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Robert Sigaléa



 
Paris 75000 - Paris
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Histoire

Félix Gagne*, né le 16 septembre 1894, était curé-doyen de Siaugues-Saint-Romain, son village natal, un bourg de Haute Loire.

Robert Sigaléa, juif né à Bucarest en 1915, petit-fils du grand Rabbin de Constantinople, il était arrivé en France en 1934 pour y faire ses études de médecine.
Il avait été envoyé dans un camp de travail par les autorités de Vichy, et "prêté" comme infirmier à un dispensaire de pédiatrie à Clermont Ferrand (Puy-de-Dôme). 
Au début du mois de décembre 1942, la police vint l'arrêter. Par chance, il avait quitté son domicile une demi-heure auparavant... Le lendemain, la police se présenta à son lieu de travail. 
Amélie Reymond, professeur de latin à l'Institution Sainte-Marguerite, vint à son secours. Elle lui trouva diverses cachettes pour de courtes périodes. Puis elle l’adressa au père Félix Gagne. Le prêtre cacha le fugitif au presbytère. 
Comme ses paroissiens y venaient de jour comme de nuit, Robert Sigaléa devait littéralement "faire le mort" : il gardait le silence, ne sortait jamais et n’avait aucun contact avec le monde extérieur, fût-ce par lettre. Du fait qu’il été recherché par la police, le danger était grand. Seule la gouvernante du curé était au courant, et pour éviter tout soupçon, elle n'achetait pas plus de nourriture qu'à l'accoutumée. 
Robert Sigaléa passa 14 mois dans la clandestinité chez le père Félix Gagne*, qui le traitait avec bonté, lui remontait le moral, le réconfortait dans les moments difficiles, et lui recommanda de lire le Livre de Job, pour méditer la réaction d'un homme courageux dans la tourmente. Le prêtre et le fugitif, issus d'horizons bien différents, se lièrent d'amitié. 

En mars 1943, Robert Sigaléa dut quitter son refuge et partir chez le père Etienne Pabiou, curé de Vissac-Auteyrac, le village voisin. 

Lorsque la situation devint trop dangereuse là aussi, Amélie Reymond et le curé "hospitalisèrent" le fugitif dans un couvent du Puy qui faisait office d'hôpital psychiatrique où il est caché 4 mois sous un faux nom et en simulant une maladie mentale. La mère supérieure persuada Robert Sigaléa de jouer le rôle d’un malade mental. Il demeura dans l'établissement jusqu'à la libération du Puy, soit pendant quatre mois.

Le 3 janvier 1995, Yad Vashem a décerné au père Félix Gagne* le titre de Juste parmi les Nations.

02/09/2018

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Titre

De Bucarest à Siaugues : ou le chemin des écoliers et les sentiers de la peur

De Bucarest à Siaugues : ou le chemin des écoliers et les sentiers de la peur

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Auteur   Robert Sigaléa  
Édition   Ed. du Fayet  
Année   2003  
Genre   témoignage  
Description   Relate les aventures vécues par un sépharade bucarestois avant et pendant la Seconde guerre mondiale. R. Sigaléa, né à Bucarest en 1915, arrive en France en 1934 pour y faire ses études de médecine. En 1940, il échappe à la police et à la déportation mais est contraint de vivre clandestinement. Aidé par un prêtre, il reste cloîtré durant quatorze mois.


Ce livre débute par l'épopée collective du peuple juif espagnol, ancré dans ce pays depuis plus de 15 siècles et qui en a été chassé en 1492, lors de l'achèvement de la reconquête par Ferdinand d'Aragon et Isabelle de Castille. Acceptés en Turquie, les juifs espagnols migrèrent aussi en Roumanie où ils fondèrent des communautés. Leur contribution à l'essor de l'économie et de la culture dans ces pays a été remarquable. Dans ce récit de voyages, de rencontres et de partages Robert Sigaléa nous raconte son propre cheminement dans un style enjoué, plein d'humour et de poésie. Né à Bucarest en 1915, petit fils du grand Rabbin de Constantinople, il passe son enfance et son adolescence entre ces deux pays pour arriver en France en 1934 y faire ses études de médecine. Des jours sombres s'annoncent avec 1940. Pourchassé par la police en vue de sa déportation, il lui échappe de peu. Après de nombreuses et dangereuses aventures, il aboutit chez l'abbé Félix Gagne, curé-doyen de Siaugues Saint-Romain, un bourg de Haute Loire qui le cloître avec rigueur pendant 14 mois. Suit un séjour de 4 mois sous un faux nom et en simulant une maladie mentale, dans un asile psychiatrique du Puy. Des sentiments d'angoisse et d'autodérision sont décrits par l'auteur à propos d'incidents aussi invraisemblables qu'authentiques. Leur réalité dépasse la fiction.
 

Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
2 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
6 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )




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