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39/45 en France (WWII)
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Région :
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Préfets :
François Ripert
(02/11/1940 - 12/05/1942) François Charles Joseph Ripert, Préfet régional de la région de Rennes (Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine et Morbihan)
(12/06/1942 - 06/07/1943) Jean François Quenette, Préfet régional de la région de Rennes (Ille-et-Vilaine, Finistère, Côtes-du-Nord, Morbihan) (1903-1971). Philibert Dupart
(06/07/1943 - 24/02/1944) Préfet régional de la région de Rennes (Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine et Morbihan) (1890-1944)
M. Bouché-Leclercq
(24/02/1944 - 06/1944) Préfet d'Ille-et-Vilaine
Robert Martin
(1944 - 1944) Préfet régional de la région de Rennes (Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine et Morbihan) (1895-1957)
Pierre Cornut Gentil
(Juin 1944 - 1944) Préfet d'Ille-et-Vilaine de la Libération
Victor Le Gorgeu
(03/08/1944 - 1946) Commissaire de la République de la région de Rennes (Côtes-du-Nord, Finistère, Ille-et-Vilaine et Morbihan) (1881-1963)
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Juste parmi les Nations |
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Dossier Yad Vashem :
14303
Remise de la médaille de Juste : 23/11/2022 Sauvetage : Fougères 35300 - Ille-et-Vilaine | ||
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Fougères, 1944 : Anna Sénéchal* (à droite) cache chez elle, à Fougères, Esther Kimel et sa fille Anne-Marie source photo : Coll. Kimel crédit photo : D.R. |
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Eugène Kimel et Esther Lebensart, originaires de Pologne arrivent en France en 1925 et 1930.
Eugène Kimel, naturalisé français, se marie en 1930 avec Esther qui devient française par mariage.
En 1941, Eugène est professeur d’anglais et d’allemand à l'école Berlitz et Esther étudiante en chimie.
Ils habitent dans le 4e arrondissement de Paris.
Eugène Kimel est mobilisé en 1939, son régiment qui est dans le Nord de la France est fait prisonnier. De peur d’être envoyé en Allemagne il quitte l’armée, retourne à la vie civile à Paris.
Au début de la guerre ils vivaient dans une chambre de bonne, au huitième étage, boulevard Saint-Germain.
En 1941, ils refusent de se déclarer en tant que juif.
Leur fille unique, Anne-Marie vient au monde en 1943.
Le 22 janvier 1944 Eugène Kimel est arrêté, inculpé d’infraction à la loi sur le recensement et conduit à la prison de la Santé. A son procès devant le tribunal civil de première instance en février 1944, il assume sa propre défense. Il clamera le fait de ne pas être juif, sera disculpé, néanmoins le juge lui donnera 3 étoiles jaunes pour lui et sa famille. Mais au lendemain de son arrestation, Esther avait décidé de quitter Paris avec son bébé.
Grâce à un ami membre du parti communiste, Joseph Lefranc, elles vont être accueillies chez son oncle et sa tante, Anna* et Joseph Sénéchal* à Fougères.
Esther et Anne-Marie se réfugient alors dans la cité bretonne, au 21, rue Canrobert, dans le quartier ouvrier de Bonabry.
Anna* et Joseph Sénéchal* avaient tous les deux 48 ans. « Ils travaillaient dans la chaussure. Ils n’avaient pas d’enfant. C’était des gens très simples, qui m’ont considéré comme leur petite fille ».
La jeune maman et son enfant resteront huit mois à Fougères, jusqu’à la Libération.
Ce couple d’ouvriers envoyait même des colis à Eugène, resté à Paris.
Malgré la présence des Allemands dans la ville, les contrôles et les réquisitions, et les risques encourus, Anna* et Joseph Sénéchal* gardent Anne-Marie et sa mère au rez-de-chaussée de leur petite maison.
Pendant des années, la famille Kimel continuera à voir les Sénéchal, qu’Anne-Marie appelle encore aujourd’hui tonton Joseph et tante Anna. Ils restèrent aussi amis avec Joseph et Jeanne Lefranc, qui permirent leur évasion vers la Bretagne.
Anna Sénéchal* mourut très tôt, dès 1948. Joseph Sénéchal* se remaria avec Marie, cousine d’Anna*, et vécut au 21, rue Canrobert jusqu’à sa mort, en 1980. « Des liens profonds » unirent les familles.
« Lors de notre dernière visite, avant son décès, tonton Joseph offrit d’ailleurs la dernière paire de chaussure qu’il avait fabriquée à mon mari » se souvient Anne-Marie.
Au début des années 2000, Anne-Marie Revcolevschi entreprit des recherches pour retrouver des témoins de cette époque, avec l’aide de la ville alors dirigée par Jacques Faucheux. Devenue directrice de la fondation pour la mémoire de la Shoah, elle eut aussi connaissance de projets menés au lycée Guéhenno, à Fougères, mais ne put venir sur place, tenue par ses engagements.
Le 23 novembre 2022, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Anna* et Joseph Sénéchal*, le titre de Juste parmi les Nations.
Lien vers le Comité français pour Yad Vashem
Réseau de sauvetage Joseph Sénéchal |
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Liens externes
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1 Mémoire de guerre (Le site des Anciens Combattants d'Ille-et-Vilaine, pour que la génération actuelle n’oublie pas les leçons du passé depuis le suicide de la République le 10 juillet 1940 dans la salle de théâtre du Grand Casino de Vichy, la Résistance, le S.T.O., la déportation, les combats de la Libération, le rétablissement de la Légalité Républicaine après la capitulation allemande le 8 mai 1945, et autres combats de l’histoire de France jusqu’à ce jour. )
2 Miliciens contre maquisards (Essai publié aux éditions Ouest-France en 2010 et réédité en collection de poche.
Résumé disponible sur le site de Françoise Morvan
http://francoisemorvan.com/histoire/miliciens-contre-maquisards-ou-la-resistance-trahie/
)
3 39-45 Redon sous l'occupation ( Après le départ des Anglais et l’extraordinaire épisode des frigos de Baccarat, les troupes allemandes débarquent à Redon le 21 juin 1940, soit une semaine après leur entrée dans Paris.
Notre petite ville croule sous l’afflux des refugiés qui sont accueillis au camp de la Rive, un ensemble de dix baraques recouvertes de tôles. Dès l’été 1940, de nombreuses divisions allemandes s’établissent dans la ville. Les châteaux, les hôtels particuliers, les écoles deviennent des lieux de cantonnement. La population redonnaise cohabitera, tant bien que mal, avec l’occupant germanique. Toutefois, dans l’ombre, les premiers résistants redonnais mèneront le combat au péril de leur vie, en participant à des actions périlleuses contre l’ennemi. Pourtant nombreux seront ceux qui tomberont et seront déportés en Allemagne avec peu d’espoir pour certains d’en revenir.
Ce livre retrace l’histoire de ces 4 longues années d’occupation au travers de nombreux témoignages, de plans et de photos inédites.
Préface Général Georges PHILIPPOT
)
4 Un canton breton en 1939-1945 (Vous trouverez des extraits audio de témoignages d'anciens qui ont vécu la guerre 39-45 en Centre-Bretagne. L'un des témoignages évoque l'aide apportée par le secrétaire de mairie de Plouguenast à deux familles juives.
Plus de 200 témoignages ont été collectés à l'échelle d'un canton rural pour l'écriture du livre "Un canton breton en 1939-1945. Plouguenast". Une véritable immersion dans la vie de l'époque. 2013)
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