européen dont l’action et la pensée continuent aujourd’hui encore à servir d’exemple.
Paul Arrighi, Corse et Pyrénéen, né en Kabylie en 1954, a fait toutes ses études à Toulouse. Paul Arrighi a mené un double cursus universitaire, en histoire et en sciences politiques, jusqu’à l’obtention de la maîtrise d’histoire réalisée sur Les Origines et la création du PSU dans la Haute-Garonne (1952-1968). Ayant réussi ultérieurement le concours d’entrée à l’ENA, il poursuit de 1979 à 1992 une carrière d’inspecteur des affaires sanitaires et sociales puis d’administrateur avant de choisir les fonctions de magistrat. Détaché en qualité d’enseignant l’histoire de 1995 à 2000 à l’Université de Toulouse-le-Mirail, il a soutenu en 2005 sa thèse de doctorat d’histoire sur la biographie du juriste combattant et député devenu exilé politique et libraire à Toulouse, Silvio Trentin.
ISBN 978-2-86266-521-4
Liens externes[Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet] 1 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
2 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques. Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) ) 6 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )
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