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Yves Rocard



 
Paris 75000 - Paris
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Yves-Rocard
De gauche à droite : Yves Rocard, Louis de Broglie et Francis Perrin, pendant la construction de Saclay
source photo : Arch. fam.
crédit photo : D.R.
Histoire
Yves Rocard (22 mai 1903 à Vannes, France - 16 mars 1992 (à 88 ans) à Paris) est un physicien français. Père de Michel Rocard, il fut le responsable scientifique des programmes qui conduisirent à la mise au point de la bombe atomique française.

22/05/2011
Lien : Wikipedia

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Biographie

Il entre à l'École normale supérieure en 1922 et est reçu au concours d'agrégation de sciences physiques en 1925. Boursier d'études à la faculté des sciences de l'université de Paris, il obtient en 1927 le titre de docteur ès sciences mathématiques (L'hydrodynamique et la théorie cinétique des gaz), puis, en 1928, le doctorat ès sciences physiques (Théorie moléculaire de la diffusion de la lumière par les fluides, thèse préparée au laboratoire d'enseignement de la physique dirigé par Charles Fabry).

À partir de 1928, sa carrière se partage entre l'université et l'industrie1 pendant dix ans2.

Du côté de l'université, il est chargé du cours de la Fondation Peccot au Collège de France puis nommé maître de recherches en 1932. Il devient maître de conférences de physique à la faculté des sciences de Clermont-Ferrand en 1939 puis, le 1er octobre 1939, maître de conférences de mécanique expérimentale des fluides (puis de physique) à la faculté des sciences de Paris.

Du côté de l'industrie, il est recruté en 1928 à la Radiotechnique, filiale de la Compagnie générale de la télégraphie sans fil (CSF) pour s'occuper des petites lampes des récepteurs radio. Il collabore avec Maurice Ponte au sein du Laboratoire de recherches générales3 où il est crédité de contributions au développement de la pentode et des radiophares4.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il faisait partie d'un groupe résistant (Cohors-Asturies). Lors d'une mission particulièrement dangereuse, il s'envole vers l'Angleterre dans un petit avion. Là, il rejoint De Gaulle qui le nomme directeur de recherche des Forces navales françaises libres. Il s'intéresse particulièrement à la détection par les radars anglais de fortes émissions radio du soleil (non pas durant un travail scientifique, mais comme interférant avec l'utilisation purement militaire du radar). Quand les armées alliées avancent en Allemagne, il saisit en zone française matériel et personnel spécialiste allemands. Il échoue à Hechingen où Samuel Goudsmit peut saisir avant lui le groupe Heisenberg (opération Paperclip). Il peut toutefois acquérir deux groupes s´occupant de senseurs dans l'infrarouge et un autre de téléguidage. Pour démarrer des recherches françaises en radio-astronomie, il met la main sur deux miroirs de radar allemands de type Würzburg de 7,5 m de diamètre. Il parvient enfin à loger ses groupes au Centre de recherche de la Marine nationale de Marcoussis, en Essonne, France.

Avec Karl Rawer comme directeur scientifique (1946-1956), il crée le Service de prévision ionosphérique de la Marine.

Revenu en France, Rocard commence sa carrière scientifique. En 1945, il devient professeur titulaire de physique et directeur du laboratoire de physique de l'ENS, succédant à Georges Bruhat. Alors il installe un service d´observations radio-astronomiques important. Il est également l'inventeur de la première lampe radio à chauffage indirect, et fit des études sur le radio-atterrissage sans visibilité.

À partir de 1947, il devient conseiller scientifique pour les programmes militaires au CEA, après la mise à l'écart de Frédéric Joliot-Curie considéré comme un membre trop influent du PCF. En 1951, il est responsable scientifique des programmes qui vont conduire la France à la maîtrise de l'armement nucléaire. Il est en quelque sorte le père des bombes A et bombes H françaises. Il reçoit le Prix Holweck en 1948.

En 1952, malgré les travaux pionniers en radio-astronomie menés en France, il lui devient évident que d'autres utilisent des instruments plus puissants face auxquels les Français ne pourront pas s'aligner. Rocard soutient vigoureusement le projet et le ministère de l'Éducation nationale accorde 25 millions de francs à l'École normale supérieure. Une place est trouvée pour l'observatoire de radio-astronomie à Nançay (Cher), site connu pour ses 32 radiotélescopes alignés en plein champ.

Sous son impulsion, le laboratoire de physique de l'ENS à Paris démarre en 1955 la construction du Laboratoire de l'accélérateur linéaire à Orsay, Essonne, pour donner aux scientifiques français leur premier accélérateur d'électrons.

Parallèlement, il entreprendra également des recherches variées sur :
* les semi-conducteurs ;
* la stabilité au vent du pont de Tancarville ;
* la sensibilité des sourciers (à partir de 1957) ;
* les ovnis et le projet Blue Book en 1966 (il fit partie du Collège Invisible de Josef Allen Hynek).

En mai 1963, la revue de vulgarisation scientifique Science et Vie, dans son numéro 548, lui consacre un article titré "Après des années de polémique, Science et Vie l'affirme : Oui la radiesthésie est vraie !". L'auteur de ce dossier, Charles-Grégoire Maubert, après avoir interviewé Yves Rocard, explique comme suit les raisons pour lesquelles la baguette de sourcier se met à bouger à certains moments : "l'eau qui filtre dans des milieux poreux, sous l'action d'une différence de pression, fait naître des potentiels électrocinétiques, par un effet Quincke, bien connu depuis 1850. Ces potentiels font circuler dans la terre des courants électriques. En outre, dans nombre de cas, des phénomènes accessoires, liés à la présence de l'eau, provoquent dans le sol des différences de potentiel corrélatives souvent bien plus importantes". Les expériences d'Yves Rocard, qui ont ensuite été refaites par le comité Para avec une méthode plus rigoureuse (aléatoire, double aveugle), ont été négatives5.

En 1973, à 70 ans, il quitte le laboratoire de physique de l'École normale supérieure et Jean Brossel prend sa succession à la direction. En 1981, dans la dernière partie de sa vie, Rocard concentre son intérêt sur les faibles valeurs du magnétisme et le biomagnétisme. Il mène des recherches sur la sensibilité des sourciers, selon lui capables de déceler une variation de magnétisme de l'ordre du milligauss6. Cela lui vaudra les foudres de l'Union rationaliste notamment, et lui coûtera un fauteuil, quasiment réservé, à l'Académie des sciences qui lui reprochera ses "recherches par trop insolites".

Yves Rocard meurt en 1992 à Paris, année où la Société française de physique "en hommage à l'ensemble de son œuvre" créera le prix qui porte son nom, et "récompense un transfert de technologie entre un laboratoire de recherches public et une compagnie privée".

Le prix Yves Rocard a été créé en son honneur.

22/05/2011
Lien : Wikipedia

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Titre

Mémoires sans concessions

Mémoires sans concessions

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Auteur   Yves Rocard  
Édition   Grasset - Collection Littérature  
Année   1988  
Genre   témoignage  
Description   Yves Rocard est un grand scientifique : il est un des Pères de la radioastronomie en France, de l'énergie nucléaire, de la bombe A, de la bombe H ; il dirigea vingt ans durant le laboratoire de physique de l'École normale supérieure ; il fut celui qui calcula le pont de Tancarville... Il est le père de Michel. Il est aussi un chercheur de génie : avec un bout de ficelle, un caillou et un clou - plus un magnétomètre à protons - le professeur Yves Rocard explore, en solitaire, depuis vingt-cinq ans, ce sixième sens inconnu de l'homme : le magnétisme. Ce jeune Monsieur de 82 ans, faisant fi des sarcasmes, épinglant avec humour le monde scientifique, reste un chercheur impénitent. ISBN-10: 2246411211 ISBN-13: 978-2246411215  

Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Notre Dame de Sion : les Justes (La première religieuse de Sion à recevoir ce titre en 1989 est Denise Paulin-Aguadich (Soeur Joséphine), qui, à l’époque de la guerre, était ancelle (en religion, fille qui voue sa vie au service de Dieu). Depuis, six autres sœurs de la congrégation, ainsi qu’un religieux de Notre-Dame de Sion ont reçu la même marque de reconnaissance à titre posthume. Ils ont agi à Grenoble, Paris, Anvers, Rome. L’action de ces religieuses et religieux qui ont sauvé des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale mérite de ne pas être oubliée. Et il y en a d’autres, qui, même s’ils n’ont pas (encore ?) reçu de reconnaissance officielle, ont œuvré dans le même sens, chacun à leur place. )
2 L'histoire des Van Cleef et Arpels (Blog de Jean-Jacques Richard, très documenté. )
3 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
4 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
5 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
6 Les grands entretiens : Simon Liwerant (Témoignage de Simon Liwerant est né en 1928. Son père Aron Liwerant, ouvrier maroquinier né à Varsovie, et sa mère Sara née Redler, seront arrêtés et déportés sans retour. )

Notes

- 1 - Pierre Baruch, "1950-1960 : Âge d’or des laboratoires ? La physique à l’École normale supérieure", Reflets de la physique, n°3, mars 2007.
- 2 - Dominique Pestre, La reconstruction des sciences physiques en France après la Seconde Guerre mondiale. Des réponses multiples à une crise d'identité, Réseaux, 1996, Vol.14, p.21-42
- 3 - Louis Néel, La vie et l'œuvre de Maurice Ponte, archives de l'académie des sciences.
- 4 - Yves Rocard, Mémoires sans concessions, Grasset, 1989, p.35-36 et p.39.
- 5 - Dossier Radiesthésie, Observatoire zététique.
- 6 - Le "signal du sourcier" du Pr. Yves Rocard : de l'eau au moulin de la radiesthésie ?, d'Henri Broch, Observatoire zététique.




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