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Loire-Atlantique

Région :
Pays de la Loire
Département :
Loire-Atlantique

Préfets :
Jean Roussillon
(16/08/1940 - 31/07/1943) Préfet régional de la région d'Angers (Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et la partie occupée de l'Indre-et-Loire) (1896-1970)
Philibert Dupard
(17/09/1940 - 06/07/1943) 1890-1944) Préfet de Loire-Inférieure
(1942 - 1943) Préfet de Loire-Atlantique. Résistant, dénoncé par la Milice, il est arrêté par la Gestapo et déporté à Neuengamme (1899-1945).
Charles Donati
(01/08/1943 - 10/08/1944) Charles Guérin Joseph Louis Donati, Préfet régional de la région d'Angers (Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et la partie occupée de l'Indre-et-Loire) (né en 1891)
Michel Debré
(10/08/1944 - 01/04/1945) Michel Debré dit Jacquier, Commissaire de la république de la région d’Angers (Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et la partie occupée de l'Indre-et-Loire) (1912-1996)
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(01/04/1945 - 11/05/1945) Commissaire de la république de la région d’Angers (Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Mayenne, Sarthe et la partie occupée de l'Indre-et-Loire) (1918-1988)

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Juste parmi les Nations

Maria Mousson


Dossier Yad Vashem : 5286
Remise de la médaille de Juste : 20/05/1992
Sauvetage : Châteaubriant 44110 - Loire-Atlantique
Nom d'épouse: Mousson

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Maria-Mousson
Auguste* et Marie Mousson* en 1943
source photo : Yad Vashem
crédit photo : D.R.
Notice

Auguste Mousson* est un responsable du Parti communiste à Chateaubriand près de Nantes. Mécanicien, il est marié avec Maria* et a trois enfants.
Cheminot, il est unanimement respecté de toute la population castelbriantaise.

En 1940, alors que le PC est interdit, Auguste Mousson* participe à l’évasion d’un dirigeant du parti, Fernand Grenier. Il distribue L’Humanité clandestinement et est inquiété par la police française pour ses activités : son domicile est perquisitionné en juillet 1941.
Il est arrêté en octobre 1942 puis relâché quelques jours après.

Début 1942, les nouveaux voisins des Mousson sont les Rimmer.
Maria Mousson* et la mère de famille deviennent intimes.

Biena et Fischer Rimmer, des Juifs originaires de Pologne, avaient fui leur pays avant la Seconde guerre mondiale pour se réfugier en France, où Robert, l’aîné de leurs enfants naquit en 1936. Ils habitaient Lens (Pas-de-Calais) où ils avaient un magasin de tissus.
Lorsque les Allemands occupèrent le nord de la France en juin 1940, le secteur fut déclaré zone militaire interdite et les Rimmer partirent pour Châteaubriant (Loire-Atlantique), où ils avaient également un magasin de tissus. Leur fille, Bella, naît au début de l'année 1941.

Biena Rimmer confie à Maria Mousson* ses inquiétudes pour sa famille et pour une amie menacée d’arrestation.
Auguste Mousson* informé par son épouse, procure des faux papiers et un emploi de domestique à Biena Rimmer.

Le 10 juillet 1942, Fischel Rimmer, 38 ans, né le 17 novembre 1903, est arrêté parce que Juif et déporté sans retour le 20 juillet 1942 par le convoi n° 8, d'Angers vers Auschwitz.
Dans la nuit du 10 octobre de la même année, la Gestapo vient arrêter Bien Rimmer à son tour.
Les pleurs de la malheureuse et les vociférations des brutes nazies ont réveillé Mousson qui se lève et va aux nouvelles. Vite, il réalise le drame qui vient de se dérouler.

Bien Rimmer est internée dans un camp proche de Nantes avec ses 2 enfants Robert (6ans) et Bella (1 an et demi).

Auguste* et Maria Mousson* multiplient les efforts pour faire remettre la famille en liberté. Ainsi Maria Mousson* et sa fille firent appel au commandant du camp, qui accepta.
Elles purent parler à Bien Rimmer. Maria Mousson* arriva à la convaincre de lui confier ses enfants et le commandant accepta de les laisser partir car ils étaient nés en France.

Auguste* et Maria Mousson* prennent les deux petits pour les installer dans leur foyer où ils trouveront chaleur et affection. Maria Mousson* a déjà élevé deux enfants, son aîné est mécanicien sur une locomotive. Elle va recommencer à "pouponner".

Bien Rimmer sera envoyée à Drancy et déportée sans retour vers Auschwitz par le convoi n° 40.

Extrait des minutes du Greffe du Tribunal Civil de Châteaubriant où le drame est condensé dans une note en date du 19 mars 1946 :
... " que les époux Rimmer ont été déportés raciaux par les allemands, que les enfants furent alors recueillis par les voisins M. et Mme Mousson, chez lesquels ils se trouvent encore."
... " que M. et Mme Rimmer furent d’abord conduits à Drancy (Seine) puis de là furent envoyés en Allemagne"
..." que depuis on est sans aucune nouvelle des époux Rimmer, que dès lors, leur décès non encore constaté officiellement, n’est que trop certain".


Après la guerre, Auguste Mousson* est le candidat du PC aux élections locales et Maria Mousson* devient militante du Secours populaire.

Des membres de la famille Rimmer vinrent reprendre les enfants.
Maria Mousson* mourut sans les revoir mais Auguste Mousson* fut l'invité d'honneur au mariage de Robert, 23 ans après la guerre.

Le 20 mai 1992, Yad Vashem a décerné à Auguste* et Maria Mousson* le titre de Juste parmi les Nations.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem


Histoire

Rescue story

The Rimmers, a Jewish family from Poland, had emigrated to France before World War II. Their eldest son was born in 1936. Until the summer of 1940, they lived in Lens, in the département of Pas-de-Calais and operated a fabric store. In June 1940, when the Germans occupied that part of France and declared it a military zone, the Rimmers fled to Châteaubriant, in the département of Loire Atlantique. They again opened a fabric store. Their daughter Bella was born in early 1941.
The Rimmers became good friends with their neighbors, the Moussons, and their three children. The Germans arrested M. Rimmer in July 1942. That October, Mme Rimmer, together with her two children, six-year-old Robert and one-and-a-half-year-old Bella, were also arrested and sent to a detention camp in the port town of Nantes. When the Moussons discovered this, Maria Mousson tried to get them released. She and her eldest daughter traveled to Nantes and asked the camp commander if they could see Mme Rimmer. Her persistence won him over. She then persuaded Mme Rimmer to give her the two children, promising devoted care to them until she came home. Finally, accompanying the children, Mousson convinced the camp commander that they were French nationals, which they were. The Rimmers never returned. They were sent to Drancy and later to Auschwitz, where they perished. Their children stayed with the Moussons and survived the occupation under their loving care. Bella, who was just a baby when her parents disappeared, called her rescuers Maman and Papa. When she asked for the white robe her friends wore, Mousson explained that this garment was worn by Catholic girls on their confirmation, and that she was Jewish.
After the war, relatives claimed Robert and Bella. Marie Mousson died before seeing the children she had saved, again, but at Robert’s wedding, twenty-three years after the occupation, Auguste Mousson was the guest of honor. His reunion with Robert and Bella was an intensely emotional moment.
On May 20, 1992, Yad Vashem recognized Auguste Mousson and his wife Maria as Righteous Among the Nations.

01/03/2012
Lien : Yad Vashem

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Réseau de sauvetage
Auguste Mousson

 
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Maria Mousson
Fischer Rimmer
Biena Rimmer
Robert Rimmer
Bella Rimmer

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Liens externes [Ajouter un lien vers un article d'intérêt ou un site internet]
1 Site internet sur le Camp de la Forge de Moisdon-la-Rivière (Histoire du Camp de la Forge de Moisdon-la-Rivière. )
2 Le camp de Beauregard à Clefs (Site personnel en cours de réalisation )
3 Site Communal (Site officiel de la Mairie de Draché )
4 A Bléré, la ligne de démarcation est toujours dans les mémoires (Cet article résume bien la position de Bléré et le role heroique de ses habitants Journal La Nouvelle République. 25 Aout 2007 )
5 la Famille Angel (Destin croisés des familles Angel et Delépine, originaires du nord et toutes deux réfugiées à Tharon plage )
6 "Lettre à Esther" (La vidéo retrace l'histoire de la famille Angel depuis son arrivée en France début XX°, son intégration en France, l'arrestation et la déportation à Auschwitz (convois 8 et 34) de cette famille réfugiée à Pornic et Tharon. "Enfances volées": vidéo retraçant la déportation de Rachel Angel et de Victor Pérahia, avec le témoignage de celui-ci )
7 juifs sarthois arrêtés déportés

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