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Élise Garel



 
Lyon 69000 - Rhône
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Histoire

Élise Tager est née en 1921 à Paris.
Ses parents sont des juifs russes émigrés en France en 1919.

Elle participe à la Manifestation du 11 novembre 1940 des lycéens et étudiants place de l'Etoile et est emprisonnée en tant que juive pendant trois mois à Fresnes.
Elle se réfugie à Lyon à la fin de l'année 1941.

Résistante, Lili Garel est convoyeuse entre Nice et Lyon, participe au sauvetage d'enfants juifs, avec son époux, Georges Garel, qui devient après la guerre, directeur général, puis président de l'OSE.
Son nom de résistance est Elisabeth-Jeanne Tissier.

Le sauvetage des Juifs internés au camp de Vénissieux en août 1942 
Le camp de Vénissieux est ouvert dans la banlieue de Lyon.

En 1942, les départements du Rhône, de la Loire, de l'Ardèche, de la Drôme, de l'Isère, de la Savoie, de la Haute-Savoie, de l'Ain, du Jura et de la Saône-et-Loire, sont rattachés administrativement à Lyon, sous la responsabilité du gouvernement de Vichy.

La Savoie, la Haute-Savoie, l'Ain et le Jura étaient traversés par la ligne de démarcation. Seule la zone sud de ces départements dépendait donc de la préfecture de Lyon.

En juillet 1942, le gouvernement de Vichy s'engage à livrer aux SS les juifs "apatrides", originaires d'Allemagne, d'Autriche, de Pologne, de Tchécoslovaquie, d'URSS et de Dantzig de la zone sud (non occupée).

Le 18 août 1942, une rafle est prévue pour le 26. Elle prévoit d'arrêter tous les Juifs hors des camps d'internement, y compris les enfants de plus de 2 ans, selon les instructions données par René Bousquet, secrétaire général de la police au ministère de l'Intérieur, aux préfets régionaux en Zone libre (18 août 1942). Le général de Saint-Vincent, gouverneur militaire de Lyon, refuse à l'intendant de police le concours de la Garde mobile. Le général est immédiatement relevé de ses fonctions.

Le 23 août 1942, les hommes des groupes de travailleurs étrangers sont déportés.

Le 26 août 1942, 1 016 Juifs de la région (dont 137 en Ardèche, 69 en Savoie et 43 en Haute-Savoie) sont arrêtés et internés au camp de Vénissieux, camp régional de la préfecture. D'autres seront arrêtés les 27 et 28 août.

Gilbert Lesage*, chef du SEE (Service social des étrangers) à Vichy, arrive pour "aider" l'intendant de police à éxaminer les cas d'exemption. Grâce à lui, l'Amitié chrétienne du R.P. Pierre Chaillet* et de l'abbé Alexandre Glasberg*, Claude Gutmann des Éclaireurs israélites de France (EIF), et une équipe de l'Oeuvre de secours aux enfants (OSE), dont Joseph Weill, Charles Lederman et Lili, âgée de 21 ans, et Georges Garel sont admis au camp et vont "aider" la commission de criblage.

Ils parviendont à faire libérer du camp 108 enfants de moins de 15 ans et quelques adutes. Ils quitteront le camp le samedi 29 août après la déportation des 545 Juifs emmenés à la gare de Saint-Priest au petit matin et envoyés à Drancy.

L'intendant de police s'est alors rendu compte que Vichy avait donné de nouvelles instructions concernant les enfants.

Il est d'abord prévu de les envoyer au camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) pour les envoyer à Drancy, puis de les embarquer dans un convoi de déportés en provenance de Nice attendu le 31 août à la gare de Perrache à Lyon.

Le R.P. Pierre Chaillet* et l'abbé Alexandre Glasberg* informent alors le cardinal Gerlier*, archevêque de Lyon, du danger auquel les enfants étaient exposés. Les enfants sont alors dispersés et placés dans des institutions ecclésiastiques.

Le 1er août 1942, le père Pierre Chaillet* est assigné à résidence dans l'Ardèche par le préfet régional.

10 000 juifs, hommes, femmes et enfants, seront envoyés de zone sud au camp de Drancy, près de Paris, et déportés aussitôt vers Auschwitz.

Une stèle commémorative a été posée à Vénissieux portant l'inscription suivante : "Le 29 août 1942, 545 juifs habitant les départements de la région de Lyon, arrêtés à leurs domiciles et rassemblés à Vénissieux, furent livrés aux hitlériens par le gouvernement de Vichy et déportés vers Auschwitz. Que ceux qui ont tenté de leur venir en aide et qui ont sauvé leurs enfants soient remerciés."

Une plaque inaugurée le 26 août 2012 à quelques mètres du terrain de l'ancien camp de transit de Vénissieux, rend hommage : "à toutes celles et ceux qui, à titre individuel, et au nom d'associations caritatives ont participé du 26 au 29 août 1942 au sauvetage des juifs étrangers arrêtés en Rhône-Alpes et regroupés au camp de Vénissieux".

Georges et Lise Garel, mariés en 1943, auront sept enfants : Jean- Renaud, polytechnicien et biochimiste ; Anne, médecin ; Michel, conservateur des manuscrits hébraïques à la Bibliothèque Nationale de France ; Laurent, médecin ; Thomas, normalien et physicien ; Denis, médecin ; et Nathalie, publiciste.

Georges Garel est décédé en 1979.

Lili Garel est morte à Paris le 9 novembre 2013, à l'âge de 93 ans. 

14/10/2022

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Résistante juive

Période de Résistance
De 1942 à la Libération (Lyon)

Réseau
OSE (Oeuvre de secours aux enfants)

Responsable
Georges Garel

Lili Élise Garel seconde son mari Georges Garel, créateur et responsable du réseau Garel, branche clandestine de l'OSE (Oeuvre de secours aux enfants) pour le sauvetage des enfants et adultes juifs. Elle accompagne trois groupes d'enfants évacués de Nice et des groupes d'adultes. Sa maison à Lyon est le lieu de rencontre des membres du réseau Garel et du circuit d'Andrée Salomon. Chez elle, sont fabriqués des faux papiers pour permettre aux Juifs menacés d'arrestation et de déportation de changer d'identité. Occasionnellement, elle accomplit des missions que lui confie son mari. 

23/08/2017
Auteur : Frida Wattenberg Lien : Organisation juive de combat : Résistance-sauvetage. France 1940-1945

[Compléter l'article]

 


Titre

Le sauvetage des enfants par l'OSE

Le sauvetage des enfants par l'OSE

ACHETER EN LIGNE

Auteurs   Georges Garel -Katy Hazan -Élise Garel  
Édition   Le Manuscrit  
Année   2012  
Genre   témoignage  
Description   Georges Garel, un nom, un symbole, un mentsch dit-on en yiddish pour un homme au sens le plus noble du terme. Un homme qui décide de mettre sa vie au service des enfants juifs pourchassés durant la Seconde Guerre mondiale. Grâce au réseau clandestin qu’il met en place au sein de l’OEuvre de secours aux enfants (OSE), Georges Garel devient la providence de nombre d’entre eux, promis à une mort certaine par les nazis et leurs collaborateurs.
La réédition de ses mémoires de guerre offre au lecteur un document de référence, une radiographie précise et détaillée de l’OSE, dans son organisation et son action.
L’ensemble des annotations de l’historienne Katy Hazan apporte une compréhension plus précise du contexte dans lequel ces mémoires s’inscrivent, compréhension prolongée par les apports récents de l’historiographie qu’elle développe dans son étude sur les réseaux de sauvetage de l’OSE, région par région.
Les textes de Lili Garel, l’épouse de Georges, de ses sept enfants et deux petits-enfants complètent le portait de l’homme "hors pair" qui se dégage de ces mémoires, celui d’un homme, modeste, courageux, droit, qui a façonné durablement le sens de l’action de OSE.
 

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