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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
13018
Remise de la médaille de Juste : 14/07/2015 Sauvetage : Vincennes 94300 - Val-de-Marne | ||
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Irma et Albert Bonneau, 1951 source photo : Yad Vashem crédit photo : D.R. | |
Irma et Albert Bonneau, 1951 source photo : Yad Vashem crédit photo : D.R. |
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Wolf Samuel Jeruchim né en 1898 à Ostrow (Pologne) et son épouse Sonia née Szpiro en 1899 à Garwolin (Pologne), juifs polonais arrivent à Paris dans les années 1920.
Ils ont trois enfants : Alice, née le 18 février 1928, Simon, né le 25 décembre 1929, et Michel, né le 4 avril 1937.
La famille habite à Montreuil, 71, rue Colmet-Lepinay. Samuel Jeruchim est horloger à Paris.
Lorsque la guerre éclate, le 3 septembre 1939, les Jeruchim sont en vacances à Richebourg, un petit village à une heure de train de la capitale.
Il est alors décidé de laisser les deux aînés à la campagne, tandis que Samuel et Sonia Jeruchim rentrent à Paris avec Michel, âgé de 2 ans et demi.
Alice et Simon iront à l'école de Richebourg, jusqu'au 24 décembre 1939, date à laquelle leur père vient les chercher pour les ramener à Montreuil.
Après l'invasion allemande de la France, Samuel Jeruchim prend les routes de l'exode à pieds avec ses deux enfants aînés, Alice et Simon.
Ils doivent retrouver Sonia et le petit Michel à Saint-Savinien, qui n'arriveront pas. Ils les attendent durant deux mois, puis les retrouvent à Montreuil, où ils avaient été contraints de retourner.
En novembre 1940, tous les membres de la famille Jeruchim, excepté Michel, doivent faire ajouter sur leur carte d'identité le tampon "JUIF".
Les rafles commencent et des Juifs sont internés dans des camps en France.
Simon part à Richebourg pour réapprovisionner la famille, face aux restrictions de plus en plus difficiles.
Les enfants continuent cependant à aller à l'école.
Le 16 juillet 1942, Sonia entend parler d'une rafle des Juifs français. La famille espère se cacher.
Samuel, 44 ans, et Sonia Jeruchim, 43 ans, seront arrêtés, internés au Vélodrome d'Hiver, puis déportés sans retour de Drancy vers Auschwitz.
Les trois enfants seront épargnés.
Après la rafle, Simon est protégé par une famille de protestants, Alain Bonneau* et son épouse Irma*, des amis de ses parents. En septembre 1942, Simon, âgé de 12 ans et demi, sera envoyé dans une ferme en Normandie, chez Mme Huard où il est "toléré", logé dans la grange et exploité comme ouvrier agricole à plein temps durant un an et demi.
Il arrivera tout de même à convaincre Mme Huard de le laisser habiter dans la maison.
Des membres de la résistance française comprennent que la situation est trop difficile pour une jeune garçon et le transfèrent chez Mme Prim à Savigny-le-Vieux en avril 1943 où deux enfants juifs sont déjà réfugiés chez elle, dont René Berkowicz.
Les enfants vont à l'église du village et suivent les cours d'instruction religieuse.
Simon parvient à voir sa soeur Alice de temps en temps.
Il ne voit pas Michel, qui est placé dans la famille Leclerc à Saint-Aubin-lès-Elbeuf.
Le maître de l'école de Savigny-le-Vieux, M. Crochet, propose à Simon de lui prêter des livres et lui offre un bloc à dessins et des aquarelles et va peindre sa vie, la ferme de Mme Prim, l'église...
Quelques temps après, Simon part habiter au hameau de La Renouardière chez les Geslins, qui se font appeler "Papa et Maman Geslins". "Papa Geslins" écoute radio Londres et attend la victoire alliée avec impatience.
Le 6 août 1944, les soldats Américains arrivent à La Renouardière et sont accueillis par les Geslins qui leur offrent des rafraîchissements et boivent "A nos amis Américains".
Peu de temps après la Libération, Simon rentre à Paris à pied, déterminé à commencer sa nouvelle vie.
Il reste quelques temps chez les Bonneau et commence sa dernière année d'école. Alice et Michel restent encore quelques temps dans leurs familles d'accueil, avant de rentrer à Paris et que les trois enfants soient enfin réunis.
Simon rentre à l'école des Beaux-Arts pour trois ans.
Son oncle David, survivant, devient le tuteur de ses trois neveux orphelins et les place dans différentes maisons d'enfants juifs. Il parvient à organiser leur départ pour les États-Unis, où ils partiront finalement en 1949.
Source : Simon Jeruchim, USHMM
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Réseau de sauvetage Irma Bonneau |
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par Albert Bonneau Simon Jeruchim Alice Jeruchim Michel Jeruchim |
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Etoile jaune: le silence du consistoire centrale , Mémoire ou thèse
7 pages,
réalisation 2013 Liens externes
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Auteur :
Thierry Noël-Guitelman
- terminal
Lorsque la 8e ordonnance allemande du 29 mai 1942 instaure l'étoile jaune en zone occupée, on peut s'attendre à la réaction du consistoire central. Cette étape ignoble de la répression antisémite succédait aux statuts des juifs d'octobre 1940 et juin 1941, aux recensements, aux rafles, aux décisions allemandes d'élimination des juifs de la vie économique, et au premier convoi de déportés pour Auschwitz du 27 mars 1942, le consistoire centrale ne protesta pas.
1 Juifs en psychiatrie sous l'Occupation. L'hospitalisation des Juifs en psychiatrie sous Vichy dans le département de la Seine (Par une recherche approfondie des archives hospitalières et départementales de la Seine, l'auteur opère une approche critique des dossiers concernant des personnes de confession juive internées à titre médical, parfois simplement préventif dans le contexte des risques et des suspicions propres à cette période. La pénurie alimentaire est confirmée, influant nettement sur la morbidité. Ce premier travail sera complété par un examen aussi exhaustif que possible des documents conservés pour amener une conclusion. )
2 Héros de Goussainville - ROMANET André (Héros de Goussainville - Page ROMANET André )
3 Albert Szerman, rescapé des rafles du Vél d'Hiv' et de La Varenne (Le 20 mai 2012, une cérémonie de reconnaissance des sauveurs d'Albert Szerman, les Justes Solange* et Henri Ardourel*, s'est déroulée à la Salle polyvalente de Crouy. Témoignage d'Albert Szerman. )
4 Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? de Michel Renard (Le film Les hommes libres d'Ismël Ferroukhi (septembre 2011) est sympathique mais entretient des rapports assez lointains avec la vérité historique. Il est exact que le chanteur Selim (Simon) Halali fut sauvé par la délivrance de papiers attestant faussement de sa musulmanité. D'autres juifs furent probablement protégés par des membres de la Mosquée dans des conditions identiques.
Mais prétendre que la Mosquée de Paris a abrité et, plus encore, organisé un réseau de résistance pour sauver des juifs, ne repose sur aucun témoignage recueilli ni sur aucune archive réelle. Cela relève de l'imaginaire. )
5 La Mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? une enquête généreuse mais sans résultat de Michel Renard (Le journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui, né en 1947, vient de publier un livre intitulé L’Étoile jaune et le Croissant (Gallimard, septembre 2012). Son point de départ est un étonnement : pourquoi parmi les 23 000 «justes parmi les nations» gravés sur le mémorial Yad Vashem, à Jérusalem, ne figure-t-il aucun nom arabe ou musulman ? )
6 Paroles et Mémoires des quartiers populaires. (Jacob Szmulewicz et son ami Étienne Raczymow ont répondu à des interviews pour la réalisation du film "Les garçons Ramponeau" de Patrice Spadoni, ou ils racontent leur vie et en particulier leurs actions en tant que résistants. On peut le retrouver sur le site Paroles et Mémoires des quartiers populaires. http://www.paroles-et-memoires.org/jan08/memoires.htm. (Auteur : Sylvia, Source : Canal Marches) )
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