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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
Robert Bach
(1941 - 1943) Préfet de la Haute-Loire
Charles Chevreux
(1941 - 1941) Jacques Charles Adrien Chevreux, Préfet de la région de Clermont-Ferrand (Cantal, Haute-Loire, Puy-de-Dôme et la partie non-occupée de l'Allier)(1883-1951)
Paul Brun
(1942 - 1944) Paul Ferdinand Eugène Brun, Préfet de la région de Clermont-Ferrand (Cantal, Haute-Loire, Puy-de-Dôme et la partie non-occupée de l'Allier) (1892-1965)
Henri Ingrand
(1944 - 1946) Commissaire régional de la République (Cantal, Haute-Loire, Puy-de-Dôme et la partie non-occupée de l'Allier)(1908-2003)
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
612
Remise de la médaille de Juste : 05/01/1971 Sauvetage : Le Chambon-sur-Lignon 43400 - Haute-Loire | ||
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Pasteur Trocmé source photo : Inconnu crédit photo : D.R. | |
Les pasteurs Edouart Theis et André Trocmé détenus à Saint-Paul-d'Eyjeaux, février 1943 source photo : Arch. Jacqueline Gregory crédit photo : USHMM | |
André et Magda Trocmé source photo : Arch. fam. crédit photo : D.R. | |
Magda et André Trocmé et leurs 4 enfants source photo : New York Social Diary crédit photo : D.R. | |
Le pasteur André Trocmé* et son fils Jacques, le pasteur Édouard Theis*, Mireille Philip*, Madeleine Barot* et le pasteur Jacques Martin* Photo prise le 17 juin 1944 à Perdyer par Jacqueline Martin-Élié* source photo : Jacqueline Martin-Élié crédit photo : Violaine Kichenin-Martin |
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André Trocmé* est né le 7 avril 1901 à Saint-Quentin (Aisne). Il est le fils d'un industriel du textile de Saint-Quentin, protestant, Paul Trocmé (1845-1941), et de sa seconde épouse, Paula Schwerdtmann, allemande, née à Stadthagen Schaumburg-Lippe (1869-1922).
Lors de la Première Guerre mondiale, sa ville natale est rapidement occupée par les Allemands et le petit André*, parfaitement bilingue, est profondément frappé par sa rencontre avec "l'ennemi" : des êtres humains ordinaires.
Après ses études de théologie à Paris, il est admis à la Cène le 28 mai 1916 à Saint-Quentin par le pasteur Kaltenbach.
En 1926, il est tuteur de français des enfants Rockfeller à New York et rencontre Madga Grilli di Cortona*, de nationalité italienne, issue d'une famille aristocrate et cosmopolite, née le 2 novembre 1901 à Florence (Italie), tutrice également chez les Rockfeller. Ils se marient.
Ils auront quatre enfants : Nelly, Jean-Pierre, Jacques et Daniel.
De retour en France, André Trocmé* est nommé pasteur à Maubeuge (Nord) en 1927, puis à Sin-le-Noble (Nord) de 1928 à 1934, secteur particulièrement difficile où il est en particulier confronté à la nécessité de la lutte anti-alcoolique, qu'il mène en ouvrant une section de la Croix-Bleue.
André Trocmé* devint pasteur de la communauté protestante de Chambon-sur-Lignon en 1934, village protestant de montagne isolé et situé dans une région à majorité catholique, la Haute-Loire.
Avec le pasteur Édouard Theis*, ils fondent le Collège Cévenol en 1938 pour aider les enfants des paroisses protestantes du Plateau à faire de bonnes études et permettre à des élèves et des enseignants de divers pays de se rencontrer.
L'attitude d'André Trocmé*, du pasteur Édouard Theis*, du maire, le pasteur Charles Guillon*, de son épouse Magda Trocmé*, et de son neveu Daniel Trocmé*, enseignant à l'école des Roches, ont permis de faire de Chambon et des autres villages des alentours un havre pour des centaines de Juifs – enfants ou familles entières – qui y ont trouvé refuge et ont survécu à la guerre.
Avec d’autres, Magda Trocmé* se charge de trouver des familles d’accueil et encourage les pensionnats de la ville à ouvrir leurs portes aux Juifs.
Ni les pressions exercées par les autorités, ni les nombreux contrôles de la gendarmerie n’affaiblirent la détermination de ces personnes.
Ils emploient Lore Rothheimer, née le 30/04/1922 à Heidelberg (Allemagne), jeune juive allemande assignée à résidence à Tence, comme jeune fille au paire, jusqu'à son départ pour les Etats-Unis, durant l'été 1941.
De 1942 à fin 1943, Maurice Wiener de l'Armée Juive (AJ) travaille avec le pasteur Trocmé* et participe au sauvetage d'enfants juifs.
Flèche, le chef scout Jehuda Basnizki, organise en juillet 1942 un camp de louveteaux à Lyon. Il est alors recherché par la gendarmerie de Tence (Haute-Loire). Le pasteur Trocmé* envisage de le faire partir en Suisse.
Le 22 septembre 1942, la police suisse l'arrête en territoire suisse et le remet le 23 septembre à la gendarmerie française, qui le conduit le jour même au camp de Rivesaltes. Le 26 septembre, Jehuda Basnizki est « sorti » du camp et entre en résistance. Il participera aux combats de Fix-Saint-Geneys et à la libération du Puy-en-Velay.
Élie Brée*, assisté dans son action par les pasteurs de Saint-Jean-du-Gard, Roland Pollex* et Edmond Peloux*, plaça des adultes juifs et des enfants dans des familles cévenoles. Ils prennent en charge les deux enfants de la famille Lazarsfeld, des Juifs d'Autriche, et leur trouva des familles d’accueil qui en prirent soin de décembre 1942 à la Libération.
Ils protègent à Saint-Jean-du-Gard la famille de Simone Sauramps (fille de Henri Sauramps, juif, et de mère protestante), originaire de Montpellier.
Ils cacheront Pierre Torreilles (Camargue, 21 mai 1921, Montpellier, 22 février 2005), protestant réfractaire au STO, arrivé du Chambon-sur-Lignon où il était caché par le pasteur André Trocmé* et son épouse Magda* et avait rejoint le maquis en 1944.
Pierre Torreilles et Simone Sauramps, qui se rencontrent à Saint-Jean-du-Gard, se marieront en 1946.
Henri Sauramps et Pierre Torreilles créeront la librairie Sauramps à Montpellier en 1946.
En février 1943, le pasteur André Trocmé* fut arrêté avec le pasteur Édouard Theis* et un enseignant, directeur du collège du Chambon-sur-Lignon, Roger Darcissac*. Tous trois furent internés dans un camp près de Limoges, où ils restèrent trois semaines.
Remis en liberté, André Trocmé* dut passer en clandestinité, continuant à œuvrer en faveur des persécutés.
Après la Guerre, André* et Magda Trocmé* se consacrent au Mouvement International de la Réconciliation (MIR). Ils voyagent dans le monde entier pour visiter des lieux de conflits, pour donner des conférences, pour plaider en faveur du dialogue au lieu de la violence et de la confiance au lieu de la peur. C’est l’époque de la Guerre froide, de la décolonisation, du combat pour les droits civiques. Ils rencontrent des leaders pacifistes en Inde comme aux États-Unis, en Allemagne comme en Italie. Cet engagement les occupe à plein temps de 1948 à 1960.
André Trocmé* est alors nommé dans une paroisse à Genève et c’est là qu’il achève sa carrière. Il s’implique dans la crise algérienne, analysant la situation avec une remarquable lucidité. Le réalisme concret dont il fait preuve contraste avec l’idéalisme marquant certaines de ses théories. Ses théories et ses analyses ne plaisent pas aux belligérants. Le prophète qui s’attache inconditionnellement à la liberté de sa conscience et qui se veut radicalement cohérent n’est reconnu ni dans son pays natal, ni ailleurs.
Le pasteur André Trocmé* et son épouse Magda Trocmé* sont nommé Justes parmi les Nations en 1971. Yad Vashem décerna également le titre de Justes à Édouard Theis* et son épouse, Mildred*, en 1981, à Roger Darcissac*, en 1988, et au pasteur Charles Guillon*, en 1991.
Le pasteur André Trocmé* décède à Genève le 5 juin 1971. Il est enterré au Chambon-sur-Lignon.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Réseau de sauvetage Cyrille Argenti (Père Cyrille) Joseph Bass (dit Monsieur André) Célie Courtial Eugène Courtial Roger Darcissac Simone Doise-Mairesse Charles Guillon (Pasteur Guillon) Rosa Ranc Berthe Sagalow Mildred Theis Édouard Theis (Pasteur Theis) Magda Trocmé Daniel Trocmé Maurice Wiener (dit infirmier Marc, Marc Gallet) |
Familles hébergées, cachées, aidées ou sauvées par André Trocmé Jehuda Basnizki (dit Flèche) Pierre Feigl Kurt Grossman Georges Passentin Jacques Passentin Laura Rothheimer Henri Sauramps Simone Sauramps Claude Spiero Else Spiero Pierre Torreilles |
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Liens externes
Cet article n'est pas encore renseigné par l'AJPN, mais n'hésitez pas à le faire afin de restituer à cette commune sa mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
1 Blog sur quelques Justes et sur le livre (Blog hébergé par la Tribune de Genève sur quelques justes honorés par Yad Vashem sur l'intervention du délégué pour la Suisse et la région frontalière Ain et Haute-Savoie, Herbert Herz, ainsi que sur divers événements organisés autour de la parution du livre "Mon combat dans la Résistance FTP-MOI" )
2 Le site du poète Pierre Emmanuel (Le site officiel du poète Pierre Emmanuel. Vous y trouverez aussi des pages sur sa vie et son action à Dieulefit durant la guerre, à Beauvallon, puis à la Roseraie. )
3 Guy Sanglerat, ancien membre du Coq Enchaîné (Le Coq Enchaîné était un réseau de résistance de la région qui pendant l'occupation allemande rassemblait des syndicalistes, des socialistes et des radicaux de la mouvance d’Édouard Herriot. Membre du réseau, Guy Sanglerat publie ses souvenirs.. )
4 Le Coq enchaîné (Le Coq enchaîné : un journal clandestin sous l'occupation allemande. Le premier numéro fait son apparition en mars 1942. Les membres du Coq Enchaîné mèneront aussi des actions de résistance. Il a compté jusqu'à 400 membres. Le réseau sera décimé en 1943. Guy Sanglerat raconte ... )
5 Les archives du conseil général de Savoie (La liste des 168 "travailleurs israëlites" en partance de Ruffieux, établie le 24 Août 1942. )
6 Là où coule le Gier (La guerre, énorme chaos bouleversant les vies. Tel est le décor dans lequel évoluent René et Aima. De leur jeunesse à leurs combats, l'auteur nous invite à les suivre dans cette aventure où chacun fera preuve d'un courage incroyable. Ce roman, basé sur des faits réels, nous emmène de la Vallée du Gier dans la Loire à Clermont-Ferrand et nous fait traverser certains camps de concentration en Allemagne en suivant le parcours de deux jeunes gens que la vie a forgé pour combattre aussi bien dans l'univers ouvrier des années 30 que pendant la seconde guerre mondiale avec leur implication dans la résistance. Cette plongée dans le passé a nécessité de nombreuses recherches suivies d'une longue enquête menée sur la vie de ces deux personnages. )
7 Marianne Cohn (Page dédiée à Marianne Cohn et à ses compagnons de résistance. Un mois avant d"être arrêtée, elle a sauvé ma tante Eva et mon père Maurice Finkelstein )
8 L'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 (Page consacrée à l'ouvrage "L'attentat de la Poterne, un drame au cœur de Clermont" (2015).
Cette étude sur l'attentat de la Poterne du 8 mars 1944 recoupe des documents d'archive à des témoignages oraux et écrits. Elle reprend de manière chronologique les évènements, de l'attentat de résistants sur un détachement allemands à l'immensité des représailles qui ont suivi : incendie d'immeubles, nombreuses arrestations, déportations et condamnations à mort.
)
9 "Objectif Lyon !"
10 Laurent Neury, l'espoir au bout du pont. Histoire et mémoire de la filière de Douvaine, Cabedita, 2019
11 L'abbé André Payot, résistant et chef de réseau (Biographie détaillée d'André Payot et de ses activités de résistant durant la seconde guerre mondiale à Chamonix et Vallorcine (Haute-Savoie). Livre écrit par Jean-Luc de Uffredi, publié en 2019 aux éditions les Passionnés de bouquins. )
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